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Faits Divers

Drame scolaire : l’acquittement de l’enseignante suscite l’indignation des parents

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La justice a relaxé une professeure accusée de harcèlement après le suicide d’une élève de 11 ans, provoquant l’incompréhension de sa famille.

Le tribunal correctionnel de Pontoise a rendu jeudi une décision qui a profondément choqué les proches d’Evaëlle, une collégienne qui s’est donné la mort en 2019. L’enseignante mise en cause pour harcèlement sur mineur a été entièrement relaxée, y compris des accusations portées par deux autres anciens élèves. La magistrate a estimé que les preuves étaient insuffisantes et que certains comportements reprochés relevaient de « l’autorité légitime » d’un professeur.

Les parents de la jeune fille, visiblement bouleversés à l’annonce du verdict, ont exprimé leur colère devant les caméras. « On légitime les agissements de cette enseignante, mais personne n’écoute la voix de notre fille », a lancé le père, tandis que la mère, en pleurs, parlait d' »incompréhension totale ». Leur avocate a immédiatement annoncé son intention de se pourvoir en appel, bien que l’issue dépende également du parquet.

Lors du procès en mars, l’accusation avait pourtant dépeint une relation toxique entre l’éducatrice et l’adolescente, décrivant des humiliations publiques qui auraient alimenté le harcèlement par ses camarades. La procureure avait requis une peine sévère, incluant une interdiction définitive d’exercer. Pourtant, la cour a retenu que l’intention de nuire n’était pas établie et que certaines méthodes pédagogiques, bien que rigides, restaient légales.

L’affaire avait mis en lumière des dysfonctionnements systémiques, depuis le classement d’une première plainte du vivant d’Evaëlle jusqu’à l’absence de suivi psychologique adapté après son changement d’établissement. Le tribunal a cependant rappelé que ces manquements institutionnels ne relevaient pas de sa compétence pénale.

Si le procès civil pourrait aboutir à des réparations financières, les parents dénoncent une justice qui, selon eux, minimise la souffrance des victimes. Leur combat se poursuivra devant la cour d’appel, ultime recours pour tenter d’obtenir une reconnaissance judiciaire du calvaire de leur fille.

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