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Des centaines de policiers et magistrats de nouveau rassemblés contre la réforme de la PJ

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« Touche pas à ma PJ »: des centaines d’enquêteurs de police judiciaire hostiles à la réforme de leur filière se sont rassemblés lundi partout en France pour tenter, avec le soutien de magistrats et d’avocats, de convaincre Gérald Darmanin de renoncer à son projet.

L’inscription « liquidation judiciaire » ou des portraits de Georges Clemenceau, le fondateur des « brigades du Tigre », ancêtre de la PJ, une larme rouge de sang à l’œil, collés sur leurs gilets, les opposants se sont réunis à la mi-journée « dans 36 villes », selon l’Association nationale de la police judiciaire (ANPJ) qui revendique un peu plus de 2.000 adhérents.

Au total, selon l’ANPJ, ils étaient 4.500 policiers, magistrats et avocats à avoir répondu présent. Mais « 2.200 » selon une source policière pour qui « la moitié » était issue du monde de la justice.

La réforme, voulue par le ministre de l’Intérieur, prévoit de placer tous les services de police du département – renseignement, sécurité publique, police aux frontières et PJ – sous l’autorité d’un seul Directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet.

Les agents de la PJ, chargée des crimes et enquêtes les plus graves, seraient intégrés à une filière investigation avec leurs collègues chargés de la délinquance au quotidien. Les détracteurs du projet pointent un risque de « nivellement vers le bas » et de renforcement du poids du préfet, sous tutelle de l’exécutif, dans les enquêtes.

A Nanterre, 200 à 300 fonctionnaires des offices centraux de la PJ se sont rassemblés derrière une banderole: « les offices contre la DDPN ». Des magistrats des juridictions interrégionales spécialisées (JIRS), en robe, les ont rejoints.

A Lyon, environ 150 officiers de police, magistrats ou avocats se sont retrouvés devant le Palais de justice.

« Retours alarmants »

Ce qui nous inquiète le plus « c’est une perte de moyens et d’être saturés par le contentieux de masse que traite actuellement la sécurité publique », a déclaré Yann Bauzin, président de l’ANPJ.

« Si on vient au renfort de collègues qui sont saturés avec 300 procédures sur leur bureau, moi qui actuellement fais des enquêtes qui durent parfois plusieurs années et qui ai dix dossiers sur mon bureau, il est bien évident qu’un dossier de plus, c’est 10% de mon temps qui est distrait », a-t-il dit.

A Nice où ils étaient environ 80, le député LR Eric Ciotti est venu « soutenir ce mouvement de protestation ».

A Montpellier, ils étaient 150 à 200 manifestants. « Les premiers retours d’expérience des sites pilotes (de la réforme) dans les Pyrénées-Orientales et l’Hérault sont alarmants », a affirmé Catherine Konstantinovitch, présidente de chambre à la cour d’appel de Montpellier et déléguée régionale de l’Union syndicale des magistrats (USM).

« L’autorité judiciaire, selon elle, est identifiée comme un simple gestionnaire de flux, les priorités de politique générale définies par les procureurs ne sont pas respectées et la justice a perdu ses interlocuteurs spécifiques à la police judiciaire ».

« mal-traités »

A Strasbourg, environ 60 agents de police et une vingtaine de magistrats se sont mobilisés. Ils étaient également une cinquantaine à Brest et à Lille, où les magistrats arboraient des panneaux « touche pas à ma PJ ».

Marion Cackel, juge d’instruction de la JIRS de Lille et présidente de l’Association française des magistrats instructeurs, a pris la parole pour dénoncer la réforme et l’effondrement des moyens des enquêteurs depuis vingt ans, « mal-traités, sous-payés ». « Il y a 17.000 OPJ en France pour 3,9 millions de nouvelles procédures par an, sans compter les stocks ».

Depuis la fin août, la contestation monte dans les rangs des 5.600 personnels de PJ. Elle s’est élargie le 7 octobre avec le limogeage d’Eric Arella, le patron respecté de la PJ dans la zone sud, qui a suscité un tollé.

M. Arella payait la visite houleuse, la veille, du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, à Marseille.

Venu défendre la réforme, ce dernier avait dû traverser une « haie du déshonneur » formée de 200 enquêteurs opposés au projet. La vidéo de la traversée de cet ancien numéro 2 de la PJ est vite devenue virale sur les réseaux sociaux.

Deux jours plus tard, Gérald Darmanin a concédé quelques amendements mineurs et renvoyé la mise en œuvre du projet après le premier semestre 2023 et la reprise des discussions à la mi-décembre après un audit. Mais sans toutefois remettre en cause une réforme selon lui « courageuse et indispensable ».

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes

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Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes

Après plus de six mois de tensions et de restrictions, la Nouvelle-Calédonie voit le couvre-feu être levé, signalant une amélioration de la situation sécuritaire sur le territoire.

Les émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie depuis le 14 mai dernier ont finalement cédé la place à un retour progressif à la normalité. Le Haut-commissariat de la République à Nouméa a annoncé ce lundi la levée du couvre-feu instauré en réponse aux troubles, permettant aux citoyens de retrouver une certaine liberté de mouvement après des mois de confinement nocturne.

Cette décision marque un tournant dans la gestion de la crise qui a profondément marqué le territoire français du Pacifique sud. En effet, le Haut-commissaire souligne que, malgré les persistance de certaines poches d’agitation, l’ordre public a été rétabli suffisamment pour permettre cette levée.

La situation sécuritaire, bien que toujours fragile, montre des signes encourageants de stabilisation. Le couvre-feu, initialement mis en place de 18H00 à 06H00, avait été progressivement assoupli, mais restait en vigueur de minuit à 05H00 du matin jusqu’à cette annonce. Cette mesure d’urgence avait été décidée en réponse aux violences déclenchées par une réforme électorale controversée, qui avait provoqué la colère des indépendantistes et entraîné des affrontements meurtriers.

La levée du couvre-feu s’accompagne également de la suppression de l’interdiction de port ou de transport d’armes à feu sans motif légitime, bien que des restrictions sur la vente de munitions restent en vigueur. Les autorités maintiennent toutefois des mesures de contrôle sur la vente d’alcool à emporter, limitant les quantités jusqu’au 20 décembre. La consommation d’alcool sur la voie publique reste interdite, et les rassemblements publics continuent d’être prohibés dans le Grand Nouméa, témoignant d’une vigilance persistante face à des risques de résurgence des troubles.

Les émeutes ont eu un coût humain et matériel considérable : treize morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrestations et des dégâts matériels estimés à plus de 2,2 milliards d’euros. Le Premier ministre Michel Barnier, à son arrivée à Matignon en septembre, a décidé d’abandonner la loi ayant provoqué ces troubles, dans un effort pour apaiser les tensions et permettre un retour à la paix civile.

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