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Culture

Buckingham dévoile les trésors oubliés de l’âge d’or royal

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Une plongée inédite dans le faste et l’insouciance de la cour britannique avant la Grande Guerre, à travers les collections privées d’Édouard VII et de la reine Alexandra.

Le palais de Buckingham ouvre ses portes à une exposition exceptionnelle consacrée à l’apogée culturel et artistique du début du XXe siècle. Plus de 300 objets précieux, dont de nombreuses pièces jamais dévoilées au public, retracent le règne flamboyant du couple royal marqué par un goût prononcé pour les arts et les mondanités.

Parmi les joyaux présentés, la somptueuse robe de couronnement d’Alexandra de Danemark captive immédiatement l’attention. Ce chef-d’œuvre de broderie française, incrusté de milliers de paillettes dorées, n’avait pas quitté les réserves depuis trois décennies. La souveraine l’avait spécialement conçue pour scintiller sous les premiers éclairages électriques de l’abbaye de Westminster, témoignant de son sens aigu de la mise en scène.

Le parcours muséographique révèle l’intimité d’un couple moderne qui a marqué son époque. Photographies personnelles, œuvres d’art raffinées et objets de luxe illustrent leur vie entre réceptions fastueuses et voyages à travers l’Empire. Leur passion pour les créations de Fabergé, dont un étonnant pigeon en pierres précieuses, côtoie des toiles signées des plus grands maîtres européens et américains.

L’exposition transcende la simple rétrospective historique en dépeignant une société en pleine mutation. Les salles bleutées consacrées aux expéditions lointaines contrastent avec les portraits officiels d’une monarchie en quête de renouveau après le long deuil victorien. Un paravent orné de 96 clichés d’époque rappelle l’émergence de la culture médiatique, tandis que les acquisitions de George V annoncent déjà les bouleversements à venir.

Cette immersion dans le Londres d’avant 1914 se clôt sur une note mélancolique, rappelant que cet âge d’or s’éteindra brutalement dans le fracas des canons. Les visiteurs ressortent avec la sensation d’avoir effleuré un monde disparu, où le raffinement le disputait à l’insouciance.

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