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Précarité étudiante : la réforme des bourses se fait toujours attendre

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Alors que la crise du pouvoir d’achat frappe de plein fouet les jeunes, les syndicats réclament une refonte urgente du système d’aides sociales, jugé inadapté et inéquitable.

Les étudiants français sont à bout. Entre l’inflation galopante, les loyers prohibitifs et des aides sociales insuffisantes, beaucoup peinent à boucler leurs fins de mois. Pourtant, malgré les promesses répétées des gouvernements successifs, la réforme tant attendue des bourses sur critères sociaux tarde à se concrétiser.

Le système actuel, complexe et fragmenté, est régulièrement pointé du doigt pour son manque de lisibilité et ses lacunes. Alors que la campagne de dépôt des dossiers touche à sa fin, les organisations étudiantes multiplient les alertes : sans une revalorisation significative et une simplification des démarches, la précarité continuera de s’aggraver sur les campus.

Les ministres en charge du dossier évoquent régulièrement l’urgence d’agir, mais les actes peinent à suivre. Une concertation avec les syndicats est annoncée, mais les contours budgétaires restent flous. Pour les associations, une réforme ambitieuse doit impérativement inclure une indexation des montants sur l’inflation, une extension du nombre de bénéficiaires et une meilleure prise en compte des étudiants étrangers, particulièrement vulnérables.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis 2020, le nombre d’étudiants éligibles aux bourses ne cesse de diminuer, et ceux qui en bénéficient voient leur pouvoir d’achat s’éroder. Dans les épiceries solidaires gérées par les associations, des jeunes racontent devoir sauter des repas ou renoncer à des produits de première nécessité.

Pour Sandra, étudiante en master, la situation est devenue intenable : « Avec la baisse de mon échelon de bourse, je dois me serrer la ceinture chaque mois. » Même constat pour Manel, étudiante étrangère, qui cumule les petits boulots pour payer ses frais de scolarité et son titre de séjour.

Alors que la rentrée universitaire approche, la pression monte sur le gouvernement. Sans mesures concrètes, la colère pourrait bien se transformer en mobilisation massive. Les étudiants n’attendent plus des discours, mais des actes.

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