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Trump défie la Constitution américaine : « Je ne sais pas si je dois la respecter »

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L’ancien président américain suscite l’émoi en remettant ouvertement en question l’autorité de la loi fondamentale des États-Unis, tout en multipliant les décisions controversées depuis son retour au pouvoir.

Donald Trump a une nouvelle fois semé la controverse en déclarant ignorer s’il était tenu de se conformer à la Constitution américaine. Interrogé sur le sujet, le dirigeant républicain a répondu avec une désinvolture troublante : « Je ne sais pas. » Il a toutefois précisé compter sur ses conseillers juridiques pour interpréter les décisions de la Cour suprême, sans pour autant s’engager à respecter le texte sacré de la démocratie américaine.

Depuis le début de son second mandat, l’homme d’affaires a accru son emprise sur l’exécutif, signant une avalanche de décrets visant à restreindre l’immigration, supprimer les politiques d’inclusion et réduire l’appareil administratif fédéral. Mais plusieurs de ses initiatives ont été suspendues par la justice, alimentant ses critiques contre un système qu’il juge hostile. Parmi les mesures les plus contestées figure l’utilisation d’une loi datant de 1798, initialement conçue pour les périodes de guerre, afin d’expulser sommairement des migrants accusés d’appartenir à des gangs. Une approche dénoncée par les défenseurs des droits humains.

Lorsqu’on l’a interrogé sur le droit à un procès équitable pour les étrangers, principe constitutionnel fondamental, Trump a une nouvelle fois éludé : « Je ne suis pas juriste. Je ne sais pas. » Ces déclarations renforcent les craintes d’une dérive autoritaire, une accusation qu’il rejette en invoquant sa popularité et ses victoires électorales. Il a toutefois assuré que les citoyens conservaient le droit de le critiquer, tout en qualifiant certains de ses opposants de « malveillants ».

Sur la question d’un éventuel troisième mandat, interdit par la Constitution, le milliardaire a semblé faire marche arrière, affirmant ne pas en avoir l’intention. Pourtant, il avait auparavant laissé planer le doute, évoquant des « méthodes » pour contourner cette règle et commercialisant même des produits estampillés « Trump 2028 ». Il a cité son vice-président et son secrétaire d’État comme possibles successeurs, tout en jugeant prématuré d’en débattre.

Enfin, à la veille de la visite du Premier ministre canadien, Trump a réitéré ses critiques sur les déséquilibres commerciaux entre les deux pays, évoquant une nouvelle fois, non sans provocation, l’idée d’annexer le Canada. Tout en excluant un recours à la force, il a laissé entendre que le sujet resterait dans ses priorités. Une posture qui illustre une fois de plus son rapport ambigu avec les règles établies.

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