Le président s’est rendu sur l’île pour évaluer les conséquences de l’épidémie de chikungunya et les dégâts causés par le cyclone Garance, promettant des mesures d’urgence.
Le chef de l’État a entamé une visite dans l’océan Indien, avec une étape marquante à La Réunion ce mardi. Cette tournée intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que l’île fait face à une épidémie de chikungunya ayant déjà provoqué six décès depuis janvier. Les autorités sanitaires estiment que près de 100 000 personnes, soit un Réunionnais sur neuf, pourraient avoir été infectées par ce virus transmis par les moustiques. Face à cette situation, un plan blanc a été activé et une campagne de vaccination a été lancée début avril, avec l’arrivée de 40 000 doses du vaccin Ixchiq.
Lors d’une conférence de presse à Saint-Denis, le président a souligné l’engagement de la France dans cette lutte, se targuant d’être le premier pays au monde à avoir acquis un tel volume de ce vaccin récent. Bien que la priorité soit donnée aux seniors et aux personnes fragiles, il a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention, notamment pour les femmes enceintes, particulièrement vulnérables. Des discussions avec l’Agence régionale de santé étaient prévues pour affiner la stratégie de lutte contre la maladie.
Parallèlement, Emmanuel Macron a évoqué les conséquences dévastatrices du cyclone Garance, qui a frappé l’île fin février. Les dégâts matériels s’élèvent à environ 250 millions d’euros, dont une large part concerne le secteur agricole. Les cultures de canne à sucre, pilier économique local, ont été sévèrement touchées après une période de sécheresse déjà difficile. Face à la détresse des agriculteurs, le chef de l’État a annoncé la mise en place de dispositifs d’urgence d’ici juin pour soutenir les exploitations sinistrées.
Cette visite illustre les défis multiples auxquels doit faire face La Réunion, entre urgence sanitaire et reconstruction post-catastrophe naturelle. Les annonces présidentielles seront scrutées à la lumière des attentes fortes des habitants et des professionnels impactés.