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Économie

Le Livret A en perte de vitesse : les Français se détournent de l’épargne réglementée

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Malgré des encours records, les placements réglementés subissent une érosion inquiétante de leur attractivité, concurrencés par d’autres produits financiers.

Le mois de mars a confirmé une tendance préoccupante pour le Livret A, dont la performance s’effrite mois après mois. Avec seulement 400 millions d’euros de collecte nette, ce placement emblématique enregistre son plus faible résultat depuis huit ans. Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) fait à peine mieux, avec 610 millions d’euros, un chiffre qui reste bien en deçà des attentes.

La baisse du taux d’intérêt, passé de 3 % à 2,4 % en février, explique en partie ce désamour. Les épargnants se tournent massivement vers des alternatives plus rémunératrices, comme les fonds euros de l’assurance-vie. Une nouvelle réduction du rendement, potentiellement ramené à 1,7 % dès août, pourrait encore aggraver la situation.

Malgré cette érosion, les encours totaux atteignent des sommets : 606,6 milliards d’euros pour les Livrets A et LDDS combinés. Un paradoxe qui s’explique par l’ancrage historique de ces produits dans les habitudes des ménages, même si leur rentabilité diminue. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux foyers modestes, suit la même trajectoire, avec une collecte atone en mars.

Dans ce contexte, les établissements bancaires innovent pour capter une épargne volatile. Le groupe BPCE a ainsi lancé le Plan d’épargne avenir climat (PEAC), un produit destiné aux jeunes, visant à flécher l’épargne vers la transition écologique. Une initiative qui illustre la nécessité de renouveler l’offre face à la défiance croissante envers les placements traditionnels.

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