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Sébastien Ogier s’offre un 8e Rallye Monte-Carlo record

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Sébastien Ogier, septuple champion du monde, a remporté dimanche le 8e Rallye Monte-Carlo de sa carrière, un record, et a pris la tête du championnat du monde (WRC) après la première manche de l’année dans le sud-est de la France.

Remportant sur Toyota la 89e édition du célèbre rallye, qui fêtait à huis clos à cause du Covid-19 le 110e anniversaire de sa création, le pilote français de 37 ans dépasse désormais au palmarès monégasque son compatriote Sébastien Loeb (7), nonuple champion du monde.

Pour sa dernière saison complète en WRC, Ogier a envoyé un signal fort à la concurrence en remportant huit épreuves spéciales sur 14. Il a relégué son coéquipier chez Toyota mais néanmoins principal rival Elfyn Evans à 32,6 secondes et le Belge Thierry Neuville (Hyundai), 3e, à plus d’une minute en s’adjugeant la dernière spéciale « Power Stage » et ses points supplémentaires au championnat.

Ogier n’aurait pourtant pas dû être là : il avait annoncé il y a un an que 2020 serait sa dernière saison. Mais la pandémie a changé ses plans, et moins de deux mois après avoir battu à Monza (Italie) ce même Evans pour s’octroyer son 7e titre mondial, le Français s’est propulsé vers un 8e sacre.

« Le plus de joie »

« Ca valait le coup de continuer un an de plus. C’est le record qui me procure le plus de joie, pour plein de raisons, c’est au Monte-Carlo que j’ai découvert le rallye, que j’ai eu ce rêve de faire ça un jour, c’est celui qui compte le plus pour moi », a-t-il déclaré avant la Marseillaise sur le podium aux côtés de son copilote Julien Ingrassia et du prince Albert II.

Le natif de Gap, le plus rapide sur ses terres, a su maintenir le cap pour s’offrir sa 50e victoire en WRC, malgré des problèmes de frein le premier jour jeudi, une crevaison et un tête à queue vendredi ou encore « la spéciale la plus glissante de (sa) carrière » samedi.

Au classement du championnat, Ogier (30 points), Evans (21) et Neuville (17) devancent l’espoir finlandais de Toyota, âgé de 20 ans, Kalle Rovanperä (16), et l’Espagnol de Hyundai Dani Sordo (11).

« Seb a été très fort, c’est vraiment difficile de le battre », a salué Evans. « Malheureusement, la 2e place est la meilleure qu’on pouvait avoir ce week-end, mais c’est un excellent départ pour l’équipe ».

En effet, chez les constructeurs, Toyota (30 points), domine Hyundai (21), qui a perdu Ott Tänak, champion du monde 2019, sur abandon après crevaisons, et M-Sport Ford (10), qui a vu Teemu Suninen sortir de route spectaculairement dès jeudi.

Huis clos et parcours express

Dans le contexte actuel, les équipages auraient pu ne jamais voir Monaco. Mais contre vents et marées, ou plutôt contre pandémie et intempéries, le Monte-Carlo s’est maintenu.

Les supporters ont été priés de regarder à la télé leur course favorite, qui offre normalement des scènes de liesse aux bords des routes, et les épreuves en nocturne ont eu lieu… avant l’aube, pour respecter le couvre-feu en vigueur à 18h00 en France.

Le « Monte » s’est par ailleurs retrouvé avec le parcours le plus court de son histoire, 257 km, et privé de son monument, le Col de Turini, après la tempête Alex qui avait fait en octobre plusieurs morts et ravagé des vallées.

A défaut, les pilotes ont eu droit dimanche au col Saint-Raphaël, dans les Préalpes d’Azur, à des épingles en pagaille et des conditions changeantes entre neige, verglas et asphalte : tout se qui fait le sel du plus vieux des rallyes.

Thierry Neuville, vainqueur l’an passé mais qui vient de remplacer son copilote de dix ans Nicolas Gilsoul, a pris confiance au fil du week-end pour finir sur le podium avec deux spéciales remportées.

L’autre Français engagé en WRC Pierre-Louis Loubet, 23 ans, sorti de route vendredi, a tout de même rallié l’arrivée de son premier « Monte-Carl' », mais loin derrière. Egalement espoir tricolore, Adrien Fourmaux, 25 ans, a terminé à la 9e place du général et à la 2e place du WRC2, antichambre de l’élite.

Douze courses sont au programme cette année, la prochaine étant le Rallye Arctique (26-28 février) dans le nord de la Finlande pour une épreuve 100% enneigée aux limites du cercle polaire.

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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