Coronavirus
Covid: 40 millions de primo-vaccinés, le pass sanitaire étendu
Le cap des 40 millions de primo-vaccinés a été franchi lundi, a annoncé Emmanuel Macron, déterminé à tenir le rythme avec l’extension controversée du pass sanitaire, votée au Parlement dimanche et qui devrait s’appliquer « début août ».
« 40 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin, soit près de 60% de la population (+4 millions en quinze jours). C’est tous ensemble que nous vaincrons le virus. On continue! », a exhorté dans un tweet le président, qui se trouve actuellement en Polynésie française.
Ce cap est franchi au moment où le Parlement vient d’adopter le projet de loi prévoyant l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour certaines professions comme les soignants (qui doit s’appliquer mi-septembre) qu’Emmanuel Macron avait annoncés le 12 juillet face au variant Delta à l’origine de la « quatrième vague » de l’épidémie.
Ce nouveau texte a été adopté dans la douleur dans la nuit de dimanche à lundi au parlement, après plusieurs jours de débats houleux. LFI, le PCF et le RN ont voté contre. La veille, plus de 160.000 personnes étaient descendues dans la rue contre un texte jugé « liberticide ».
La loi doit encore passer le filtre du Conseil constitutionnel: il a annoncé lundi qu’il rendrait sa décision le jeudi 5 août. Le gouvernement publiera dans les jours suivants un ou des décrets d’application.
Près de 50% (33,2 millions) ont un schéma vaccinal complet, selon le ministère de la Santé, un chiffre plaçant la France au-dessus de la moyenne de l’UE (46,4%).
« La semaine dernière, plus d’1,8 million de Français ont pris leur rendez-vous de vaccination sur Doctolib. Cela représente un total de 5,4 millions de Français depuis lundi 12 juillet », a tweeté lundi matin la plateforme de prise de rendez-vous médicaux.
Le Premier ministre Jean Castex a d’ores et déjà fixé le prochain cap à 50 millions de primo-vaccinés fin août.
« Outil de santé publique »
Le pass sanitaire « est un outil de santé publique », a fait valoir sur LCI le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor et expert vaccins à la Haute Autorité de Santé. « Il est forcément mauvais parce qu’il y a des restrictions mais il est indispensable parce qu’on est encore dans une situation critique », a-t-il jugé.
il est entré en vigueur la semaine dernière dans les « lieux de loisirs et de culture » rassemblant plus de 50 personnes. Sauf pour les 12-17 ans, exemptés de pass sanitaire jusqu’au 30 septembre, selon l’accord trouvé dimanche entre députés et sénateurs.
Sa version étendue doit être appliquée « début août » aux cafés, restaurants, foires et salons professionnels, ainsi qu’aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux sauf urgence. Et aux centres commerciaux mais uniquement sur décision des préfets en cas de risques graves de contamination.
Interrogé sur les suspensions de salaire pour les personnels refusant les mesures, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est félicité sur RTL de la « progressivité » des sanctions prévues dans le texte, alors que le gouvernement avait initialement prévu un « licenciement » pour cette catégorie de salariés.
Par ailleurs, les personnes dépistées positives au Covid-19 devront se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours dans le lieu d’hébergement qu’elles déterminent.
« Irresponsabilité » et « égoïsme » des « antivax »
De Polynésie, Emmanuel Macron avait lancé ce week-end « un message très fort » pour la vaccination et avait fustigé « l’irresponsabilité » et « l’égoïsme » des « antivax », après les nouvelles manifestations de samedi.
Le pass sanitaire est « mieux que le confinement », a acquiescé la désormais candidate de droite à la présidentielle, Valérie Pécresse. La « désobéissance civile, c’est la chienlit », a-t-elle tranché sur RMC/BFMTV, en référence aux manifestations et aux appels de certains députés, dont Jean-Luc Mélenchon (LFI), à « désobéir ».
Selon les chiffres clés communiqués dimanche par Santé publique France, la situation sanitaire reste globalement stable malgré la montée en flèche des cas de contamination depuis environ quinze jours (16.167 nouveaux cas dimanche).
Les hôpitaux comptaient 6.843 malades du Covid-19 avec 92 nouvelles admissions sur 24 heures, dont 886 étaient dans les services de soins critiques.
« Il va y avoir des gens qui vont être hospitalisés. Jusqu’à quel point ça va engorger le système de santé? On ne sait pas. (Mais) ce qu’il ne faut pas oublier aussi, c’est que le système de santé, il commence à être fatigué », a rappelé le Pr Jean-Daniel Lelièvre.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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