Coronavirus
Covid-19: trois variants, trois fronts à surveiller
Les variants du coronavirus, comme le lait sur le feu: la France surveille la montée du variant anglais, qui pourrait à terme nécessiter un nouveau confinement, et renforce ses mesures contre le sud-africain et le brésilien, moins répandus mais potentiellement encore plus problématiques.
« Un renforcement spécifique est prévu » pour ces deux variants, explique la Direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère, dans une note urgente publiée dimanche soir à destination des professionnels de santé.
Car si leur circulation est « aujourd’hui minoritaire », ils « présentent un risque d’échappement immunitaire et vaccinal ».
Cela signifie que les vaccins pourraient être moins efficaces contre ces deux variants, suspectés en outre de provoquer des réinfections. En cause, des caractéristiques génétiques particulières que ne possède pas le variant anglais. Tous trois semblent plus contagieux.
Selon la DGS, l’isolement des personnes contaminées par le variant sud-africain ou brésilien va passer à 10 jours, contre 7 d’ordinaire, et un test PCR négatif sera nécessaire pour en sortir.
Enfin, une classe entière pourra être fermée si un enfant, ou même un membre de sa famille, est contaminé par un des deux variants. Toutes les écoles ne sont pas ouvertes actuellement, puisque les vacances de février ont débuté samedi dans la première des trois zones.
Malgré ces mesures spécifiques, le variant anglais reste le premier sujet de préoccupation dans l’immédiat.
« Les semaines qui viennent sont décisives. Le variant anglais va dicter la marche à suivre », a souligné l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui guide le gouvernement, lundi sur BFMTV.
« Point de bascule »
La part des cas suspectés d’être des variants (essentiellement anglais, mais aussi sud-africain ou brésilien) s’élevait à 14% de tous les cas détectés en France le 27 janvier, selon des résultats préliminaires rendus publics jeudi. C’est nettement plus que les 3,3% de cas positifs attribués au variant anglais les 7 et 8 janvier.
A ce rythme, les spécialistes s’attendent à ce que le variant anglais devienne majoritaire en France d’ici début mars. Pour mieux suivre cette évolution, tous les tests PCR positifs devront désormais être réanalysés avec une technique permettant de déceler la présence possible des trois variants, selon la note de la DGS.
Car la prise de pouvoir du variant anglais pourrait constituer un « point de bascule », avec une augmentation du nombre de cas et une reprise de l’épidémie de Covid-19, a prévenu sur BFMTV le virologue Bruno Lina, responsable des enquêtes de surveillance sur la montée des variants.
Malgré cela, Emmanuel Macron et le gouvernement ont fait le pari de ne pas imposer de nouveau confinement pour l’instant.
« Le gouvernement a fait le choix de préserver l’économie, le social, le scolaire parce qu’on est tous épuisés par cette répétition des confinements », a déclaré le Pr Fontanet. « Si on voit que ça tient pourquoi pas, si on voit que ça continue sur la même progression, il faudra un moment ou un autre passer à des mesures plus fortes ».
« Aujourd’hui le tableau n’est pas archi-sombre, on a encore une possibilité de maîtriser ce virus », a renchéri le Pr Lina.
« Ça stagne à un niveau trop élevé », a estimé à l’inverse l’épidémiologiste Antoine Flahault sur BFMTV, en jugeant le choix de l’exécutif « extrêmement périlleux » et en plaidant pour « un confinement, écoles comprises, pendant une durée limitée ».
Première injection pour Véran
Le nombre de contaminations quotidiennes fluctue entre 20.000 et 26.000 depuis janvier. Il était dimanche de 19.715 cas confirmés en 24 heures.
La pression hospitalière s’est également stabilisée cette semaine sous les 28.000 malades hospitalisés (27.652 dimanche, dont 3.262 patients en réanimation). Lors des précédentes vagues, le nombre de patients en réa avait atteint 7.000 au printemps et 4.900 à l’automne.
Parallèlement à la montée de cas, la France poursuit sa campagne de vaccination.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est fait injecter devant les caméras, lundi à Melun, le vaccin d’AstraZeneca, devenu ce week-end le troisième disponible en France.
M. Véran l’a reçu en sa qualité de neurologue: ce vaccin doit en effet servir notamment à vacciner la totalité des soignants, y compris ceux âgés de moins de 50 ans.
Selon le ministre, 270.000 doses de ce vaccin sont déjà arrivées en France et quelque 300.000 supplémentaires sont attendues « dans les deux jours ».
« A partir de maintenant, il va falloir que ça dépote », a-t-il exhorté, espérant pouvoir « dans les 15 jours vacciner l’ensemble des soignants, pompiers et aides à domicile ».
Sur fond d’approvisionnement limité, la campagne de vaccination a du mal à passer la vitesse supérieure: on en est pour l’instant à 1,9 million de premières injections et 252.000 vaccinations complètes (première et deuxième doses).
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
-
EuropeEn Ligne 6 jours
Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev
-
ÉconomieEn Ligne 7 jours
Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges
-
FranceEn Ligne 7 jours
Pédocriminalité: les victimes « soulagées » après la condamnation d’un prêtre par le tribunal canonique
-
FranceEn Ligne 1 jour
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
-
CultureEn Ligne 6 jours
Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques
-
MondeEn Ligne 4 jours
Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche
-
PolitiqueEn Ligne 4 jours
Michel Barnier déclenche le 49.3 : le RN et NFP voteront la motion de censure
-
PolitiqueEn Ligne 1 jour
Le gouvernement Barnier chute après la motion de censure