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Législatives: le PCF rejoint l’alliance de gauche, poursuite des négociations LFI-PS

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Le Parti communiste a conclu mardi un accord pour les législatives avec LFI, rejoignant les écologistes dans la « Nouvelle union populaire écologique et sociale », mais des « points de blocage » subsistent avec le PS selon les Insoumis qui poursuivaient dans la nuit d’ultimes négociations.

Le Conseil national du PCF a validé l’accord tout juste finalisé dans l’après-midi, par 120 voix pour, 25 contre, 13 abstentions.

« Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagnait les élections législatives. Le 3 mai 2022, nous nous rassemblons au sein d’une Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale », a salué le secrétaire national du parti Fabien Roussel.

Smic à 1.400 euros nets, hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix, planification écologique: les deux formations se sont mises d’accord sur de nombreux points programmatiques.

Mais elles ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés. Elle est pourtant mentionnée dans l’accord noué entre LFI et EELV, selon Sandra Regol, numéro 2 des écologistes.

Selon André Chassaigne, président du groupe des députés communistes, le PCF a obtenu, à l’issue d’une négociation dure, 50 circonscriptions dont les 11 des sortants et cinq gagnables « en conquête »: Vierzon, Dax, Denain, Creil et Lens-Avion.

Avec le PS, c’est plus compliqué. « Notre échange est cordial », mais « il reste des points de blocage à la fois sur le fond mais essentiellement sur les circonscriptions », a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où les tractations se poursuivent dans la nuit.

Il a prévenu: les négociations « ne continueront pas demain. C’est la date limite qu’on s’est fixée. Ce n’est pas une date limite pour mettre la pression. Il nous faut la capacité de rentrer définitivement en campagne dans de bonnes conditions ».

« Ils sont un peu trop gourmands » par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a regretté le député LFI Éric Coquerel, confirmant que l’accord devait être « conclu aujourd’hui », mardi.

Un poids lourd de la macronie, issu de la gauche, croit savoir que « le PS est en train de se faire imposer une liste de circonscriptions, entre 50 et 80 », et il n’est « pas sûr qu’ils arrivent à faire un groupe à la fin » à l’Assemblée nationale – ce qui nécessite au moins 15 députés.

Selon lui, « LFI leur demande d’accepter de soutenir des candidats LFI ou PCF contre des sortants PS, par exemple dans la 4e circonscription de la Sarthe ».

Mardi matinée, le chef des négociateurs socialistes Pierre Jouvet a assuré que le PS se ferait « respecter ».

Balayant les potentiels sujets de discorde sur l’Europe et la laïcité, il s’est réjoui de pouvoir montrer que « les gauches ne sont pas si irréconciliables que cela ».

Le négociateur du NPA, Antoine Larrache, a pour sa part regretté la présence même du PS qui, selon lui, représente les « politiques libérales » de ces dernières décennies.

« Boussole perdue »

Le rapprochement PS-LFI n’est pas du goût d’un courant minoritaire et de figures historiques du PS, comme François Hollande.

L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a quant à lui annoncé qu’il quitterait le PS en cas d’accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont « perdu leur boussole » d’un « socialisme républicain ».

Lundi soir, un millier de membres du courant « Debout les socialistes », mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. « Il se pose aujourd’hui une question existentielle à notre parti », ont-ils écrit.

Pierre Jouvet a répondu mardi que « bien sûr nous soumettrons l’accord au débat », par exemple lors du bureau national qui pourrait se tenir dans la soirée.

Du côté de la macronie, l’accord est vu d’un mauvais oeil: le président du MoDem François Bayrou, allié du chef de l’Etat, a plaint « ceux qui ont exercé des responsabilités dans ce grand courant social-démocrate du pays » et qui voient aujourd’hui « leur parti signer la ruine de tout ce qu’ils ont voulu faire ».

La conclusion de l’accord avec EELV, dimanche soir, a plongé les gauches dans une certaine allégresse, elles qui sont plus habituées à être concurrentes et divisées. Les 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, associés à la faiblesse de toutes les autres forces, en-dessous de 5%, ont forcé les réconciliations.

EELV avait de son côté tenté de négocier ses circonscriptions en faisant peser ses scores aux élections européennes et municipales. Ils ont obtenu 100 circonscriptions dont environ 30 gagnables.

France

Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Bruno Retailleau se porte officiellement candidat à la présidence des Républicains

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Bruno Retailleau se porte officiellement candidat à la présidence des Républicains

Bruno Retailleau se lance dans la course à la tête des Républicains avec un programme axé sur l’ordre et la rigueur.

Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur, a récemment officialisé sa candidature à la présidence des Républicains (LR) par un courrier adressé aux militants du parti. Dans ce document, il se positionne comme le candidat capable de redonner vie à une droite qui, selon ses propres mots, retrouve « des couleurs et de la vigueur ». Sa démarche s’inscrit dans une volonté de continuité de son action au sein du ministère, où il prône la vérité et l’efficacité.

Les ambitions de Retailleau ne sont pas surprenantes, étant donné l’augmentation notable de sa popularité depuis sa nomination à l’Intérieur. Il se présente comme l’incarnation d’une droite qui doit se réinventer pour remporter l’élection présidentielle de 2027. Son programme se concentre sur des thèmes forts : l’ordre, la lutte contre le laxisme et l’assistanat. Il se définit lui-même comme « un homme de droite qui porte des convictions de droite », promettant de défendre ces valeurs avec fermeté.

L’annonce de sa candidature intervient dans un contexte où les Républicains cherchent à se stabiliser après le départ d’Éric Ciotti, parti rejoindre le Rassemblement national (RN). Le parti doit maintenant organiser un Congrès pour élire un nouveau président. Ce processus inclut l’adoption de nouveaux statuts et potentiellement un nouveau nom pour le mouvement, une étape cruciale pour redéfinir l’identité de LR.

Retailleau, conscient des tensions internes qui pourraient émerger, appelle à l’unité. Il exprime son désir de « faire gagner nos idées » sans entraîner le parti dans de nouvelles « déchirures et blessures ». Cette volonté de rassemblement est d’autant plus importante que son principal adversaire pourrait être Laurent Wauquiez, chef des députés LR, dont l’ambition à la présidence est également bien connue.

L’élection à la présidence des Républicains pourrait donc devenir un terrain de confrontation entre deux visions de la droite, celle de Retailleau, axée sur l’ordre et la rigueur, et celle de Wauquiez, qui reste encore à définir clairement. Les prochains jours seront déterminants pour LR, alors que le parti s’apprête à choisir son nouveau leader, dans un climat où chaque mot et chaque action pèseront lourd dans la balance de l’unité et du renouveau.

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Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

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Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

Catherine Vautrin soutient un texte unique sur la fin de vie, malgré les divergences au sein du gouvernement.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a exprimé mardi son inclination pour un projet de loi unique sur la fin de vie, en opposition à la proposition de François Bayrou de séparer les aspects relatifs aux soins palliatifs et à l’assistance au décès. Cette position de Vautrin, qui privilégie la clarté et l’unité du texte, reflète les tensions et les débats en cours au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale sur cette question sensible.

Le débat autour de la fin de vie en France prend une tournure complexe avec des divergences marquées entre les membres du gouvernement et les parlementaires. D’un côté, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, défend l’idée d’un texte de loi unifié qui englobe à la fois les soins palliatifs et la fin de vie. Selon elle, cela permettrait aux citoyens de comprendre clairement les intentions du gouvernement et de voter sur un ensemble cohérent. Elle a souligné que cette approche a l’avantage de ne pas diviser les votes, évitant ainsi que ceux opposés à l’assistance au décès ne rejettent l’ensemble du texte.

D’un autre côté, François Bayrou, ministre de la Justice, prône la séparation des deux aspects pour permettre un vote distinct sur les soins palliatifs et sur la fin de vie. Cette position, qui s’appuie sur une séparation stricte du politique et du religieux, vise à donner aux députés la possibilité de se prononcer différemment sur chaque sujet. Cependant, cette proposition a suscité des critiques de la part de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et a été rejetée par une majorité des députés.

La ministre a également évoqué les efforts financiers pour renforcer les soins palliatifs, notant une augmentation de 100 millions d’euros dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Cet investissement vise à ouvrir 15 nouveaux services de soins palliatifs, répondant à un besoin urgent dans 22 départements actuellement dépourvus de telles structures.

En ce qui concerne le calendrier, Vautrin a indiqué que les discussions devraient se conclure avant la fin de la session ordinaire, soit avant le 30 juin. Elle a souligné la nouveauté de la composition de l’Assemblée, avec 162 nouveaux députés, et l’absence de discipline de groupe sur ce texte, ce qui rend l’issue incertaine.

La question de la fin de vie touche à des valeurs profondes, comme l’a noté Bayrou, et engage la société dans un débat éthique et moral. L’association « Les 184 », issue de la convention citoyenne sur la fin de vie, a récemment interpellé le président Emmanuel Macron, lui rappelant son engagement pour une loi unique, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur le gouvernement pour trancher cette question délicate.

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