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La mer d’Aral a bouleversé les entrailles de la Terre

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L’assèchement de ce lac mythique a provoqué des mouvements tectoniques insoupçonnés, révélant l’impact profond des activités humaines sur notre planète.

La disparition progressive de la mer d’Aral, autrefois l’un des plus vastes lacs au monde, a laissé des cicatrices bien plus profondes qu’on ne l’imaginait. Une étude récente démontre que son assèchement a perturbé la dynamique des couches géologiques situées à des centaines de kilomètres sous la surface terrestre.

Située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, cette étendue d’eau a perdu près de 90 % de sa superficie en quelques décennies, victime d’une irrigation massive destinée aux cultures intensives de coton. Ce désastre écologique, souvent comparé à une catastrophe nucléaire en raison de ses conséquences dramatiques sur la biodiversité et les populations locales, s’est révélé avoir des répercussions géologiques inattendues.

En analysant les déformations du sol grâce à des satellites, des chercheurs ont constaté que la croûte terrestre, libérée du poids de l’eau, se soulève progressivement. Ce phénomène, semblable à un ressort qui se détend, ne s’arrête pas là : il influence même les mouvements de l’asténosphère, une couche ductile du manteau terrestre située à plus de 150 km de profondeur.

Les simulations indiquent que la roche, autrefois comprimée par la masse du lac, reprend lentement sa place initiale. Ce processus, qui se poursuivra pendant des décennies, illustre à quel point les interventions humaines peuvent altérer les mécanismes naturels de la Terre, bien au-delà de sa surface. Une preuve supplémentaire que notre empreinte sur la planète s’étend jusqu’à ses fondations les plus secrètes.

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