Coronavirus
Covid-19: passer l’hiver sans confinement, objectif sérieux ou mirage ?
La France peut-elle passer l’hiver sans confinement ? Les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 sont stables, voire en légère baisse, mais la propagation des variants du coronavirus fait toujours planer la menace d’une forte dégradation de la situation, avertissent des médecins et des épidémiologistes.
Alors qu’un nouveau conseil de défense sanitaire est prévu mercredi autour du chef de l’Etat, les chiffres semblent confirmer jour après jour que la circulation du coronavirus n’explose pas.
Ainsi, 135.190 personnes ont été testées positives la semaine dernière de lundi à samedi, contre 140.445 la semaine précédente, qui était déjà stable. Mardi, près de 19.000 nouveaux cas ont été comptabilisés sur les 24 dernières heures par Santé publique France, et le taux de positivité (le pourcentage de cas détectés de Covid sur la totalité des tests) s’affichait à 6,3%, en baisse continue depuis le 28 janvier (7,1%).
Mais la propagation des variants du coronavirus, notamment celui qui a d’abord été détecté au Royaume-Uni, plus contagieux, font toujours peser une menace.
Le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique chargé d’éclairer le gouvernement, a confirmé mercredi sur France Inter que le variant anglais se situait aux alentours de 30 à 35% des cas en Ile-de-France.
« Bombe nucléaire »
« Pour l’instant, on a l’impression d’un certain freinage de ce virus, même s’il deviendra majoritaire », « quelque part entre le 1er et le 15 mars », a relevé le scientifique, chargé de suivre l’évolution de ces nouvelles formes.
Selon cette hypothèse, ce variant progresserait moins vite en France qu’au Portugal ou au Royaume-Uni, parce que des restrictions sanitaires, comme la fermeture des bars, restaurants et lieux culturels, puis le couvre-feu à 18H00, étaient déjà en cours pour ralentir sa progression. Le gouvernement compte aussi sur les vacances scolaires, qui ont démarré lundi sur une partie de la France et vont se dérouler jusqu’au 8 mars, pour que l’épidémie reste maîtrisée.
« Tout l’enjeu est de voir si l’équilibre, même fragile, peut être maintenu » malgré une plus forte contagiosité du variant anglais, a ajouté Bruno Lina, comparant le confinement à une « bombe nucléaire », « une arme extrêmement efficace mais avec des conséquences terribles ».
Après avoir renoncé in extremis à y recourir fin janvier, le gouvernement s’accroche à sa promesse de tout faire pour éviter un troisième confinement.
« Il est évidemment possible et souhaitable qu’on ne soit jamais reconfinés », a lancé mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
« Apocalyptique »
Une gageure selon des médecins et épidémiologistes. « Sur le strict point de vue sanitaire, on ne voit pas comment échapper à un confinement », a relevé sur BFM-TV Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris, en relevant que « nous n’avons pas de réserves » dans les hôpitaux. « On peut avoir un confinement qui est limité territorialement (…) on peut imaginer un confinement le week-end », a-t-il ajouté.
La situation reste tendue dans les hôpitaux, qui accueillaient mercredi quelque 27.600 patients avec un diagnostic de Covid-19, pas loin des pics de la première et de la seconde vagues épidémiques (33.000 à l’automne, 32.000 au printemps) et qui met les équipes soignantes à flux tendu. Plus de 3.300 malades se trouvaient en réanimation mardi, moins que les plus hauts de la première et de la deuxième vagues (7.000 et 4.900).
Aux Hospices civils de Lyon, si les cas de Covid-19 représentent 43,5% des patients en réanimation, le taux d’occupation des réas toutes pathologies confondues s’élève à 93,3%, sur 180 lits, selon des chiffres de mardi.
« Nous sommes actuellement sur un palier très haut, le nombre de décès et de nouvelles hospitalisations est encore très élevé », souligne l’épidémiologiste Dominique Costagliola dans un entretien à L’Obs, alors que la barre des 80.000 morts a été dépassée mardi et que le rythme des décès quotidien reste élevé (439 mardi à l’hôpital).
« On est au début d’une courbe exponentielle. Les modèles prédisent une explosion pendant la première quinzaine de mars. Si l’on a vraiment un variant britannique dominant qui est 50% plus transmissible, on va avoir des nombres de cas et d’hospitalisations qui seront bien au-dessus de ceux de l’année dernière lorsqu’on est monté à 7.000 patients en réanimation », ajoute-t-elle, parlant de « prévisions (…) assez apocalyptiques » et regrettant que le gouvernement n’agisse pas plus fort, « tout ça par volonté de montrer que ce ne sont pas les scientifiques qui décident ».
Pour cette chercheuse de l’Inserm, « on peut seulement retarder l’échéance. En espérant qu’un grand nombre de personnes soient vaccinées d’ici-là ».
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, arrêtés à lundi, 1.922.706 personnes avaient reçu une première dose de vaccin, dont 294.120 vaccinés avec les deux doses.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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