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Proportionnelle aux législatives : Bayrou tente un rapprochement, Le Pen ouvre la porte

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Le Premier ministre engage des consultations sur une réforme du scrutin, tandis que la présidente du RN montre une certaine flexibilité.

François Bayrou a lancé une série de discussions avec les principaux partis politiques autour d’une possible introduction de la proportionnelle pour les élections législatives. Mercredi, il a reçu en premier lieu Marine Le Pen et Jordan Bardella, représentants du Rassemblement National, premier groupe à l’Assemblée nationale. La cheffe de file des députés RN a semblé prête à revoir sa position, évoquant la proportionnelle intégrale par département, similaire à celle utilisée en 1986, comme une solution acceptable.

Le RN, qui réclamait initialement une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, pourrait donc faire des concessions. De son côté, le chef du gouvernement défend ce modèle, soulignant qu’il favorise une meilleure représentation des différentes sensibilités politiques. Il y voit un moyen de renforcer le pluralisme et d’assurer que chaque voix compte, tout en évitant les blocages institutionnels.

Cette initiative pourrait aussi servir à apaiser les tensions avec l’extrême droite, qui menace régulièrement de déposer une motion de censure. Toutefois, François Bayrou ne peut compter sur un soutien unanime dans sa propre majorité. Certains macronistes, qui défendaient auparavant une réforme du scrutin, estiment désormais que le système majoritaire actuel reste préférable.

À droite, Les Républicains s’opposent fermement à toute évolution vers la proportionnelle, y voyant un risque d’instabilité politique. Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ont tous deux exprimé leur désaccord, tandis que Gérard Larcher, président du Sénat, insiste sur l’importance du lien entre les élus et leurs territoires.

La gauche, quant à elle, est partagée. Si certains socialistes soutiennent une réforme, d’autres, comme Olivier Faure, y sont personnellement opposés. Le gouvernement espère néanmoins aboutir à un consensus suffisant pour légiférer avant la fin de la session parlementaire.

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