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Politique : L’affaire Quatennens secoue la mélenchonie

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Le député Adrien Quatennens est réintégré au sein du groupe La France insoumise

« Sidération », « affection », « liens d’amitié qui se superposent »: le retrait d’Adrien Quatennens de la coordination de La France insoumise en raison de violences conjugales secoue le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, ses partenaires de la Nupes soulignant des « fragilités » dans la gestion de ces cas.

La députée européenne Manon Aubry a raconté sur France info, lundi, la « sidération » vécue par les Insoumis à partir de la révélation mardi dernier d’une main courante déposée par l’épouse du député du Nord: « Aucun de nous n’avions la moindre information ». Mais « la sidération a rapidement laissé place à l’action », s’est-elle félicitée à propos de sa mise en retrait demandée par LFI.

Malgré tout, plusieurs cadres Insoumis se sont succédé sur Twitter pour davantage regretter la perte d’un camarade talentueux que la gifle et les autres violences assenées à Mme Quatennens.

Jean-Luc Mélenchon a donné le ton dimanche, dénonçant « la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux ». Il a salué a contrario chez Adrien Quatennens – qu’il comptait parmi ses disciples les plus dévoués et ses potentiels successeurs – la « dignité » et le « courage », lui redisant sa « confiance » et son « affection ».

« Ce ne sont pas mes mots. Je pense que Jean-Luc Mélenchon se sentait un peu trahi par Adrien Quatennens », a expliqué Manon Aubry.

La députée Raquel Garrido, proche du chef Insoumis, a vu se manifester « la loyauté vis-à-vis du collectif » en Adrien Quatennens, passé aux aveux publics.

« Il y a le couple d’amis qu’on aime et qu’on déteste voir se déchirer. Il y a le dirigeant politique, Adrien Quatennens, qu’on admire pour son honnêteté et son abnégation », a tweeté la députée Sophia Chikirou.

La députée LFI Pascale Martin s’est insurgée dans un communiqué: « En tant que militante féministe, qui ai accompagné pendant des années des femmes victimes de violences conjugales, je ne peux pas rester silencieuse devant ces réactions », « insuffisantes et inacceptables ».

Elles sont à même de « décourager les femmes qui seraient victimes de violences ou d’agissements sexistes au sein de la France Insoumise de signaler les faits auprès du comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles dont s’est doté le mouvement », selon l’élue de la Dordogne.

« Fragilités »

La députée Danièle Obono a tenté de nuancer: « Adrien n’est, selon moi, ni un salaud, ni un héros. Les violences conjugales sont une réalité systémique, d’une terrible banalité à laquelle nous ne devons pas/plus nous habituer ».

Cette affaire embarrasse d’autant plus les Insoumis qu’elle s’ajoute cette année à l’enquête pour agressions sexuelles à l’encontre du président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel, et à l’annulation de l’investiture législative de Taha Bouhafs pour des soupçons de violences sexuelles.

« Ca révèle une fragilité de LFI mais ce serait juste de considérer que ces fragilités existent dans tous les partis », a réagi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, l’un des partenaires les plus actifs de LFI au sein de la Nupes.

Il a estimé « comprendre que les liens d’amitié finissent parfois par se superposer avec ce qu’est l’intérêt collectif », « mais il faut qu’il n’y ait aucune exception ».

« Ça élimine celui qui était le plus apte à prendre la suite (à LFI). Les autres sont moins forts. Ils vont être embêtés », juge un député socialiste en privé. Qui s’inquiète: « Je ne voudrais pas que cette affaire spécifique soit un moyen de fragiliser la Nupes comme processus ». « Ça fragilise l’image de LFI » surtout, insiste-t-il, « parce que c’est en contradiction avec des valeurs qu’on défend tous ».

L’écologiste Sandrine Rousseau a suggéré qu’Adrien Quatennens se mette en retrait « du groupe LFI à l’Assemblée ». Mais un autre député écolo dit l’inverse à l’AFP: « Ce serait disproportionné qu’il perde son mandat de député, il a été élu, ce n’est pas la même chose que de démissionner d’une direction » qu’on lui a confiée en interne.

Quelques heures après son premier tweet, Jean-Luc Mélenchon a en tout cas essayé de corriger le tir: « Une gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien l’assume. C’est bien ».

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Soutien à l’Ukraine : Macron évoque l’envoi de troupes et la menace nucléaire

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Soutien à l'Ukraine : Macron évoque l'envoi de troupes et la menace nucléaire

Emmanuel Macron détaille sa stratégie face à la crise ukrainienne lors d’une interview télévisée, mettant l’accent sur le soutien à Kiev et la réponse à la menace russe.

Jeudi soir, Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une interview diffusée sur TF1 et France 2, détaillant sa stratégie de soutien à l’Ukraine après la signature d’un accord de sécurité et évoquant des propos controversés sur un éventuel envoi de militaires occidentaux. Voici ce qu’il faut retenir de cette intervention cruciale.

Le président français a souligné les enjeux majeurs du soutien à l’Ukraine face à une Russie de plus en plus « menaçante » en Europe. Alors que l’Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé l’accord de sécurité avec Kiev, Macron a abordé plusieurs points cruciaux lors de son entretien.

Interrogé sur la possibilité d’un envoi de troupes au sol, Macron a affirmé que la situation ne le nécessitait pas actuellement, mais il n’a pas exclu cette possibilité. Il a souligné la nécessité de ne pas limiter les options de réponse face à une Russie qui durcit ses positions.

Le président a réaffirmé que la France ne prendrait jamais l’initiative de la guerre contre la Russie, insistant sur son rôle de force de paix. Toutefois, il a averti que la sécurité des Français dépendait de la défaite de la Russie en Ukraine, soulignant les conséquences d’une victoire russe sur la crédibilité de l’Europe.

Emmanuel Macron a également critiqué ceux qui posent des limites à l’engagement pour soutenir l’Ukraine, affirmant qu’ils choisissent l’abandon de souveraineté et la défaite. Il a insisté sur l’importance de ne pas être faible face à l’agression russe.

Face à la menace nucléaire agitée par Vladimir Poutine, Macron a assuré que la France était prête à répondre à toute escalade de la part de la Russie, tout en soulignant la responsabilité qui accompagne la possession de l’arsenal nucléaire français.

Enfin, Macron a abordé les efforts pour fournir à l’Ukraine les munitions dont elle a besoin, notant que la production avait été considérablement augmentée. Il a également évoqué la possibilité de financer de nouvelles initiatives pour soutenir Kiev.

Cette interview intervient à un moment crucial, alors que la crise ukrainienne continue de s’intensifier et que les élections européennes se rapprochent. Macron a clairement établi sa position en faveur du soutien à l’Ukraine, marquant ainsi le début de la campagne présidentielle.

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L’Assemblée soutient largement l’accord avec l’Ukraine, sans le RN ni LFI

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L'Assemblée soutient largement l'accord avec l'Ukraine, sans le RN ni LFI

Le texte, soutenu par une majorité de députés, suscite des critiques de l’opposition en vue des élections européennes.

L’Assemblée nationale a exprimé mardi soir un large soutien à l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine, lors d’un vote qui a vu l’abstention du Rassemblement national (RN) et l’opposition de La France insoumise (LFI). Malgré les divergences d’opinions, le texte a recueilli un soutien massif avec 372 voix pour et 99 voix contre, lors de ce scrutin non contraignant.

Le président Emmanuel Macron prendra la parole jeudi dans les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2 pour aborder la question de l’Ukraine, ont annoncé les deux chaînes peu après le vote.

Le Premier ministre Gabriel Attal a ouvert les débats en critiquant sévèrement le RN, les Insoumis et les communistes, dénonçant leur attitude face aux risques concrets d’une victoire russe pour la vie quotidienne des Français. Il a affirmé que la France ne se fixait aucune limite face à la Russie et a souligné le caractère décisif du moment actuel dans le conflit.

Tandis que Marine Le Pen a accusé l’exécutif d’instrumentaliser la crise à des fins électoralistes, le ton est monté entre le Premier ministre et les opposants à l’accord. Gabriel Attal a défendu une position ferme face à la Russie, affirmant qu’aucune négociation n’était possible avec Vladimir Poutine.

La gauche a manifesté ses divisions, avec un vote contre de La France insoumise et des communistes, qui ont critiqué le discours « va-t-en-guerre » d’Emmanuel Macron. Les socialistes ont quant à eux voté pour l’accord, tout en critiquant la rhétorique belliciste du président.

À droite, Les Républicains ont apporté leur soutien à l’accord tout en critiquant les tactiques électorales de l’exécutif. Ils ont demandé des actions concrètes en faveur de l’Ukraine, notamment des livraisons d’armes. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a clarifié que les trois milliards d’euros de soutien supplémentaire promis à l’Ukraine en 2024 correspondent à la valeur maximale de l’aide militaire, et non à un simple chèque. Il a également affirmé que l’envoi de troupes au sol combattantes n’était pas à l’ordre du jour.

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