La candidature de Călin Georgescu, favori de l’élection présidentielle roumaine de mai prochain, a été rejetée par la commission électorale. Ce dernier aurait enfreint « les règles démocratiques d’un suffrage honnête et impartial ».
Le couperet est tombé, la commission électorale centrale roumaine a officiellement rejeté la candidature de Călin Georgescu pour l’élection présidentielle prévue les 4 et 18 mai 2025. cette décision, prise à la veille de la clôture des dépôts de candidatures, a mis le feu aux poudres dans un pays déjà secoué par des mois de turbulence politique. l’homme d’extrême droite, connu pour ses positions pro-russes et son ascension fulgurante lors du scrutin annulé de novembre 2024, ne pourra pas briguer la présidence, du moins pour l’instant.
L’annonce a été faite tard dans la soirée du dimanche 9 mars 2025, après une réunion tendue de la commission électorale, qui a voté par 10 voix contre 4 pour barrer la route à Georgescu. les motifs invoqués restent flous pour le grand public, mais ils s’appuient sur des irrégularités présumées dans ses documents de candidature et sur son implication dans des enquêtes en cours. depuis février, le candidat est sous contrôle judiciaire, accusé notamment de fausses déclarations et d’incitation à troubler l’ordre public, des charges qu’il rejette en bloc.
La nouvelle a immédiatement déclenché une vague de colère parmi ses partisans. dès la nuit du 9 mars, des centaines de manifestants ont convergé vers le siège de la commission à Bucarest, scandant des slogans pour la liberté et lançant des projectiles sur les forces de l’ordre. les affrontements, marqués par l’usage de gaz lacrymogènes, ont duré plusieurs heures, signe d’une fracture profonde dans la société roumaine. Georgescu, lui, a réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant un « coup direct au cœur de la démocratie » et promettant de contester la décision devant la cour constitutionnelle dans les 24 heures, soit avant le 10 mars à minuit.
Cette exclusion intervient dans un contexte explosif. après l’annulation de l’élection de novembre 2024, où Georgescu avait pris la tête du premier tour avant que le scrutin ne soit invalidé pour soupçons d’ingérence russe, la Roumanie reste sous haute tension. la date du 9 mars 2025 pourrait bien marquer un tournant, alors que le pays se prépare à un printemps électoral décisif. entre polarisation politique et défiance envers les institutions, la bataille pour la présidence est loin d’être terminée.