Négociations commerciales entre l’UE et les États-Unis : François Bayrou reste prudent mais optimiste
_Alors que les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis s’intensifient, le Premier ministre français François Bayrou a exprimé dimanche un certain optimisme quant à la possibilité de trouver un terrain d’entente. Il a toutefois reconnu que des erreurs avaient pu être commises dans la gestion du dossier._
L’Union européenne a récemment annoncé l’imposition de droits de douane sur plusieurs produits américains, notamment le bourbon, les motos et les bateaux. Cette décision fait suite à l’application par les États-Unis de taxes supplémentaires de 25 % sur l’acier et l’aluminium européens. En réponse, le président américain Donald Trump a menacé de porter à 200 % les droits de douane sur les alcools européens si l’UE ne renonçait pas à ses propres taxes sur le bourbon.
François Bayrou a reconnu que certaines décisions de l’UE, comme l’inclusion du bourbon du Kentucky dans la liste des produits taxés, pourraient avoir été une erreur. « Des maladresses ont probablement été commises », a-t-il déclaré lors d’une interview sur France Inter. Il a souligné que cette liste avait été reprise sans une révision approfondie, ce qui a pu être perçu comme une provocation inutile.
Le Premier ministre a toutefois insisté sur le fait que la négociation n’était pas encore terminée. « Nous avons quinze jours devant nous pour essayer de trouver un chemin avec les États-Unis », a-t-il expliqué. Il a également évoqué les efforts en cours pour résoudre un différend similaire avec la Chine, qui a imposé des droits de douane sur les brandys européens, dont le cognac français représente 95 % des exportations.
François Bayrou a exprimé l’espoir que les deux parties pourraient parvenir à un accord, tout en reconnaissant que la situation était complexe. « Je suis pour essayer d’arranger les choses le plus vite possible, et je pense que la négociation n’a pas complètement échoué encore », a-t-il déclaré. Il a toutefois averti que si les négociations échouaient, des mesures plus fermes pourraient être nécessaires.
Le Premier ministre a également critiqué la politique commerciale de Donald Trump, qu’il a qualifiée de déstabilisatrice, non seulement pour les partenaires commerciaux des États-Unis, mais aussi pour les Américains eux-mêmes. Selon lui, les taxes imposées par les États-Unis risquent de provoquer une inflation et une hausse des prix pour les consommateurs américains.
En conclusion, François Bayrou a appelé à la prudence et à la diplomatie, tout en laissant entendre que la France et l’UE étaient prêtes à prendre des mesures plus fermes si nécessaire. « Si on peut éviter l’escalade, il faut le faire. Mais s’il le faut, il faudra agir », a-t-il déclaré, tout en restant mesuré dans son optimisme.