Le Premier ministre israélien affirme que les récentes frappes ne sont qu’un prélude à une intensification des opérations, suscitant des craintes d’une reprise totale des hostilités.
Les tensions dans la bande de Gaza ont atteint un nouveau sommet après une série de frappes israéliennes meurtrières, qualifiées par Benjamin Netanyahu de simple « début ». Ces attaques, les plus violentes depuis l’entrée en vigueur d’une trêve en janvier, ont fait plus de 400 victimes selon les autorités locales. Le Premier ministre israélien a justifié ces actions en affirmant que la pression militaire était essentielle pour obtenir la libération des otages encore détenus par le Hamas.
Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé ces frappes comme une violation de l’accord de cessez-le-feu, accusant Israël de chercher à imposer une « reddition totale ». De son côté, Netanyahu a déclaré que les négociations pour la libération des captifs ne pourraient désormais se dérouler que sous la menace des armes. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza, dont 34 sont présumées mortes.
Les frappes ont été menées en coordination avec les États-Unis, principal allié d’Israël, qui a pointé du doigt le Hamas pour son refus de libérer les otages. Cette escalade a ravivé les craintes d’une reprise à grande échelle du conflit dans le territoire palestinien, déjà marqué par des mois de destructions et de pertes humaines. Les témoignages sur place décrivent des scènes de chaos, avec des familles fuyant les zones bombardées et des hôpitaux submergés par l’afflux de blessés.
Les divergences entre les deux camps restent profondes. Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes et la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire. Israël, quant à lui, insiste sur la démilitarisation de Gaza et le départ du Hamas avant toute avancée. Les négociations, déjà au point mort, semblent encore plus compromises après cette nouvelle vague de violence.
Sur le plan international, les réactions ont été vives. Plusieurs pays, dont l’Égypte, l’Iran et la Turquie, ont condamné les frappes israéliennes, qualifiées de « génocide » par certains. Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration rapide de la situation humanitaire. En Israël, les familles des otages ont accusé le gouvernement de sacrifier leurs proches, estimant que la pression militaire ne résoudrait pas la crise.
Alors que les sirènes d’alerte retentissent dans le sud d’Israël et que les tensions régionales s’intensifient, l’avenir de Gaza semble plus incertain que jamais. Les prochains jours pourraient déterminer si cette escalade débouchera sur une guerre totale ou si des efforts diplomatiques parviendront à rétablir un fragile équilibre.