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Trump à 100 jours : un mandat choc entre promesses et polémiques

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Trois mois après son retour à la Maison Blanche, l’administration Trump marque les esprits par des décisions radicales et des revirements spectaculaires.

Le président américain, investi pour un second mandat en janvier 2025, a enclenché une série de mesures fortes dès son arrivée au pouvoir. Avec plus de 120 décrets signés en trois mois, il bat des records et impose un rythme effréné à son gouvernement.

Sur le front économique, les annonces se succèdent, souvent teintées de protectionnisme. Après avoir brandi la menace de taxes douanières massives sur les importations chinoises et européennes – jusqu’à 46 % pour certains produits –, Donald Trump a finalement opté pour une modulation des droits, provoquant l’instabilité des marchés financiers. Seule la Chine reste soumise à des tarifs prohibitifs, dans un contexte de tensions commerciales persistantes.

En matière de politique étrangère, les résultats restent mitigés. Malgré ses déclarations fracassantes sur une résolution express du conflit ukrainien, les négociations entre Moscou et Kiev piétinent. Le rapprochement avec la Russie et les pressions exercées sur l’Ukraine suscitent des interrogations, tandis que la trêve de Pâques, annoncée avec fracas, n’a pas tenu 24 heures. Sur le dossier israélo-palestinien, le locataire de la Maison Blanche maintient son soutien inconditionnel à Tel-Aviv, y compris après ses propositions controversées de transformer Gaza en une sorte de station balnéaire sous supervision américaine.

L’intérieur n’est pas en reste. Éducation, santé, environnement : les coupes budgétaires s’enchaînent. Des milliers de postes de fonctionnaires ont été supprimés, notamment dans les agences fédérales dédiées à la recherche médicale et à l’aide internationale. Le climatoscepticisme affiché de Trump se traduit par un retour en force des énergies fossiles et un assouplissement des normes environnementales, au grand dam des défenseurs de l’écologie.

Mais c’est sur l’immigration que l’administration frappe le plus fort. Près de 100 000 expulsions ont été recensées en trois mois, avec une focalisation sur les ressortissants mexicains. La Maison Blanche se targue d’une baisse drastique des traversées illégales à la frontière sud, même si les méthodes employées – comme l’invocation contestée d’une loi datant du XVIIIe siècle – soulèvent des questions juridiques. La Cour suprême a d’ailleurs temporairement freiné certaines expulsions, rappelant les limites du pouvoir exécutif.

Entre réalisations et polémiques, ces 100 premiers jours dessinent les contours d’un mandat résolument offensif, où les promesses de campagne se heurtent aux réalités politiques et économiques. La suite dira si le pari de Trump, celui d’un « nouvel âge d’or » américain, tiendra ses promesses.

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