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Affaire libyenne : la défense démonte les « fictions » de l’accusation

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Les avocats des anciens ministres de Sarkozy ont fustigé lundi les « élucubrations » du parquet, réclamant l’acquittement pur et simple pour leurs clients.

Dans un réquisitoire fleuve, les défenseurs des trois ex-membres du gouvernement ont méthodiquement déconstruit les arguments du PNF, qualifiés de « scénario romanesque ». Me Jean-Yves Le Borgne, représentant Éric Woerth, a ouvert le bal en dénonçant une instruction bâtie sur du « plausible » plutôt que sur des preuves tangibles. « Le possible suffit-il à envoyer un homme en prison ? », a-t-il lancé devant des magistrats attentifs. L’avocat a ironisé sur la théorie de l’argent libyen dissimulé dans une armoire, un élément clé de l’accusation qui selon lui relève de la « pure spéculation ».

Les conseils de Brice Hortefeux et Claude Guéant ont ensuite pris le relais, dénonçant tour à tour un « piège tendu » par les Libyens et une « stratégie sémantique » visant à masquer les failles de l’enquête. Me Bouchez El Ghozi n’a pas mâché ses mots pour décrire un dossier « vide » reposant sur des « extrapolations hasardeuses ». La sévérité des peines requises – jusqu’à six ans de prison pour l’octogénaire Guéant – a été vivement critiquée comme disproportionnée.

L’absence notable de Nicolas Sarkozy et de ses avocats n’a pas échappé à l’assistance, tout comme les allusions aux récentes polémiques sur l’indépendance de la justice. Les défenseurs ont cependant exprimé leur confiance dans l’impartialité des juges, les enjoignant à trancher « strictement sur le droit » et non sur des présomptions.

La cour entendra mardi les ultimes plaidoiries avant de se retirer pour délibérer. Le verdict, attendu dans plusieurs mois, clôturera cette marathon judiciaire qui aura duré près de deux mois.

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