Politique
A la fête de l’Huma, la Nupes met en minorité Roussel sur « la gauche des allocs »

De l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à l’écologiste Julien Bayou en passant par le socialiste Olivier Faure: la Nupes a mis en minorité, samedi à la Fête de l’Huma en Essonne, le communiste Fabien Roussel sur sa critique d’une « gauche des allocs » qui ne parlerait pas aux classes populaires rurales.
En fin d’après-midi sur la plus grande scène de débat de la Fête, à Brétigny-sur-Orge, l’échange entre les patrons des partis composant la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a été courtois mais ferme.
La cheffe des députées Mathilde Panot a « fraternellement » confronté Fabien Roussel à ses déclarations de la veille, quand il a prôné une « gauche du travail et pas des allocs » pour parler aux ruraux.
« Nous ne pouvons combattre la droite et l’extrême droite en reprenant leurs mots. L’Assurance-chômage et le RSA vont être une grosse bataille de la rentrée » avec un projet de loi du gouvernement pour réformer la première, a souligné Mme Panot, très applaudie.
Elle a glissé, malicieuse: « Ce sont des conquêtes sociales que nous devons à notre camp, et notamment aux communistes et à la CGT ».
Fabien Roussel a aussitôt réagi: « C’est par le travail, le salaire que chacun retrouve sa dignité et la fierté de partager avec ses enfants ce qu’il a fait » en rentrant le soir.
Et il a assuré que son expression contre les « allocs » concernait le long terme: « Je le redis: je souhaite une société où il n’y a plus d’allocations, de primes, mais des salaires » qui permettent de vivre.
« On peut développer une société où il y a du travail sans reprendre les mots de l’adversaire », l’a repris de volée – avec le sourire – le secrétaire national d’EELV Julien Bayou. Qui a même avancé une idée inverse chère aux écologistes, une « société où l’on peut s’émanciper du travail », via par exemple le revenu universel.
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a mis ensuite en garde, dans une allusion transparente à M. Roussel, ceux qui au sein de la Nupes « ont une expression cherchant à faire trébucher le voisin ».
« Jérémiades »
A la sortie du débat, Anouk et Thomas, tous les deux étudiants en sciences politiques de 22 ans, ont confié avoir mal vécu les propos de Fabien Roussel. « Avec le mot +alloc+, on entend tous les mots et représentations de la droite: les allocations fabriquent des privilégiés, et il y a des fraudeurs de la CAF… »
Anouk, dont le grand-père était militant communiste mais qui a voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a estimé que M. Roussel avait certains « bons constats ». Mais en cherchant un « coup médiatique », « il a un vocabulaire qui fait perdre un temps monstre », a-t-elle regretté.
Dans la matinée, c’est Jean-Luc Mélenchon qui avait mis les points sur les « i », en profitant pour répondre aux réserves de Fabien Roussel, mais aussi de l’Insoumis François Ruffin, sur la Nupes.
« Je demande qu’on arrête les jérémiades, (…) nous avons avancé et marqué des points », a tonné l’ancien candidat à la présidentielle (22%).
« Nous sommes devenus le premier parti des chômeurs, précaires, jeunes de moins de 35 ans, des centres urbains, nous sommes le peuple des humiliés et opprimés », a-t-il ajouté.
François Ruffin, qui avait pourtant lancé le débat en rapportant avoir entendu sur sa circonscription de la Somme des critiques sur une gauche perçue comme soutien des « assistés », a lui aussi critiqué Fabien Roussel.
« Opposer +la France qui bosse+ à +la France des allocs+, ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots », a-t-il tweeté. « Cette fracture existe dans une partie des classes populaires: il ne faut pas y être sourd. Mais c’est pour la combattre. Que les gens dans les campagnes, dans les bourgs, dans les quartiers, ne se comparent plus à leur voisin, leur cousin, mais à ceux qui se gavent sur leur dos ».
Vendredi, Fabien Roussel a en tout cas prévenu qu’il « continuera à porter une voix singulière ».
France
La réforme des retraites définitivement adoptée après le rejet des deux motions de censure

Aucun des deux textes, déposés par le groupe Liot et le Rassemblement national, n’a emporté une majorité à l’Assemblée nationale.
La réforme des retraites est adoptée, après le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, lundi 20 mars. Elisabeth Borne a échappé à la censure à neuf voix près seulement, 19 députés les Républicains ayant voté la première motion, dite « transpartisane ».
Ce texte, initié par le groupe indépendant Liot avec le soutien de la gauche, a recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Le second texte, à l’initiative du Rassemblement national, n’a recueilli que 94 voix, essentiellement celles de son groupe. Après le rejet de ces deux motions, la réforme très contestée d’Emmanuel Macron est donc adoptée. Dans une déclaration, Elisabeth Borne s’est déclarée « déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires ».
Les oppositions, qui ferraillent depuis des semaines sur le texte, ont appelé à sa démission. Ce gouvernement « est d’ores et déjà mort », a déclaré la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot. Elisabeth Borne « doit partir » ou « le président doit la démissionner », a abondé la présidente du groupe RN, Marine Le Pen.
France
Retraites : la motion de censure transpartisane est rejetée pour 9 voix !

Les députés favorables à la démission du gouvernement ne sont pas assez nombreux… à 9 voix près.
Soulagement pour l’exécutif. Ce lundi 20 mars, la motion de censure transpartisane portée par le groupe LIOT n’a pas obtenu les 287 voix nécessaires pour faire chuter le gouvernement. Seulement 278 députés ont voté pour.
Résultat : Élisabeth Borne n’est pas contrainte de « remettre au Président de la République la démission du Gouvernement », comme l’indique l’article 50 Constitution. Et ce, malgré son recours au 49.3 pour faire passer son impopulaire réforme des retraites, ce qui a jeté de l’huile sur le feu de la contestation de la rue. Autre effet immédiat, l’adoption du texte instaurant le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans (avec le rejet de l’autre motion de censure, celle du Rassemblement national), qui doit maintenant passer par l’examen du Conseil constitutionnel avant d’être promulgué.
« Il n’aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme », a souligné la présidente du groupe insoumis Mathilde Panot, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. « Neuf petites voix, rien n’est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu’au bout », a-t-elle insisté.
L’issue de ce vote n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il fallait qu’une trentaine de députés LR se joignent à l’initiative. Ce qui, dès le départ, semblait loin d’être acquis. Au final, ils étaient 19 élus du parti de droite à voter la censure, ce qui témoigne d’une certaine division dans les troupes d’Éric Ciotti.
Politique
Après un canular, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a atteint « exactement 49,3 k abonnés »

La réforme des retraites continue de faire parler d’elle, même lorsqu’il s’agit de canulars sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 19 mars, un internaute a lancé une blague sur Twitter qui a fini par se propager à grande vitesse, jusqu’à atteindre le compte Instagram de la Première ministre, Elisabeth Borne.
Le tweet de @EstChauve était simple : « Si ce tweet atteint 50 likes, j’envoie 27 000 faux abonnés à Elisabeth Borne pour qu’elle ait exactement 49,3 k abonnés. » L’objectif était de faire référence à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé par la Première ministre pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.
Si ce tweet atteint 50likes, j’envoie 27k faux abonnés a Borne pour qu’elle ai exactement 49.3k abonnés..
🏴☠️ pic.twitter.com/CJvkavlUXC
— mlz13 🇲🇽 (@EstChauve) March 19, 2023
Le succès de cette blague a été fulgurant. En quelques heures, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a gagné 37 000 nouveaux abonnés, pour atteindre le chiffre exact de 49,3 k. La référence était claire, et l’internaute a félicité la cheffe du gouvernement pour son sens de l’humour.
Cependant, l’équipe d’Elisabeth Borne n’a pas apprécié cette plaisanterie. Le compte Instagram de la Première ministre a été passé de public à privé, afin de limiter l’afflux de faux abonnés. Le nombre d’abonnés a ensuite diminué, jusqu’à revenir à un chiffre plus raisonnable.
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