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Incendie en Gironde: feu « contenu mais pas fixé », 1.000 personnes évacuées

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Ralenti par l’action des pompiers et par un vent « chargé en humidité », l’incendie qui a ravagé près de 3.700 hectares de végétation et de forêt à Saumos en Gironde, était « contenu mais pas fixé » mercredi soir, entraînant une nouvelle évacuation d’un millier d’habitants.

« On est sur un feu contenu sur son périmètre pour l’instant. Il n’est pas fixé, il est contenu », a indiqué le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier lors d’un point presse mercredi soir.

« Nous avons un vent qui est chargé en humidité cet après-midi et qui a surement conduit à ce que la propagation soit faible », a ajouté le sous préfet, mettant en garde contre les « nombreuses reprises de feu, sur des terrains qui sont verts, en forêt » et contre « un vent qui continue à souffler en rafale » en journée.

Pour la nuit, un vent « potentiellement peu virulent » et des « températures moyennes » sont attendus, a précisé le porte-parole des pompiers de Gironde Thomas Couturier.

Au total, ce sont 1.840 habitants, dont un millier évacué durant la journée de mercredi qui ont dû quitter en urgence leurs habitations sur les deux communes de Saumos et de Sainte-Hélène, dans cette zone du sud du Médoc, entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l’agglomération bordelaise.

La plupart ont été relogés chez des proches ou à une quinzaine de kilomètres de là, dans la petite ville de Castelnau-de-Médoc (4.800 habitants), où la protection civile et des bénévoles locaux organisent l’accueil des évacués depuis mardi, dans une salle où un buffet, un écran géant, des jeux de société et de nombreux lits de camps ont été installés.

Sur place, Marlène, une mère de famille présente avec ses trois enfants, son chien et des cochons d’Inde explique avoir « préparé une petite valise » dès la veille, car « j’avais l’exemple des feux de cet été en tête ».

« Je vous avoue qu’on est pas très serein quand même. Ça approche chaque jour, avec les vents qui tournent donc je ne sais pas ce que ça donne, donc on stresse », glisse Corinne, une autre évacuée âgée de 45 ans.

Durant tout la journée, un millier de sapeurs-pompiers aidés par les équipes de la Défense des forêts contre les incendies (DFCI) et par six canadairs, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau ont traité « 21 reprises de feu », pour ralentir cet incendie qui ravage cette zone peu peuplée, mais « n’a pas progressé vers Saint-Hélène » mercredi.

Depuis lundi, 3.700 hectares ont été brûlés, s’ajoutant aux quelque 30.000 déjà ravagés depuis juillet par trois gigantesques incendies dans le département, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises, survenus dans un été marqué par une sécheresse historique.

Une enquête judiciaire a été ouverte sur l’origine de l’incendie. « Aucune piste n’est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée », selon le parquet de Bordeaux. « Une équipe d’investigation est sur place. Toutes les options sont sur la table. Il faut être prudent sur les bruits qui courent », a déclaré pour sa part le sous-préfet.

Dans le sud dans la région, au Pays basque, « dans un contexte de sécheresse exceptionnel », un incendie a brûlé une quinzaine d’hectares le massif frontalier de La Rhune, mobilisant une quarantaine de sapeurs-pompiers, un hélicoptère bombardier d’eau espagnol ainsi que trois Canadairs et deux avions Dash arrivés en renfort, a indiqué dans la soirée la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Selon les autorités, « le feu est localisé dans un endroit inaccessible mais avec une très faible progression et la météo reste favorable ».

Dans la journée, deux autres feux ont également brûlé dix hectares à Saugon à 50km au nord de Bordeaux, avant d’être rapidement fixés, a indiqué la préfecture de Gironde dans un communiqué, rappelant que le feu de Saumos « reste actif, notamment en raison de vents importants ».

Ce nouveau brasier est intervenu dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel enregistré lundi à Bordeaux (37,5 degrés), du jamais vu en septembre depuis 1987 selon Météo-France.

Il rappelle de tristes souvenirs aux habitants: un gigantesque feu (3.500 hectares) avait déjà ravagé le secteur en juillet 1989, entre Lacanau et Le Porge

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

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Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

Dans un contexte de migrations périlleuses à travers le détroit du Pas-de-Calais, deux cadavres ont été retrouvés sur une plage de Berck, tandis que 230 migrants ont été sauvés en mer, témoignant des dangers incessants de ces traversées illégales.

Les plages de Berck-sur-Mer, situées dans le Pas-de-Calais, ont été le théâtre d’une découverte macabre dimanche dernier. Deux corps ont été aperçus à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, sur la plage Terminus. D’après les informations fournies par la préfecture, il pourrait s’agir de migrants ayant tenté de monter à bord d’un canot mis à l’eau depuis la côte. Cette pratique, connue sous le nom de « taxi-boat », est particulièrement risquée car elle oblige les passagers à rejoindre l’embarcation en nageant, souvent dans des conditions météorologiques et maritimes périlleuses.

Ce drame s’inscrit dans une série de tentatives de traversées clandestines qui ont marqué cette journée. Au total, 230 personnes ont été secourues en mer, soulignant l’ampleur des opérations de sauvetage nécessaires dans la région. L’un des incidents les plus critiques s’est produit lorsque 57 migrants ont dû être sauvés au large de Gravelines, après que leur embarcation s’est dégonflée. Une personne inconsciente a été évacuée par hélicoptère vers l’hôpital de Boulogne-sur-Mer, et deux autres ont souffert d’hypothermie.

D’autres interventions ont suivi, avec des opérations coordonnées par la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Par exemple, un groupe de 38 migrants a été récupéré au large de Boulogne-sur-Mer, tandis qu’un autre, composé de 19 personnes, a été secouru par le remorqueur d’assistance Abeille Normandie. Malgré ces efforts, certains ont préféré continuer leur route vers les côtes britanniques, illustrant la détermination des migrants à atteindre leur destination, malgré les risques encourus.

Cette situation soulève des questions sur la sécurité des migrants et sur les politiques migratoires actuelles. En 2024, au moins 77 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Angleterre, un nombre jamais atteint depuis le début de ce phénomène en 2018. Les autorités françaises et britanniques sont confrontées à un défi croissant pour gérer ces flux migratoires tout en garantissant la sécurité des individus.

La réponse à cette crise humanitaire nécessite une approche coordonnée et humaniste, prenant en compte non seulement les aspects sécuritaires, mais aussi les causes profondes de ces migrations, telles que la guerre, la persécution, et la pauvreté. Les efforts de secours en mer, bien que vitaux, ne suffisent pas à résoudre un problème qui dépasse largement les frontières maritimes.

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Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

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Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

En plein cœur de Bordeaux, les travaux de végétalisation de la place Renaudel ont mis au jour une nécropole mérovingienne, révélant neuf sarcophages datant d’une période allant du Ve au VIIIe siècle. Cette trouvaille exceptionnelle promet de livrer de nouvelles informations sur les pratiques funéraires de l’époque et l’extension des cimetières médiévaux.

Les fouilles archéologiques menées sur la place Renaudel, dans le quartier Saint-Seurin, ont permis de mettre au jour un ensemble de sépultures anciennes. Outre les neuf sarcophages mérovingiens, les archéologues ont découvert des vestiges de pratiques funéraires allant jusqu’au XVIIe siècle. Parmi ces découvertes, trois sépultures en coffrage et quatre tombes en pleine terre ou en cercueil ont été recensées, totalisant entre 20 et 30 sépultures. Camille Vanhove, responsable des fouilles préventives pour la métropole, explique que de telles découvertes sont attendues dans cette zone, étant donné la proximité de l’église Sainte-Croix.

L’étendue exacte de ce cimetière n’était pas connue jusqu’à présent. Les récentes excavations ont permis de clarifier cette question, révélant que le cimetière s’étend presque jusqu’à la façade de l’église. « On commence à y voir plus clair », souligne Vanhove, indiquant que les fouilles se poursuivront et devraient se révéler encore plus riches en découvertes. Ces travaux s’inscrivent dans un projet de végétalisation du quartier, visant à moderniser l’espace tout en respectant son patrimoine.

L’importance de ces découvertes ne se limite pas à leur ancienneté. Elles offrent une fenêtre sur les pratiques funéraires de l’époque mérovingienne et pourraient éclairer sur l’organisation sociale et religieuse de Bordeaux à cette période. Les fouilles sont prévues pour s’intensifier à partir de la fin du mois de février, promettant des semaines de recherches intensives.

La métropole de Bordeaux prévoit d’organiser des visites de chantier au printemps, permettant aux habitants de découvrir et de comprendre l’importance de ces trouvailles. Ces visites offriront une occasion unique d’appréhender l’histoire locale à travers les vestiges de ceux qui ont vécu sur ces terres il y a plus de mille ans.

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