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Un crime raciste plonge Puget-sur-Argens dans l’effroi

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La communauté varoise sous le choc après l’assassinat d’un coiffeur tunisien, victime d’une attaque ciblée.

La stupeur règne à Puget-sur-Argens, petite commune du Var, depuis le meurtre d’Hichem Miraoui, un coiffeur tunisien de 40 ans, abattu samedi soir dans ce qui semble être un acte raciste prémédité. Les habitants, encore sous le coup de l’émotion, peinent à comprendre une violence aussi brutale.

Devant le salon « Facekoop », où exerçait la victime, une quinzaine de bouquets et des messages poignants témoignent de l’affection que lui portaient clients et voisins. « C’était une personne généreuse, toujours prête à rendre service, même à ceux qui ne pouvaient pas payer », confie un ami, évoquant un homme « solaire et respecté ». L’agresseur, un quinquagénaire français, aurait diffusé des propos haineux sur les réseaux sociaux avant et après son passage à l’acte, où un ressortissant turc a également été blessé.

Les autorités locales, comme les riverains, insistent sur le caractère exceptionnel d’un tel drame dans cette commune habituellement paisible. Le maire souligne l’attachement des Pugetois à Hichem, connu pour sa gentillesse et son professionnalisme. Des traces de sang devant son domicile, situé dans une zone industrielle, rappellent l’horreur des faits, classés comme « meurtre et tentative de meurtre ».

La famille de la victime, en contact vidéo avec Hichem au moment des coups de feu, a vécu la scène en direct. « Il plaisantait avec notre mère malade quand soudain, tout a basculé », raconte sa sœur, bouleversée. La saisine du Parquet national antiterroriste (Pnat) confirme la dimension idéologique de ce crime, une première pour un homicide lié à l’extrême droite.

Une marche blanche est prévue dimanche pour rendre hommage au défunt et dénoncer la haine. La municipalité appelle à un rassemblement « pacifique et uni » pour défendre les valeurs de tolérance. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur a qualifié l’acte de « crime raciste » et « antimusulman », saluant l’implication de la justice antiterroriste. La communauté tunisienne, en pleine préparation de l’Aïd el-Kebir, vit ce drame comme une onde de choc supplémentaire.

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