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Cyberharcèlement de Mila: des peines de 4 à 6 mois de prison avec sursis prononcées

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« On a gagné et on gagnera encore »… Mila, 18 ans, s’est félicitée de la condamnation mercredi à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis de onze jeunes gens jugés pour avoir participé à son cyberharcèlement après sa vidéo polémique sur l’islam.

Au terme d’un procès érigé en symbole des « lynchages 2.0 » devenus monnaie courante sur les réseaux sociaux, le tribunal correctionnel de Paris a condamné dix personnes pour « harcèlement en ligne » et la onzième, une jeune femme de 18 ans, pour « menaces de mort ».

Un douzième prévenu a bénéficié d’un vice de procédure et le dernier a été relaxé faute de preuves.

Tous, des jeunes pour la plupart sans antécédent judiciaire âgés de 18 à 29 ans étaient jugés pour avoir diffusé quelques-uns des milliers de messages de haine et de menaces contre Mila.

L’adolescente a été la cible d’un « raz-de-marée de haine » après avoir répondu en janvier 2020 à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d’une vidéo véhémente sur l’islam.

Alors âgée de 16 ans et demi, elle avait été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière.

Elle s’était attirée une nouvelle salve de menaces après la publication d’une seconde vidéo polémique, le 14 novembre dernier, dans laquelle elle lançait vertement à ses critiques: « et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis ».

Mila a reçu, selon son avocat Richard Malka, quelque « 100.000 messages » haineux.

« Ce que je veux c’est que, tous ensemble, on n’arrête jamais de baisser les bras, qu’on continue de se battre », a commenté leur victime en sortant du tribunal accompagnée de ses parents, de son avocat et des agents chargés de sa protection.

« Culpabiliser les victimes »

« Ce que je veux, c’est que les personnes qui seraient considérées comme des pestiférés, à qui on interdirait les réseaux sociaux, ce soit ceux qui harcèlent, qui menacent de mort, qui incitent au suicide. Je ne veux plus jamais qu’on fasse culpabiliser les victimes », a insisté la jeune femme, cheveux courts teints en vert clair ramenés en chignon.

Plusieurs prévenus ont été condamnés en outre à verser à Mila la somme de 1.500 euros en raison des souffrances qu’elle a endurées et 1.000 euros chacun pour couvrir ses frais d’avocats.

Leur condamnation sera inscrite dans leur casier judiciaire, sauf pour un des condamnés qui a exprimé ses regrets.

« Nous vous considérons responsables des dommages causés à Mila », a souligné le président de la 10e chambre correctionnelle, Michaël Humbert, en rendant son jugement. « Le réseau social, c’est la rue », a-t-il rappelé à l’adresse des condamnés, « ce que vous ne faites pas dans la rue, ne le faites pas sur les réseaux sociaux ».

La vague de messages haineux qui a touché Mila était « une entreprise de harcèlement, qui a eu des conséquences physiques et psychiques » sur la jeune fille, a souligné le jugement du tribunal.

A l’audience, la plupart des prévenus ont reconnu la paternité de quelques-uns des messages adressé à Mila. « Qu’elle crève », « tu mérites de te faire égorger sale pute », « que quelqu’un lui broie le crâne par pitié », lui avaient-ils écrit.

Ce procès était l’un des tous premiers sur la base de l’infraction de cyberharcèlement créée par une loi de 2018.

Elle peut être constituée dès lors que plusieurs personnes s’en prenant à une même victime savent que leurs propos ou comportements caractérisent une répétition, sans que chacune de ces personnes ait agi de façon répétée ou concertée.

Dans un communiqué, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a rappelé avoir porté la loi et réitéré son soutien à Mila. « Le pays entier doit condamner les agresseurs et cesser de blâmer les victimes », a-t-elle insisté.

Depuis 2018, un total de 7.374 infractions pour cyberharcèlement ont été enregistrées par les forces de l’ordre, selon la ministre.

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La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

Dans son rapport annuel sur l’évolution des infections à entérovirus, Santé Publique France appelle à la vigilance face à une recrudescence de cas cet été. Un phénomène visible dans les passages aux urgences pour méningite virale.

Selon Santé Publique France et le Centre national de référence des entérovirus, le nombre d’infections liées à cet agent infectieux est en forte hausse, notamment chez les jeunes enfants. L’agence de santé avertit que ce virus risque de circuler largement durant l’été, incitant les professionnels de santé à redoubler de vigilance.

Les entérovirus, bien que souvent bénins, peuvent parfois prendre des formes plus graves. Dans leur rapport annuel, les deux agences soulignent l’importance de maintenir des règles d’hygiène strictes pour limiter la transmission du virus. « Face au contexte épidémiologique actuel marqué par une recrudescence des infections à entérovirus, Santé Publique France rappelle, à l’occasion du bilan publié aujourd’hui sur les données 2023-2024, la vigilance à apporter par les professionnels de santé », stipule le rapport.

Particulièrement fréquentes chez les nourrissons, les infections à entérovirus peuvent toucher divers systèmes du corps, y compris le système neurologique, respiratoire, digestif ou cardiaque. Santé Publique France note une augmentation notable des cas de méningite virale entre les semaines du 18 mars au 19 mai, par rapport à la même période en 2023. Cette tendance est reflétée par une hausse des passages aux urgences pour cette pathologie.

La situation actuelle demande une attention particulière des autorités sanitaires et des professionnels de santé pour prévenir une éventuelle propagation plus large du virus, en particulier durant les mois d’été où les infections semblent s’intensifier.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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