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Société

Chikungunya à La Réunion : l’hôpital au bord de la rupture

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L’épidémie atteint son paroxysme, saturant les services médicaux et contraignant les autorités à demander des renforts urgents.

La situation sanitaire à La Réunion devient critique face à la recrudescence des cas de chikungunya. Les établissements hospitaliers, submergés par l’afflux de malades, peinent à répondre à la demande croissante. Près de 600 patients ont déjà été hospitalisés depuis janvier, tandis que les services d’urgence enregistrent quotidiennement entre 30 et 40 nouvelles admissions liées au virus.

Le manque de lits disponibles et un taux d’occupation avoisinant les 95 % dans les services de médecine et de chirurgie compliquent davantage la prise en charge. La crise est aggravée par les absences du personnel soignant, touché à son tour par la maladie. Plus de 500 agents ont dû interrompre leur activité en raison du chikungunya, malgré une campagne de vaccination destinée à protéger les professionnels de santé.

Face à cette situation, le plan blanc a été activé début avril pour libérer des capacités d’accueil et mobiliser des renforts médicaux. Quatorze lits supplémentaires ont été ouverts, et trois médecins issus de la réserve sanitaire ont été dépêchés sur place. Les autorités estiment que près de 100 000 personnes pourraient avoir été infectées depuis le début de l’année, un chiffre alarmant pour une île comptant moins d’un million d’habitants.

Si le pic épidémique semble désormais atteint, la vigilance reste de mise, et les structures de soins continuent de fonctionner en mode dégradé. La diminution progressive des contaminations est espérée dans les semaines à venir, mais l’impact de cette épidémie sur le système de santé réunionnais pourrait laisser des traces durables.

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