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Décès : Jean-Pierre Pernaut, ex-présentateur star du 13H de TF1, est décédé

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Avec lui, le terroir primait sur les crises à l’autre bout du monde: pendant plus de 30 ans, Jean-Pierre Pernaut, star du JT, décédé mercredi à l’âge de 71 ans, a fait du 13h de TF1 la vitrine de la province.

Comme le JPP du football, celui de la télé fut immensément populaire. Cinq millions de téléspectateurs étaient ponctuels pour sa grand-messe de la mi-journée.

Sourcils broussailleux, lunettes et voix grave, Jean-Pierre Pernaut c’était avant tout une recette faite de « proximité », selon ses mots.

Rencontré il y a quelques années, il se targuait d’avoir été le premier présentateur télé à créer un réseau de correspondants en région. Pour « avoir un journal moins parisien », « moins institutionnel » et « aller voir les gens chez eux ».

Arrivé à la tête du JT en 1988, après 13 ans à TF1, il impose son style, avec ses sujets et ses magazines, ceux de la France des traditions, des artisans, des cafés et du patrimoine. Quarante minutes de journal, du lundi au vendredi, sans prompteur. Il ne quittera le JT de 13h qu’en 2020, devant plus de huit millions de spectateurs pour sa dernière.

« La télé n’a jamais été un objectif pour moi », assurait-il, heureux « d’être au charbon tous les jours ».

« 20 ans d’avance »

Dans son bureau au deuxième étage de la chaîne, décoré d’une photo de Johnny, d’une figurine de Titeuf et d’une carte de France, le Picard se félicitait d’avoir eu dès le départ « vingt ans d’avance sur les autres ».

« Il y a 20 ans, j’étais le seul à parler des tempêtes. Pour les autres, c’était vulgaire. Aujourd’hui, quand il tombe deux centimètres de neige quelque part, c’est quatre sujets au 20H00 de France 2 ».

Chaque matin, plutôt que de scruter les chaînes d’info en continu, il dévorait les unes de la presse régionale pour « voir quel est l’air du temps ».

Les critiques ne l’épargnaient pas. Le sémiologue François Jost lisait dans ce journal un « certain populisme » : « On voit Pernaut comme quelqu’un de tourné vers la tradition, la province. Mais il promeut toujours, dans son discours, les intérêts du contribuable, du petit contre le grand, du provincial contre Paris ».

Mais son succès était son armure, même si les audiences se tassèrent vers la fin.

Quand il succède à Yves Mourousi, alors patron du 13H00, en 1988, TF1 ne réunit que 2,5 millions de téléspectateurs, derrière Antenne 2. Il en rassembla donc le double chaque jour, avec une part d’audience dépassant régulièrement les 40% et un écart considérable sur la concurrence.

Ce qui explique que la France retint son souffle en apprenant ses soucis de santé, comme les cancers, de la prostate et du poumon, qu’il rendit publics.

Humeurs

Ses collaborateurs décrivaient un présentateur inépuisable et charismatique, entré à TF1 le 6 janvier 1975, jour de la création de la chaîne issue de l’éclatement de l’ORTF.

« Il ne s’arrête jamais. Il vit ses JT comme au premier jour, avec une soif, un engagement qui use parfois les gens autour », décrivait Catherine Nayl, qui fut directrice de l’information de TF1, pour expliquer sa longévité.

Après avoir annoncé son départ surprise du JT, pas question de retraite pour lui, avec sa plateforme en ligne « JPP TV » et une émission hebdomadaire sur LCI (groupe TF1).

L’homme passait par « des éclats de rires et des grands éclats », ajoutait Catherine Nayl qui le côtoya pendant trente ans, allusion à ses mouvements d’humeur. Un correspondant en province confirme: si « JPP » est « proche de ses équipes », c’est aussi un « gros bosseur, très exigeant (…), colérique mais jamais méchant ».

A l’école de journalisme de Lille, au début des années 1970, l’élève Pernaut ne sortait pas du lot, mais « il était déjà hyperactif, hyper-passionné, très impliqué dans le boulot. On passait des soirées à faire des journaux, des reportages », se rappelle son camarade de promo, Jean Colin.

Sans surprise, quand Jean-Pierre Pernaut revient à ses « premières amours », la presse écrite en 2021, son magazine s’appelle « Au coeur des régions ».

Côté vie personnelle, le natif d’Amiens, fan de sport auto, a épousé en 2007 l’ex-Miss France et animatrice télé Nathalie Marquay, et était père de quatre enfants, dont deux nés d’une précédente union.

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Décès : Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est mort à l’âge de 86 ans

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Décès : Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est mort à l'âge de 86 ans

Le célèbre journaliste politique et homme des médias Jean-Pierre Elkabbach est mort à l’âge de 86 ans.

Un intervieweur qui aura marqué son époque. La classe politique a rendu unanimement hommage au journaliste Jean-Pierre Elkabbach, mort mardi 3 octobre à l’âge de 86 ans. Le président Emmanuel Macron a salué mercredi un « monstre sacré du journalisme français ». Ce décès est intervenu « à la veille du 65e anniversaire de notre Ve République, lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates, dans nos écrans ou sur nos ondes, pour en raconter les riches heures et en interroger les acteurs », a rappelé le chef de l’Etat.

« Il était insatiable par sa curiosité », a salué son prédécesseur François Hollande au micro de France Inter. Pour l’ancien président de la République, Jean-Pierre Elkabbach était « sans doute l’un des plus grands journalistes ». Il se souvient également d’un homme « respectueux de ce qu’était la politique ». « S’il était devenu journaliste, c’est parce qu’il voulait lui aussi sa place dans le destin de la France ou même du monde », assure l’ancien chef de l’Etat.

« Passionné de politique, boulimique d’information, intervieweur pugnace et sans concession, directeur de médias exigeant et visionnaire, Jean-Pierre Elkabbach a marqué de son empreinte toute une génération », a déclaré de son côté Nicolas Sarkozy sur la plateforme X.

Beaucoup se sont remémoré les entretiens sans concession menés par le journaliste, partageant leur expérience personnelle ou celle de leur famille politique. « Compagnon de route de la Ve République, Jean-Pierre Elkabbach aura marqué l’histoire médiatique de notre pays. Ses échanges mythiques avec Georges Marchais resteront gravés. J’ai apprécié, à mon tour, ses interviews, toujours respectueuses », a salué le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

« Ma première interview fut avec Jean-Pierre Elkabbach ! Autant une épreuve qu’une consécration », a confié l’ex-ministre LR Rachida Dati. Dans un registre tout aussi personnel, l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a confié que le journaliste était son « ami d’Oran ». « Nous avions en partage des souvenirs d’Afrique du Nord, des expressions que nous étions seuls à utiliser », ajoute-t-il, rendant hommage à « un journaliste habité par la passion de savoir, de comprendre et d’informer ».

« Beaucoup de tristesse à l’annonce du décès de Jean-Pierre Elkabbach. Travailleur infatigable, intervieweur inépuisable, je me souviens de notre première rencontre, au micro, et de ce sentiment de vertige, de stress, qui a vite laissé place à une relation cordiale et de confiance », a noté le ministre du Travail, Olivier Dussopt, tandis que le ministre des Finances, Bruno Le Maire, soulignait qu’il était un « observateur hors pair de notre vie politique nationale » qui a « cru toute sa vie dans la force de l’engagement public ».

De son côté, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a également insisté sur la dimension de Jean-Pierre Elkabbach dans la politique moderne. « Il avait interrogé tous les chefs d’Etat depuis Valéry Giscard d’Estaing et fait vivre notre débat démocratique : Jean-Pierre Elkabbach, c’est plus d’un demi-siècle de journalisme politique, et des interviews mémorables », a-t-il écrit. « Le monde des médias perd un grand journaliste de caractère que les politiques redoutaient tant il était solide intellectuellement », a estimé le président du parti LR, Eric Ciotti.

Côté médias, « je suis très triste de la disparition de Jean-Pierre », a réagi sur franceinfo Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV. « C’était un intervieweur talentueux qui allait au combat et mettait des gants de boxe tous les jours parce qu’il voulait à chaque fois créer une espèce de tension. » L’écrivain et journaliste Philippe Labro a, lui, salué « très grand journaliste, sans doute le plus grand de sa génération », également sur franceinfo.

Il « était un dramaturge, il se vivait comme tel et il préparait ses interviews de cette façon-là », a salué sur France Inter Alain Duhamel, journaliste politique. Pour obtenir ses interviews, Jean-Pierre Elkabbach « avait ses stratégies » : « Il allait trois fois à Moscou pour avoir une chance de pouvoir au bout du compte interroger Vladimir Poutine. »

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L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans

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L'ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l'âge de 98 ans

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.

Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.

L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.

L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».

Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.

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Décès : Claude Got, l’expert de la sécurité routière en France, s’éteint à 87 ans

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Décès : Claude Got, l'expert de la sécurité routière en France, s'éteint à 87 ans

Figure éminente de la sécurité routière, Claude Got décède à 87 ans. Expert reconnu, il a marqué la prévention des accidents en France.

Claude Got, surnommé le « père de l’accidentologie » en France, est décédé en Belgique à l’âge de 87 ans. La Ligue contre la violence routière a confirmé cette nouvelle, mettant en avant le rôle essentiel de Claude Got dans le domaine de la sécurité routière.

Atteint de la maladie d’Alzheimer et profondément affecté par la perte de son épouse, Claude Got a choisi de mettre fin à sa vie en Belgique par le biais de l’euthanasie assistée, en accord avec ses souhaits.

Expert parmi les experts en accidentologie, Claude Got était une référence incontestée en matière de sécurité routière. Consulté par de nombreux gouvernements et constamment sollicité pour son expertise, il a travaillé en étroite collaboration avec la Ligue contre la violence routière pendant plus de deux décennies.

« Claude Got était une autorité dans le domaine de la sécurité routière. Ses conclusions étaient incontestables et faisaient autorité », a déclaré Jean-Yves Lamant, président de l’association. Il a souligné l’importance de la contribution de Claude Got pour la prévention des accidents et la sensibilisation aux enjeux de la sécurité routière.

La carrière de Claude Got a débuté en tant qu’interne des hôpitaux de Paris, avant de se spécialiser en pneumologie, réanimation et anatomie pathologique. En tant qu’anatomopathologiste, il a mené des autopsies d’accidentés pour approfondir les connaissances biomécaniques des lésions provoquées par les accidents.

Il a été membre du comité d’experts du Conseil national de sécurité routière (CNSR) et a également occupé le poste de président du collège scientifique de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Claude Got était également professeur honoraire à l’Université de médecine René-Descartes (Université Paris-Cité).

La disparition de Claude Got laisse un vide dans le domaine de la sécurité routière en France. Son expertise et son engagement resteront dans les mémoires comme un pilier de la lutte pour la sécurité sur les routes.

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