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Menace américaine : le Québec redécouvre son attachement au Canada

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La rhétorique agressive de Donald Trump a provoqué un sursaut patriotique inattendu chez les Québécois, traditionnellement plus distants envers l’identité canadienne.

La tension diplomatique entre Washington et Ottawa a réveillé un sentiment d’appartenance chez de nombreux citoyens de la province francophone. Alors que les déclarations hostiles de l’ancien président américain se multiplient, une partie de la population québécoise, pourtant connue pour son indépendantisme, affiche désormais une fierté canadienne renouvelée.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en quelques semaines, près de 60 % des Québécois se déclarent fiers de leur nationalité, une hausse significative par rapport aux mois précédents. Ce revirement s’observe même dans les bastions traditionnels du mouvement souverainiste, où certains habitants avouent un changement de perspective. « Face à un adversaire comme Trump, l’union fait la force », confie une résidente de Montréal, autrefois favorable à l’indépendance.

Ce regain d’attachement à la fédération canadienne complique la tâche du Bloc québécois, qui mise depuis des décennies sur la défense des intérêts spécifiques de la province. Alors que le parti indépendantiste espérait capitaliser sur les mécontentements locaux, la montée des craintes vis-à-vis des États-Unis a recentré le débat sur la nécessité d’une solidarité nationale.

Certains analystes y voient une réaction instinctive à l’incertitude géopolitique. « Les Québécois, comme tous les Canadiens, n’ont jamais été confrontés à des menaces directes contre leur souveraineté. Cette situation inédite les pousse à se rallier autour d’Ottawa », explique un observateur politique. Malgré tout, les militants indépendantistes tentent de maintenir leur discours, arguant que le Québec aurait plus de moyens pour se défendre seul.

À quelques jours des élections fédérales, les sondages suggèrent un net recul du Bloc québécois, qui pourrait perdre la moitié de ses sièges au Parlement. Un signe supplémentaire que, dans la tourmente, les vieux clivages s’estompent au profit d’une identité commune.

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