France
Covid-19: en terrasse ou au cinéma, la France profite d’un souffle de liberté
Des rires en terrasse, une séance de cinéma ou une visite au musée… Mercredi, après six mois de fermeture et un hiver gâché par le Covid meurtrier, la France a retrouvé une partie de ses loisirs et un peu de liberté, sur fond de recul de l’épidémie.
Malgré les averses, voire la grêle qui ont arrosé une partie de la France, les terrasses ont retrouvé leur clientèle.
A Lyon, Olivier Petit-Morin, 56 ans, savoure le moment à une table du Café des Jacobins, bondé: « J’ai commencé par un café ici qui était juste délicieux. On n’a plus l’habitude de s’assoir, c’était assez exceptionnel (…) De voir tout ce monde, ça donne un peu le tournis, c’est un peu déstabilisant », dit-il.
« Il y a de la vie, ça change absolument tout », se réjouit Farida Remila, 65 ans. « on a l’impression d’être un peu complice tous ensemble, de partager quelque chose de commun. Et ça, c’est vraiment génial. »
Fermés depuis le 30 octobre, les cafés et restaurants sont de nouveau autorisés à servir leurs clients, mais en extérieur, avec une bonne aération et autour de tables de six personnes maximum.
Un « petit moment de liberté retrouvée » mis en scène devant les caméras de télévision par Emmanuel Macron et son Premier ministre Jean Castex, qui ont pris un café en terrasse dans une rue proche de l’Elysée.
Forte fréquentation des cinémas
La vie reprend aussi dans les cinémas, les théâtres ou dans les musées. « Drunk », « Adieu les cons », « ADN », « Garçon chiffon »… les amateurs de films ont l’embarras du choix dans les salles obscures, ouvertes à 35% de leurs capacités et 800 personnes au maximum par salle.
Devant le MK2 Bibliothèque, à Paris, la queue pour les premières séances du matin occupait toute la dalle devant le cinéma.
Cyrian, 24 ans, a pris son train tôt pour voir « Mandibules » et a prévu d’enchaîner trois films. « Je n’allais quand même pas être en retard pour le jour de la reprise! ».
Le Premier ministre Jean Castex et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ont aussi profité de la réouverture des salles, pour voir « Slalom », à Paris.
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF) table sur 200.000 entrées, soit le double d’un mercredi normal.
« Le 19 mai 2021, on s’en souviendra », ajoute à Strasbourg Thomas Kaufman, un musicien de 38 ans, venu avec sa fille de 4 ans visiter l’exposition « Goethe à Strasbourg, l’éveil d’un génie », au palais Rohan.
Autre symbole du retour à une forme de normalité, les commerces peuvent remonter leur rideau mais dans la limite d’un client pour 8 m2.
Un an et deux mois après le début de l’épidémie, qui a fait quelque 108.000 morts en France (dont 141 dans les hôpitaux mercredi), et qui devrait coûter 424 milliards d’euros sur trois ans aux finances publiques, la liberté reste limitée. Appliqué sur tout le territoire depuis le 16 janvier à 18H00 puis 19H00, le couvre-feu est seulement repoussé à 21H00 mercredi.
Résultat, la finale de la Coupe de France de football, affiche de prestige entre le Paris SG et Monaco à 21h15, se déroule à huis clos au Stade de France, transformé la journée en centre de vaccination.
‘Rester très rigoureux’
Ce train de réouvertures marque la deuxième étape du plan en quatre phases annoncé fin avril par Emmanuel Macron. Il doit se poursuivre le 9 juin par la réouverture des cafés et restaurants en intérieur, des jauges moins strictes et un couvre-feu à 23H00, avant de disparaître le 30 juin si la situation le permet.
Car si la circulation du virus a diminué depuis quatre semaines, elle est loin d’avoir disparu, avec environ 14.000 nouveaux cas quotidiens en moyenne.
« C’est bien qu’on retrouve la vie française. On a le droit de profiter du moment mais ce n’est pas la bamboche du jour au lendemain. Il faut rester très rigoureux sur la question des variants », a averti M. Macron, en visite dans des clubs sportifs de l’Aube dans l’après-midi.
« Je resterai prudent pour vous dire si c’est complètement derrière nous », mais on peut espérer « tourner la page du Covid » en « novembre ou décembre » prochains, si de nouveaux variants qui contournent la vaccination n’ont pas émergé d’ici là, a de son côté déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur LCI.
Mercredi soir, 21,56 millions de personnes avaient reçu une première injection, soit près d’un tiers de la population totale (32,2%), dont 9,26 millions ont été vaccinées avec deux doses (13,8% de la population totale).
Faits Divers
Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l’arme blanche, l’assaillant interpellé
Une attaque au couteau et au marteau a fait un mort et deux blessés samedi soir à Paris, près de la Tour Eiffel. L’assaillant, un jeune Français connu pour radicalisme, a été interpellé.
Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coup de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les XVe et XVIe arrondissements de la capitale. Le suspect a été interpellé par les forces de l’ordre puis placé en garde à vue.
L’auteur, un jeune Français né en 1997 en région parisienne, était connu pour radicalisme et avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir projeté un attentat en 2016. Il présente également des troubles psychiatriques, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une vidéo de revendication a par ailleurs été postée sur les réseaux sociaux. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.
L’attaque s’est passée peu après 21h dans un quartier prisé des touristes Paris, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, entre le quai de Grenelle et le pont de Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements. L’assaillant s’en est d’abord pris à un couple de touristes allemands. « Le mari est décédé sous les coups de couteau », selon le récit livré par Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place. L’épouse, elle, a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu », a ajouté le ministre.
Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, poursuivent alors l’assaillant à pied. Ils tentent une première interpellation mais l’assaillant, « les mains dans son par-dessus », les menace de porter des explosifs, selon Gérald Darmanin. Le suspect continue son échappée et agresse alors deux autres personnes, avant d’être interpellé près d’un square après deux coups de taser.
France
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR
La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.
La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.
La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.
Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »
Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »
Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.
L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».
Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.
La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.
Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
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