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La vaccination contre le HPV chez les adolescents : des progrès, mais un long chemin reste à parcourir

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La couverture vaccinale contre le papillomavirus s’améliore chez les jeunes, mais les objectifs sanitaires restent loin d’être atteints. Les experts pointent du doigt les freins persistants.

Les chiffres de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) chez les adolescents montrent une nette progression, mais les spécialistes estiment que les résultats demeurent insuffisants. Après deux années de campagne en milieu scolaire, les taux de couverture vaccinale ont augmenté, notamment grâce à l’élargissement des lieux de vaccination et à une meilleure sensibilisation. Cependant, les objectifs fixés par les autorités sanitaires tardent à être atteints.

Initialement recommandée pour les jeunes de 11 à 14 ans, cette vaccination, qui protège contre plusieurs cancers (notamment du col de l’utérus, de l’anus et de la sphère ORL), est désormais proposée dans les collèges. Malgré une prise en charge intégrale par l’Assurance maladie, l’adhésion reste inégale. Certains établissements enregistrent une baisse notable du nombre d’élèves vaccinés, en partie à cause de la complexification des démarches administratives ou de réticences parentales.

Pourtant, les données nationales sont encourageantes : plus de la moitié des adolescentes de 15 ans sont désormais immunisées, et la proportion chez les garçons a également progressé. Mais ces chiffres masquent d’importantes disparités géographiques, avec des retards marqués dans le sud de la France et les territoires d’outre-mer. Les inégalités socio-économiques et les préjugés culturels autour de la sexualité jouent un rôle clé dans ces écarts.

Les professionnels de santé soulignent également le manque d’information, tant auprès des familles que des soignants. Certains parents doutent encore de l’innocuité du vaccin, tandis que la pénurie de personnel médical dans les écoles complique la mise en place de campagnes efficaces. En ville, le coût du vaccin, bien que partiellement remboursé, peut aussi constituer un obstacle pour les foyers les plus modestes.

Face à ces défis, certaines initiatives locales émergent, comme des dispositifs de prise en charge du reste à charge. Parallèlement, les débats sur une éventuelle obligation vaccinale se poursuivent, tandis que d’autres acteurs misent sur une meilleure communication pour convaincre. Une chose est sûre : pour éradiquer les cancers liés au HPV, la mobilisation doit encore s’intensifier.

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