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France

TF1-M6: le mariage est annulé

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Le mariage n’aura finalement pas lieu: TF1 et M6 ont annoncé vendredi l’abandon de leur projet de fusion, jugeant qu’il ne présentait « plus aucune logique industrielle », un coup de théâtre après des mois d’incertitude.

L’union entre la première et la troisième chaînes du paysage audiovisuel français aurait pu faire émerger un mastodonte, dépassant France TV, avec plus de 30% de part d’audience et représentant les trois quarts du marché publicitaire de la télévision.

Mais en raison des concessions réclamées par l’Autorité de la concurrence, notamment la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6, les quatre parties impliquées ont décidé de mettre un terme au projet.

Bouygues, RTL Group, TF1 et le groupe M6 ont estimé que puisque « seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l’autorisation de l’opération, (…) le projet ne présentait plus aucune logique industrielle ».

L’Autorité de la concurrence a déclaré sur son site avoir pris acte de l’annonce « par Bouygues de retirer son projet d’acquisition du contrôle exclusif du groupe Métropole Télévision », ce qui met fin à la procédure engagée devant l’Autorité.

Cette instance avait mené deux jours d’auditions des parties intéressées par la fusion, à huis clos début septembre, et devait rendre sa décision mi-octobre. Ses services d’instruction avaient, lors des auditions, réitéré leur position de fin juillet, plutôt défavorable.

Le gendarme de l’audiovisuel, l’Arcom, avait pour sa part validé début septembre l’acquisition par l’opérateur Altice des chaînes TFX et M6 Génération (6ter), dont les groupes TF1 et M6 souhaitaient se séparer afin de pouvoir fusionner. Ce rachat était conditionné à leur mariage.

Le défi des plateformes

Depuis son annonce en mai 2021, le projet divisait les acteurs économiques. Certains soutenaient l’union face à la concurrence américaine et notamment les acteurs du streaming (Netflix, Disney, Amazon ou même YouTube et Tiktok).

Le succès de Netlix, qui prévoit comme son homologue Disney+ de lancer dès cette année une offre moins chère financée par la publicité, servait notamment de justification à l’opération.

D’autres, comme l’Union des marques qui représente les annonceurs, s’inquiétaient de l’influence d’un mastodonte de la télé; le rapprochement entre TF1 et M6 risquant selon eux de limiter la concurrence sur le marché de la publicité.

« Les parties déplorent que l’Autorité de la Concurrence n’ait pas pris en compte l’ampleur et la vitesse des mutations du secteur de l’audiovisuel français », ont expliqué les quatre entités dans leur communiqué vendredi.

« Elles restent convaincues que la fusion des groupes TF1 et M6 aurait été une réponse appropriée aux défis découlant de la concurrence accélérée avec les plateformes internationales », ont-elles ajouté.

Quelques heures avant l’annonce de cette décision, Thomas Valentin, vice-président du directoire de M6, avait estimé que quel qu’allait être le verdict de l’Autorité, « le marché (allait) devoir s’adapter » pour trouver des solutions pour « mieux amortir les coûts, les droits » afin de « pouvoir être capables de mettre plus d’argent par programme ».

« On est dans un marché ultra-compétitif, c’est comme s’il y a 20 ans ABC, CBS, NBC et Fox avaient débarqué en France avec tous les programmes américains en français et des programmes français, c’est un peu ce qui se passe aujourd’hui avec les plateformes et avec une rapidité incroyable », a-t-il défendu lors du grand débat traditionnel du festival de la fiction de La Rochelle, qui réunissait grands patrons et principaux acteurs du secteur.

A cela s’ajoute une baisse constante de la durée d’écoute des télévisions hertziennes, plus particulièrement chez les moins de 50 ans, a-t-il exposé.

La patronne de France Télévisions, alliée à TF1 et M6 dans la plateforme de streaming Salto, avait affiché son soutien au rapprochement de ses deux concurrents. « Nous avons besoin d’avoir des concurrents privés en bonne santé », avait déclaré Delphine Ernotte lors d’une audition au Sénat.

« Parce que si demain les offres privées se délitaient – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui -, c’est tout le média télé qui tomberait, et nous avec lui », avait-elle martelé.

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Feu vert au Sénat sur la loi d’orientation agricole, une adoption visée avant le Salon

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Feu vert au Sénat sur la loi d'orientation agricole, une adoption visée avant le Salon

Le Sénat approuve la loi d’orientation agricole, mais les négociations se poursuivent pour une adoption avant le Salon de l’Agriculture.

Le gouvernement, sous la pression du calendrier parlementaire, a franchi une étape cruciale avec l’adoption de la loi d’orientation agricole au Sénat. Cependant, des ajustements sont encore nécessaires pour une adoption définitive avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture.

Le Sénat, majoritairement composé de membres de la droite et du centre, a voté en faveur du projet de loi d’orientation agricole par 218 voix contre 107. Cette loi, présentée comme une réponse aux difficultés rencontrées par le secteur agricole, vise à renforcer la souveraineté alimentaire de la France et à moderniser les pratiques agricoles. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a salué cette avancée comme un pas décisif vers « le réarmement de notre puissance alimentaire ».

Les parlementaires se sont désormais engagés dans une phase de négociations serrées au sein d’une commission mixte paritaire (CMP). Cette commission, composée de sept sénateurs et sept députés, doit trouver un compromis entre les versions des deux chambres. Le calendrier est serré : l’objectif est de parvenir à un accord avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture, prévue samedi prochain. En cas de réussite, le texte pourrait être soumis à un vote final dès mercredi à l’Assemblée nationale et jeudi au Sénat.

Cependant, l’issue de ces négociations n’est pas garantie. Le projet de loi, qui aborde des sujets aussi variés que la transmission des exploitations, la formation agricole, la gestion des haies et la lutte contre les atteintes à l’environnement, contient des points de discorde. La droite sénatoriale a notamment durci le texte en allégeant certaines obligations environnementales, ce qui a suscité des critiques de la gauche et des organisations environnementales.

Le sénateur LR Laurent Duplomb, un des promoteurs de la loi, a souligné l’importance de cette législation pour « ouvrir une nouvelle ère pour l’agriculture française » et mettre fin à ce qu’il qualifie de « délire décroissant » et de « folie normative ». De son côté, le chef des députés MoDem, Marc Fesneau, a rappelé que l’accord ne devait pas se faire « à tout prix », insistant sur la nécessité de trouver un « terrain de convergence ».

La tension est palpable, notamment de la part des parlementaires de gauche et des associations écologistes. La présidente de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, Aurélie Trouvé, a dénoncé une transformation du projet en « machine de guerre contre l’agriculture familiale et contre l’environnement ». Le président des députés communistes, André Chassaigne, a exprimé sa « colère noire » face à ce qu’il perçoit comme une précipitation législative.

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Marseille : la location des résidences principales sur Airbnb limitée à 90 jours

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Marseille : la location des résidences principales sur Airbnb limitée à 90 jours

Marseille impose une limite stricte de 90 jours pour la location de résidences principales sur Airbnb, une mesure qui suscite la controverse.

La municipalité de Marseille, sous la direction du maire Benoît Payan, a récemment décidé de renforcer les restrictions sur la location touristique de courte durée. Cette nouvelle réglementation réduit de 120 à 90 jours par an la période pendant laquelle les propriétaires peuvent louer leur résidence principale via des plateformes comme Airbnb. Cette mesure, qui entre en vigueur suite à la loi « anti-Airbnb » du 19 novembre 2024, vise à répondre à la crise du logement dans la ville.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a justifié cette décision par la nécessité de préserver l’accès au logement pour tous les habitants de la ville. Il souligne que Marseille doit avoir « la réglementation la plus stricte et la plus forte de France pour lutter contre les meublés de tourisme ». Cette restriction, selon lui, permettrait de libérer des logements pour les résidents permanents, contribuant ainsi à un cadre de vie plus équitable et digne.

Cependant, cette initiative n’est pas sans susciter des critiques. Airbnb, par la voix de son directeur général France et Belgique, Clément Eulry, qualifie cette mesure de « décision à la dimension purement politique ». La plateforme argue que cette réduction de la durée de location ne résoudra pas la tension sur le marché du logement. Au contraire, elle pourrait pénaliser les familles qui dépendent des revenus issus de ces locations pour améliorer leur situation financière, ainsi que les commerces locaux qui bénéficient de l’afflux touristique.

Cette controverse met en lumière la complexité de la régulation des plateformes de location touristique. D’un côté, la municipalité cherche à protéger le droit au logement de ses citoyens face à la pression touristique. De l’autre, Airbnb et certains propriétaires dénoncent une mesure qui pourrait affecter leur capacité à générer des revenus complémentaires et à dynamiser l’économie locale.

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Bétharram: un avocat réclame une enquête sur une éventuelle intervention de Bayrou, qui dément

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Bétharram: un avocat réclame une enquête sur une éventuelle intervention de Bayrou, qui dément

Un avocat exige des éclaircissements sur une possible ingérence de François Bayrou dans une affaire judiciaire à Bétharram, le Premier ministre réfute toute implication.

Le monde judiciaire et politique est en émoi suite à la demande d’un avocat, Me Jean-François Blanco, qui réclame une enquête sur une prétendue intervention du Premier ministre François Bayrou dans une affaire de viol survenue à l’école Notre-Dame-de-Bétharram en 1998. L’ancien gendarme en charge de l’enquête a suggéré une implication de Bayrou, ce que ce dernier conteste vigoureusement.

L’affaire remonte à 1998, lorsque le père Carricart, alors directeur de l’établissement scolaire, fut accusé de viol. Un ancien gendarme a récemment affirmé que Bayrou aurait exercé une influence sur le procureur général de l’époque. Me Blanco, qui a déjà représenté un élève de Bétharram dans une affaire de violence en 1996, trouve ces accusations suffisamment graves pour justifier une investigation approfondie. Selon lui, il est nécessaire de clarifier les circonstances entourant l’enquête et les éventuelles pressions exercées par des figures politiques.

François Bayrou, qui a fréquenté l’école en question et dont plusieurs de ses enfants y ont été scolarisés, nie catégoriquement toute interférence. Il affirme n’avoir jamais rencontré le procureur général, décédé depuis plus de vingt ans, et qualifie les accusations de « fantasmes purs et simples » destinés à le discréditer. Bayrou souligne également que son récit est corroboré par l’avocat de la victime et l’ancien juge d’instruction.

Le juge en charge du dossier en 1998, Christian Mirande, a confirmé avoir discuté de l’affaire avec Bayrou, mais uniquement après que le prêtre fut libéré sous contrôle judiciaire. Mirande a précisé que Bayrou s’inquiétait pour son fils scolarisé à Bétharram et que les questions du procureur général semblaient être des « demandes un peu déguisées ». Cependant, il n’a pas le souvenir que Bayrou lui ait demandé d’influencer ses décisions.

La demande d’enquête de Me Blanco ne se limite pas à l’intervention présumée de Bayrou mais inclut également les conditions de la libération sous caution du père Carricart, qui s’est ensuite suicidé à Rome en 2000. Cette requête a été formulée dans un contexte où la pression politique s’intensifie, notamment de la part de l’opposition de gauche, qui accuse Bayrou de mensonge et réclame sa démission.

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