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Culture

-M- et Fatoumata Diawara réinventent l’héritage malien avec « Lamomali Totem »

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Huit ans après leur premier opus, le duo franco-malien signe un album vibrant, mêlant hommages et énergie festive.

Matthieu Chedid, alias -M-, n’avait pas prévu de donner une suite à *Lamomali*, son projet musical né en 2017 en collaboration avec la Malienne Fatoumata Diawara. Pourtant, le voilà de retour avec *Lamomali Totem*, un deuxième volet porté par une inspiration plus forte que ses réticences. « Refaire la même chose m’aurait terrifié », confie-t-il, avant d’ajouter : « Mais certaines forces nous dépassent. »

L’album puise son essence dans la rencontre déterminante avec Toumani Diabaté, maître de la kora, disparu brutalement en 2024. C’est lui qui avait encouragé -M- à fusionner son univers rock avec les sonorités maliennes, brisant les frontières musicales. « Sans son audace, je n’aurais jamais osé », reconnaît l’artiste, dont le nouvel opus conserve les dernières notes du virtuose.

Autre figure marquante, Amadou Bagayoko, du légendaire duo Amadou & Mariam, a également contribué à l’album avant son décès en avril 2025. « Un guitariste hors norme », salue -M-, pour qui ce disque devient un hommage à ces âmes disparues, sans pour autant sombrer dans la mélancolie.

Entre afro-pop et énergie électrique, *Lamomali Totem* convoque des invités de prestige comme Angélique Kidjo ou Patrick Watson, tout en célébrant la joie et la résilience. « La lumière doit primer, même dans les tempêtes », insiste le musicien, évoquant les crises politiques et sécuritaires que traverse le Mali.

Fatoumata Diawara, complice de longue date, y voit un manifeste d’optimisme : « L’amour n’est pas un cliché, c’est un combat. » Preuve de cette vitalité, le collectif Lamomali s’apprête à embarquer le public dans une tournée estivale, avec deux dates parisiennes en décembre.

Entre nostalgie et espérance, *Lamomali Totem* se clôt sur *Il neige à Bamako*, une chanson où -M- questionne l’avenir, sans jamais renoncer au rêve. « Reverrai-je cette ville ? Rêver, c’est déjà beau. » Un message universel, à mi-chemin entre le deuil et la célébration.

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