Sports
Judo: l’argent pour finir mais des Mondiaux en demi-teinte pour les Bleus
Un an après leur incroyable victoire contre le Japon en finale des Jeux olympiques, les Bleus du judo n’ont pas réédité l’exploit jeudi aux Mondiaux. Ils décrochent l’argent de l’épreuve par équipes mixtes et quittent Tachkent avec cinq médailles dont un titre, un bilan en demi-teinte.
« Les Japonais dominent le monde. Même quand ils sont en difficulté, ils arrivent toujours à trouver le petit truc qui va faire la différence », a constaté Christophe Massina, le patron de l’équipe de France féminine, après la défaite des Bleus en finale (4-2). « Donc on va continuer de travailler. »
« On les a accrochés quand même. Aussi bien chez les filles que chez les gars, on les a fait douter. On leur montre que ce ne sera jamais facile contre nous », a-t-il poursuivi.
C’est la cinquième fois que l’épreuve mixte par équipes figure au programme des Championnats du monde et c’est la cinquième fois que le Japon s’impose. Les Bleus décrochent eux leur quatrième médaille d’argent de suite dans cette épreuve.
« On voulait l’or, on a eu l’argent, mais c’est un très bel argent », a résumé Romane Dicko, au lendemain de son or individuel en +78 kg.
Cysique revancharde
Les Japonais prennent ainsi leur revanche après leur revers l’an passé contre les Tricolores, menés à l’époque par Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, en finale de leurs JO à domicile (4-1).
En Ouzbékistan, sans leurs deux chefs de file, l’équipe de France s’est montrée entreprenante et agressive mais a fini par plier.
En finale, Romane Dicko (+70 kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57 kg), revancharde après l’énorme déception de son élimination prématurée en solo, ont brillamment apporté des points aux Bleus. Mais Marie-Eve Gahié, encore piégée par Saki Niizoe en -70 kg, Alexis Mathieu (-90 kg), Joseph Terhec (+90 kg) et Joan-Benjamin Gaba, malgré un combat héroïque en -73 kg, n’ont pas su s’imposer.
Pour atteindre la finale, les Français avaient pu compter sur une Romane Dicko impressionnante pour disposer des Géorgiens 4-1 pour leur entrée en lice.
En quart de finale, les Bleus ont ensuite très nettement dominé la Chine, la judokate de 23 ans étant particulièrement expéditive face son adversaire, mise à terre en 22 secondes. « (Après la journée de mercredi), j’étais fatiguée, il fallait que je fasse le maximum pour écourter ça », a-t-elle souri. Puis ils avaient dominé Israël 4-1 en demi-finale.
« Des choses à revoir »
A moins de deux ans des JO de Paris, les judokas français concluent donc la compétition avec cinq médailles, mais un seul titre.
Les deux derniers jours de compétition, avec l’or de Dicko et le bronze de Julia Tolofua en +78 kg mercredi, en plus de cette médaille d’argent collective jeudi, ont davantage souri aux Bleus que le début de semaine. Mais lors des six premiers jours, seules Amandine Buchard en -52 kg et Manon Deketer en -63 kg avaient réussi à décrocher des médailles de bronze.
Avant d’arriver dans la capitale de l’Ouzbékistan, les Bleus, en particulier l’équipe féminine, avaient des ambitions beaucoup plus élevées.
« On finit avec deux belles journées mais dans l’ensemble, on est passés à côté sur beaucoup de catégories », a reconnu le patron des Bleus, Larbi Benboudaoud. « Donc le bilan n’est pas forcément positif, surtout avec les armes qu’on avait, il faut être honnête. Il y a certainement des choses à revoir. »
Pour se remettre en selle avant le rendez-vous ultime des JO à domicile, les Tricolores auront l’occasion de défendre de nouveau leurs chances sur la scène planétaire aux prochains Mondiaux de Doha dans moins de sept mois. Avec sans doute les retours de Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, et des leçons tirées de cette semaine ouzbèke.
Sports
Le trotteur français Idao de Tillard remporte le 104e Prix d’Amérique
Idao de Tillard a une nouvelle fois démontré sa suprématie en remportant le 104e Prix d’Amérique, confirmant son statut de champion du trot attelé.
Le 26 janvier 2025, l’hippodrome de Vincennes a été le théâtre d’un spectacle équestre de haut vol avec la course mythique du Prix d’Amérique. Le trotteur français Idao de Tillard, sous la conduite experte de Clément Duvaldestin, a défendu avec brio son titre de champion du monde du trot attelé. Ce cheval de 7 ans, au pelage marron, a su imposer sa puissance et sa vitesse sur le parcours de 2.700 mètres, devançant de loin ses adversaires.
La course, qui a vu s’affronter 18 des meilleurs trotteurs du globe, a été marquée par la performance remarquable d’Idao de Tillard. Déferré pour la première fois, ce qui est une stratégie risquée visant à optimiser la vitesse tout en augmentant les chances de faute, le cheval a su rester concentré et efficace. Il s’est positionné au centre du peloton, attendant patiemment son moment pour accélérer et prendre la tête dans la ligne droite finale, repoussant tous les assauts de ses concurrents.
La jument française Just Love You, pilotée par Alexandre Abrivard, a pris la deuxième place, tandis que le favori Go On Boy, sous la conduite de Romain Derieux, a terminé troisième. La victoire d’Idao de Tillard n’a pas seulement été un triomphe sportif, mais aussi un succès financier pour son propriétaire, Cyril Sevestre, qui a empoché la somme de 450.000 euros sur le million d’allocation total.
Thierry Duvaldestin, l’entraîneur du champion, a souligné l’importance de la confiance dans le cheval et la préparation minutieuse qui a permis cette victoire. « Je n’ai pas donné d’ordre à Clément, je lui ai dit ‘fais confiance au cheval’. Le déferrage, ça aide beaucoup. C’est énorme le travail que l’on a fait sur Idao », a-t-il déclaré, marquant ainsi sa quatrième victoire dans l’Amérique.
L’ambiance à Vincennes était électrique, avec des milliers de spectateurs, certains arborant les couleurs de leur champion préféré, acclamant chaque foulée de cette course mythique. La remise du trophée par le judoka français Teddy Riner a ajouté une touche de prestige à cet événement, célébrant non seulement la victoire d’Idao de Tillard mais aussi l’excellence du sport hippique français sur la scène internationale.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
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