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Société

Paramount s’incline face à Trump : 16 millions pour clore un litige controversé

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L’accord financier, critiqué par les démocrates, relance le débat sur l’indépendance des médias face aux pressions politiques.

La maison-mère de CBS, Paramount, a accepté de verser 16 millions de dollars pour mettre fin à un conflit judiciaire initié par Donald Trump. L’ancien président accusait la chaîne d’avoir manipulé une interview de Kamala Harris, alors candidate démocrate, afin de la présenter sous un jour favorable. Cette décision intervient alors que Paramount négocie une fusion stratégique avec Skydance, nécessitant l’aval des autorités régulatrices.

Les fonds seront alloués à la future bibliothèque présidentielle de Trump, et non à lui directement, précise le groupe médiatique. Aucune excuse publique n’a été formulée dans le cadre de cet arrangement. Plusieurs figures démocrates, dont la sénatrice Elizabeth Warren, dénoncent une capitulation face aux exigences de l’ex-président, évoquant des risques de corruption. Elle annonce même une proposition de loi pour encadrer les dons aux bibliothèques présidentielles, jugés potentiellement suspects.

À l’origine du litige, Trump reprochait à CBS News d’avoir tronqué une réponse de Harris sur le conflit israélo-palestinien lors d’un passage au magazine *60 Minutes*. La rédaction avait défendu ses pratiques éditoriales, courantes dans le secteur. Les tensions internes avaient conduit au départ du producteur historique Bill Owens, suivi par la directrice de CBS News, Wendy McMahon.

Paramount justifie cet accord par la volonté d’éviter des coûts judiciaires élevés et des perturbations opérationnelles. Le groupe s’engage désormais à publier in extenso les interviews des candidats à la présidentielle. Une mesure qui ne suffit pas à calmer les inquiétudes : le sénateur Bernie Sanders y voit un dangereux précédent, encourageant les attaques répétées de Trump contre la presse.

Ce règlement s’ajoute à une liste croissante de médias contraints de transiger avec l’ancien président, comme ABC, qui avait déboursé 15 millions pour éviter un procès en diffamation. Une tendance qui interroge sur la capacité des groupes médiatiques à résister aux pressions politiques.

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