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Pour Navalny, contre Poutine : des dizaines de milliers de manifestants en Russie

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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi en Russie à l’appel de l’opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération, donnant lieu à au moins 1.600 arrestations, ainsi qu’à des heurts dans plusieurs grandes villes, notamment à Moscou.

Les plus gros rassemblements ont eu lieu dans la capitale russe et dans la deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg, avec dans chaque cas quelque 20.000 participants, selon des journalistes de l’AFP. Des mnaifestations ont également eu lieu dans des dizaines d’autres villes.

Les foules scandaient des slogans comme « Poutine voleur ! », « Navalny, on est avec toi ! » et « Liberté pour les prisonniers politiques ! ».

A Moscou, des heurts ont opposé à plusieurs reprises dans l’après-midi des policiers qui frappaient à coups de matraque des manifestants leur jetant des boules de neige.

Ce mouvement de contestation a lieu à quelques mois des législatives prévues pour l’automne, sur fond de chute de popularité du parti au pouvoir Russie unie. Ces actions sont les manifestations les plus importantes depuis celles organisées par M. Navalny déjà pendant l’été 2019 à Moscou en marge d’élections locales.

Dans le centre de la capitale, les forces antiémeutes ont arrêté plus de 500 personnes, selon l’ONG spécialisée OVD Info qui avait comptabilisé vers 15H00 GMT 1.614 arrestations sur l’ensemble du territoire russe.

Dans un communiqué, Amnesty International a accusé la police d’avoir « battu sans discernement et arrêté arbitrairement » des manifestants « pacifiques » et souvent « jeunes ».

Matraques et boules de neige

A Moscou, le rassemblement a eu lieu place Pouchkine et dans les rues et l’avenue voisines.

Les manifestants ont à de nombreuses reprises fait pleuvoir les boules de neige sur les policiers, qui ont sans ménagement arrêté des protestataires.

« Des bandits en uniforme protègent les bandits qui sont au pouvoir », a dénoncé Vera Spivakova, une retraitée moscovite de 71 ans présente à cette manifestation.

A Saint-Pétersbourg, une foule compacte a défilé sur le célèbre Prospekt Nevski. « J’aurais eu honte de rester à la maison », a confié Galina Fedosseva, 50 ans.

Le fonds de lutte contre la corruption, l’organisation de M. Navalny, n’a pas donné d’évaluation du nombre des manifestants mais a évoqué sur Twitter « une foule d’une taille incroyable » à Moscou.

La police a quant à elle estimé que 4.000 personnes étaient allées manifester et qu’une quarantaine de membres des forces de l’ordre avaient été légèrement blessés.

En fin d’après-midi, les manifestants se sont divisés en groupes de dizaines de personnes en différents endroits de la capitale pour manifester. La présence policière dans le centre-ville restait très importante en début de soirée.

Plus tôt, Ioulia Navalnaïa, la femme de l’opposant récemment propulsée sur le devant de la scène, s’est rendue à la manifestation moscovite, avant de publier un selfie dans un fourgon cellulaire, annonçant son interpellation. Elle a été libérée vers 15H00 GMT.

Outre Moscou et Saint-Pétersbourg, d’importants rassemblements ont eu lieu en Extrême-Orient, à Vladivostok et Khabarovsk, où de violentes arrestations ont également été signalées.

A Iakoutsk, en Sibérie, une centaine de personnes ont manifesté par -50 degrés Celsius.

L’ambassade américaine accusée

Le ministère russe des Affaires étrangères, via sa porte-parole Maria Zakharova, a pour sa part affirmé que l’ambassade des Etats-Unis avait publié sur son site internet des « itinéraires » des manifestations afin de les encourager et devrait s’en « expliquer ».

La représentation diplomatique avait appelé sur son site les Américains à ne pas se rendre à ces rassemblements, précisant les lieux où ils se déroulaient.

L’ambassade des Etats-Unis a pour sa part dénoncé sur Twitter « la répression des droits » des Russes.

Placé en détention jusqu’au 15 février au moins et visé par plusieurs procédures judiciaires, Alexeï Navalny, 44 ans, a été appréhendé le 17 janvier, dès son retour d’Allemagne, après cinq mois de convalescence à la suite d’un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin.

Son appel à manifester, après son incarcération, a été accompagné d’une enquête vidéo dans laquelle il accuse Vladimir Poutine de s’être fait bâtir pour un milliard d’euros une fastueuse demeure sur les rives de la mer Noire.

Les autorités rejettent l’ensemble des accusations d’empoisonnement et de corruption, qualifiant l’opposant et son entourage d' »escrocs » à la solde des Occidentaux.

La vidéo a néanmoins rencontré un énorme succès et a été visionnée plus de 68 millions de fois depuis mardi sur YouTube.

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

Les électeurs américains ont offert un mandat clair à Donald Trump, lui conférant une victoire décisive quatre ans après son départ tumultueux de la présidence. Avec 276 grands électeurs obtenus tôt mercredi matin, le candidat républicain s’impose face à la vice-présidente Kamala Harris, malgré une campagne marquée par des polémiques.

Donald Trump, célébrant un retour politique que ses partisans qualifient d’historique, a franchi le seuil des 270 grands électeurs dès les premières heures du matin, accumulant les victoires dans des États-clés comme la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie. Devant une foule de sympathisants réunis à West Palm Beach, en Floride, Trump a promis un « âge d’or pour l’Amérique », affirmant vouloir restaurer la sécurité et la prospérité du pays, tout en appelant à l’unité nationale après des années de divisions politiques.

La victoire de Trump, marquée par son refus de concéder une approche modérée malgré les conseils de son entourage, a été facilitée par la déception des électeurs face à l’inflation et au bilan économique du tandem Biden-Harris. Sa campagne, centrée sur des thématiques comme l’immigration illégale, a résonné fortement auprès de l’électorat, particulièrement dans des États comme le Nevada et l’Arizona, où il a progressé parmi les électeurs hispanophones.

Aux côtés de son colistier J.D. Vance, Trump a présenté cette victoire comme le plus grand « comeback politique » des États-Unis. De fait, il est le premier président depuis Grover Cleveland à revenir au pouvoir après une défaite. Sa réélection est aussi marquée par ses antécédents judiciaires : condamné plus tôt cette année pour falsification de documents et cible de plusieurs poursuites, Trump pourrait user de son pouvoir présidentiel pour influencer ces affaires. Cette situation inhabituelle souligne l’influence de la politique sur le parcours personnel de l’ex-président, dont l’avenir judiciaire est lié au résultat des urnes.

De son côté, Kamala Harris a préféré ne pas s’exprimer immédiatement, choisissant de s’adresser aux électeurs dans les prochaines heures. Ses partisans, rassemblés à Washington, ont suivi les résultats avec espoir, malgré la défaite dans des États clés comme la Pennsylvanie. Jen O’Malley Dillon, directrice de la campagne de Harris, a reconnu la difficulté de la tâche, en relevant toutefois l’importance des appuis accumulés.

La victoire de Trump marque aussi un changement de cap pour le Congrès : la majorité républicaine au Sénat renforcera sa capacité à faire avancer son programme politique, en facilitant notamment la nomination de juges conservateurs, une des priorités affichées par Trump. À 78 ans, il devient ainsi le président le plus âgé de l’histoire américaine, tandis que son colistier, J.D. Vance, à 40 ans, comptera parmi les vice-présidents les plus jeunes.

Ce retour spectaculaire témoigne de la capacité de Donald Trump à mobiliser une base d’électeurs fidèle, et malgré les nombreux défis juridiques et les divisions exacerbées, il entame un second mandat avec une majorité qui pourrait remodeler durablement le paysage politique américain.

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Donald Trump revendique la victoire et remercie les Américains

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Donald Trump en tête dans la course aux grands électeurs, les États-clés sous tension

Donald Trump s’est proclamé 47e président des États-Unis, citant une victoire confirmée par Fox News mais encore non validée par d’autres agences. Dans un discours empreint de promesses et d’appels à l’unité, le républicain a esquissé les premières lignes de son mandat.

Le candidat républicain Donald Trump a affirmé, devant un public de partisans et de proches, sa victoire à l’élection présidentielle, se proclamant 47e président des États-Unis. Cette annonce a été relayée par Fox News, mais reste non confirmée par Associated Press ou d’autres agences indépendantes. Malgré cette absence de validation officielle, Trump a adopté un ton résolument optimiste, promettant une ère de « guérison » pour un pays divisé et se réjouissant d’une avancée politique sans précédent pour son camp.

Dans un discours très applaudi, il a souligné la reprise du contrôle républicain au Sénat, désormais avec une majorité de 51 sièges. Trump a aussi exprimé sa confiance quant à une majorité imminente à la Chambre des représentants, bien que les résultats définitifs pour cette instance soient encore en attente. Flanqué de son colistier James David Vance, de sa famille et de ses conseillers de campagne, il a mis en avant des priorités de campagne, notamment le renforcement des frontières, annonçant un « nouvel âge d’or pour les États-Unis ». Le candidat a même pris un moment pour saluer le milliardaire Elon Musk et esquisser un futur radieux pour le pays.

S’efforçant d’endosser un rôle rassembleur, Trump a appelé à dépasser les divisions des dernières années, encourageant ses concitoyens à s’unir autour d’un programme de réformes qu’il entend honorer : « Les promesses qui ont été faites seront tenues ». Ce message de rassemblement a trouvé un écho auprès de Mike Johnson, leader républicain de la Chambre des représentants, qui a salué cette victoire anticipée comme un signe d’« espoir » pour l’avenir du pays.

Si les républicains parviennent à sécuriser une majorité à la Chambre des représentants, ils contrôleront alors les trois principales branches du pouvoir fédéral, marquant un tournant politique majeur. La situation reste toutefois suspendue à une officialisation complète des résultats.

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Harris ou Trump: les Américains votent !

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Harris ou Trump: les Américains votent !

Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.

Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.

Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.

À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.

Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.

L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.

Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.

Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.

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