Coronavirus
Le Covid-19 à Noël: ceux qui fêtent et ceux qui trinquent
Champagne pour certains, calice jusqu’à la lie pour d’autres: les Français pourront fêter Noël malgré l’épidémie de Covid-19, mais la déception est grande pour les cinémas ou les théâtres, qui resteront fermés, et pour le géant pharmaceutique tricolore Sanofi dont le vaccin a pris un gros retard.
Comme promis par le président Emmanuel Macron, la France sortira bien du confinement le 15 décembre et les déplacements seront de nouveau autorisés partout entre les départements, a annoncé jeudi soir le Premier ministre Jean Castex. Mais seulement en journée, car il y aura un couvre-feu plus sévère que prévu: il s’étendra de 20H00 à 06H00, sauf en Outre-mer.
Le but est de « permettre à chacune et chacun de profiter des fêtes de fin d’année » et, en même temps, de tout faire « pour réduire le risque de devoir vivre un troisième confinement dans les prochains mois ».
En revanche, les cinémas, théâtres et musées ne pourront rouvrir le 15 décembre, comme initialement prévu, mais devront rester fermés trois semaines de plus. Une mesure rendue nécessaire par le fait que la situation épidémique a cessé de s’améliorer: quelque 14.000 contaminations ont été recensées jeudi, près de trois fois plus que l’objectif des 5.000 cas par jour fixé par M. Macron en octobre et en novembre.
Pour tenter de faire passer la pilule, le gouvernement a promis une aide au secteur culturel.
« J’ai dit au Premier ministre que j’avais besoin de 35 millions d’euros supplémentaires pour faire la fin de l’année et je sais que je les obtiendrai pour les cinémas, théâtres, lieux de concert, les opéras », a assuré la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, vendredi sur RMC/BFMTV.
Mais cela ne suffira sans doute pas à apaiser la colère. « Nous sommes consternés et révoltés », a tonné le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag, en appelant le monde de la culture à se mobiliser.
« Abandonner leur rêve »
« La culture est donc une fois de plus sacrifiée », a déploré sur les réseaux sociaux le violoncelliste Gautier Capuçon. « Combien d’artistes ne survivront pas ? Combien d’acteurs de l’écosystème culturel ne s’en relèveront définitivement pas ? Combien de jeunes vont abandonner leur rêve? ».
Le secteur de la culture n’est pas le seul à grogner. Le Premier ministre s’entretient vendredi à 10h00 en visioconférence avec les élus et professionnels de la montagne touchés par la fermeture des remontées mécaniques pendant les vacances de Noël.
Des vacances qui ne ressembleront pas aux autres.
Certes, les déplacements seront autorisés le soir de Noël, le 24 décembre, a indiqué le chef du gouvernement, en recommandant à nouveau de ne pas réunir « plus de six adultes à la fois ». Il a aussi conseillé de « limiter les interactions au cours des cinq jours précédents » en cas de rencontre avec une personne âgée ou vulnérable.
Mais si c’est oui pour Noël, c’est non pour le Nouvel An: il faudra rester chez soi le 31 décembre, car le réveillon « concentre tous les ingrédients d’un rebond épidémique », selon M. Castex, qui n’a pas exclu qu’on puisse inviter quelques personnes en respectant le couvre-feu.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il n’y aura « pas de consignes d’indulgence » et que les contrôles seront « renforcés », notamment le soir du 31 décembre. Plus de 2,9 millions de contrôles, donnant lieu à plus de 285.000 verbalisations, ont été effectués depuis le début du deuxième confinement.
Selon cette même logique, les jauges de fréquentation pour les lieux de culte « ne seront pas revues à la hausse » mardi, selon lui.
Retard pour Sanofi
Alors que le Premier ministre a dit comprendre « la lassitude, les doutes et les souffrances » malgré l’espoir du vaccin, l’exécutif doit faire face à la défiance des Français: seuls 36% font confiance au gouvernement pour lutter efficacement contre l’épidémie selon un sondage Elabe, soit 12 points de moins qu’il y a deux semaines.
De son côté, le géant pharmaceutique français Sanofi a connu une grosse désillusion: il a annoncé vendredi que le vaccin qu’il développe avec le laboratoire britannique GSK ne serait finalement prêt que fin 2021.
Les essais ont en effet montré qu’il n’était pas assez efficace sur les personnes âgées, qui font partie des catégories à risque pour le Covid.
La conduite du programme « est retardée afin d’améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées », indiquent les groupes dans un communiqué. Ils tablent désormais sur une mise à disposition du vaccin au quatrième trimestre l’an prochain, alors qu’ils visaient initialement une demande d’homologation au premier semestre de 2021.
Sanofi et GSK avaient passé plusieurs contrats de livraison, dont l’un avec l’Union européenne qui lui a réservé 300 millions de doses de vaccins pour 2021. Ce retard va donc leur être préjudiciable face à leurs principaux concurrents, dont l’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech ou le laboratoire américain Moderna.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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