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Violences dans les écoles privées : la lumière sur les dysfonctionnements de l’inspection

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L’enquête parlementaire révèle des pressions et des omissions dans le traitement des dérives au sein du prestigieux collège Stanislas. Les contradictions des inspecteurs pointent du doigt une gestion opaque.

La commission d’enquête sur les violences scolaires, créée suite à l’affaire Bétharram, a examiné mercredi les conclusions controversées du rapport concernant le collège Stanislas. Les députés ont interrogé les inspecteurs généraux chargés de l’enquête administrative, mettant en évidence des divergences majeures sur la manière dont les faits ont été rapportés.

L’enquête initiale, lancée en 2023 après des accusations d’homophobie et de sexisme, avait abouti à un rapport dont la synthèse finale aurait été modifiée par la numéro deux du ministère de l’Éducation. Deux anciennes inspectrices ont dénoncé une minimisation des problèmes, tandis que d’autres membres de l’équipe ont défendu l’intégrité du document. Les tensions au sein du groupe d’inspection ont été palpables, certains évoquant des pressions et une forme de censure.

Les auditions ont également permis d’entendre des témoignages accablants, notamment celui d’une inspectrice décrivant la « terreur » ressentie par certains élèves lors des entretiens. Un député a souligné que le paragraphe ajouté avait eu pour effet de « blanchir » l’établissement, soulevant des questions sur l’indépendance de l’inspection.

Dans l’après-midi, la ministre de l’Éducation a été entendue sur les mesures récemment mises en place pour renforcer le contrôle des écoles privées sous contrat. Un plan d’action incluant des questionnaires anonymes et un renforcement des inspections a été présenté, bien que son efficacité reste à démontrer.

Au total, la commission a auditionné près de 140 personnes, dont d’anciens ministres, des victimes et des responsables éducatifs. Les débats ont parfois viré à la polémique, notamment lorsque le Premier ministre a accusé un député d’instrumentaliser l’enquête.

Les conclusions finales, attendues pour la fin du mois, devraient éclairer les manquements de l’État dans la supervision des établissements privés et proposer des pistes pour éviter de nouveaux scandales. L’affaire Stanislas, comme celle de Bétharram, illustre l’urgence d’une réforme en profondeur des mécanismes de contrôle.

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