Coronavirus
Covid-19: tenir la « digue » sanitaire, l’aérien secoué par les turbulences
La France espérait toujours jeudi éviter que « la digue lâche » face à l’épidémie de Covid 19, dont les conséquences économiques se sont rappelées au pays, avec des pertes abyssales pour des fleurons du secteur aérien, laminé par la crise.
Avec près de 20.000 nouveaux cas confirmés par jour sur la dernière semaine, la progression des variants dans plusieurs régions et une tension toujours forte sur les hôpitaux (plus de 3.300 patients en réanimation), « la situation reste si fragile qu’un rien peut la faire basculer, » comme le soulignait encore mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Mais le plateau se maintient, et l’exécutif s’en tient à sa stratégie: pas de reconfinement, mais pas question non plus de desserrer la vis. Le ministre de la Santé Olivier Véran ne devrait d’ailleurs faire aucune nouvelle annonce lors du traditionnel point gouvernemental du jeudi, à 18H00. Pas plus qu’il n’y en avait eu mercredi, après le conseil de défense sanitaire.
La contagiosité plus grande de certains variants met toutefois à mal les régions où ils circulent, comme à Dunkerque (Nord), où le Dr Christophe Couturier, responsable des urgences à l’hôpital prévient: « On n’est clairement plus sur une vague, on est sur ce qu’on peut appeler une marée ».
Et malgré une mobilisation « exemplaire » du personnel, le médecin craint tout simplement « que la digue lâche ».
Les deux prochains mois vont être délicats car « on est encore en hiver et on sait que les virus respiratoires aiment cette période », a indiqué sur France Inter l’épidémiologiste suisse Didier Pittet, président de la mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 en France.
Il s’est pourtant dit « optimiste » face aux derniers chiffres de l’épidémie en France, un « plateau stable », même s’il est « relativement élevé ».
« Tournis »
Outre ses ravages sanitaires, l’épidémie a aussi frappé de plein fouet des pans entiers de l’économie, comme l’ont rappelé les pertes astronomiques annoncées jeudi par deux fleurons du secteur aérien, quasiment mis à l’arrêt par les nombreuses restrictions de voyages imposées depuis un an pour tenter d’éviter la circulation du virus.
Plus de sept milliards d’euros pour Air France-KLM ! Des chiffres « qui donnent un peu le tournis » pour Frédéric Gagey, directeur financier du groupe franco-néerlandais, qui a perdu les deux tiers de ses clients. « Un impact sans précédent », a résumé l’entreprise en présentant ses résultats.
Un peu plus de un milliard pour l’avionneur européen Airbus, qui parvient à limiter la casse provoquée par ce que son patron Guillaume Faury qualifie de « crise la plus sévère qu’ait connue l’industrie aérospatiale ». Face aux incertitudes pour l’avenir, le groupe ne versera pas de dividende.
Autre secteur sinistré, la culture. Artistes, intermittents, directeurs d’établissements et désormais élus locaux, la grogne s’étend suite aux longs mois de fermeture, sans perspective d’avenir claire.
Après Perpignan, où le maire RN Louis Aliot a vu sa réouverture des musées municipaux retoquée, la justice administrative, saisie par les représentants de l’Etat, doit se prononcer jeudi sur celle du musée d’Issoudun, décidée par le maire (PS) André Laignel, par ailleurs vice-président de l’Association des maires de France (AMF).
Des décisions qui relèvent de la « démagogie », tacle Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, qui a dit sur LCI « espérer » une réouverture « le plus rapidement possible » des cinémas, théâtres et musées.
Sur le front de la vaccination, meilleur espoir de revenir à une vie normale, 2,406 millions de premières injections ont été administrées depuis le début de la campagne, à la toute fin décembre, et quelque 923.000 deuxième injections.
La couverture s’étend pour les personnes âgées en Ehpad, cible prioritaire de la vaccination: à la date du 15 février, 73,5% d’entre eux avaient reçu au moins une dose, et 32% avaient reçu les deux.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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