François Commeinhes a été définitivement condamné pour détournement de fonds publics et privé de ses droits civiques. Pour Gabriel Blasco, conseiller départemental de l’Hérault, cette décision illustre un système bien plus large de pratiques douteuses. Il appelle la majorité municipale à assumer collectivement ses responsabilités.
La chute de François Commeinhes, actée le 30 avril par la Cour de cassation, continue de provoquer des ondes de choc dans le paysage politique local. Déclaré coupable de détournement de fonds publics, l’ancien maire de Sète a perdu ses droits civiques pour une durée de cinq ans et a été condamné à un an de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende. Cette condamnation le rend inéligible, entraînant de fait sa démission immédiate.
Dans ce contexte, Gabriel Blasco, conseiller au département de l’Hérault, a livré une réaction sans détour. Il met en cause non seulement l’ancien maire, mais aussi l’ensemble de la majorité municipale, qu’il accuse d’avoir persisté dans une défense sans principe. Voici sa déclaration complète :
« Nul n’est au-dessus des lois : François Commeinhes se voit retirer ses droits civiques.
Il s’agit d’une sanction grave, en particulier pour un élu de la République. Reconnu coupable de détournement de fonds, l’ancien maire perd ses droits de citoyen. Et de nombreux procès et examens sont encore en cours.
Pour contrôler l’impact de cette décision, l’ex-maire et sa majorité ont fait le choix de la mauvaise foi : le présenter en victime d’un acte malhonnête, d’un acharnement judiciaire. Dresser le portrait d’un élu honnête au service de la ville. Pourtant, les Sétoises et les Sétois connaissent bien le système mis en place par Commeinhes. La condamnation d’aujourd’hui n’est que la partie émergée de l’iceberg : entre favoritisme, menaces, pressions et soupçons de tricheries électorales, le catalogue des manquements à l’éthique est long, et l’avenir le confirmera.
Cette majorité a soutenu François Commeinhes sans jamais faillir, quelle que soit la nature des procès ou la gravité des fautes commises. Encore aujourd’hui, certains persistent à le défendre. En agissant ainsi, ils ont perdu toute légitimité à représenter les intérêts des Sétoises et des Sétois.
Comment prétendre incarner l’exemplarité quand on s’est battu bec et ongles pour défendre un maire condamné à plusieurs reprises, quand on est resté solidaire d’un appel à la haine ou d’élus aux propos racistes ?
La décence voudrait que l’ensemble du conseil municipal démissionne, afin d’assumer collectivement une condamnation qui, bien qu’individuelle, engage toute la majorité.
Désormais, la dynamique pour écrire une nouvelle page pour Sète à gauche doit se poursuivre. Et concernant l’honnêteté en politique, rappelons que, ces dernières décennies, la ville a connu des maires de gauche et de droite. Yves Marchand et François Commeinhes ont vu leurs mandats s’achever sur décision de justice. Aucun maire de gauche, en revanche, n’a jamais été mis en cause par la justice. »
Avec cette déclaration offensive, Gabriel Blasco souhaite visiblement faire du cas Commeinhes un tournant politique, mais aussi un rappel à l’exigence morale et démocratique dans la gestion locale.
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TOUFOULECAM
1 mai 2025 at 19 h 50 min
j’ai quitté Sète quand Marchand a été élu, je suis revenu en 1997 et parti définitivement en avril 2001.
il est vrai que les 2 derniers maires de droite sont sortis par la justice, alors que malgré toute la délation préélectorale de la droite.