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Économie

« Pas de bonne surprise » pour les soldes, moins réussis qu’en 2021

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Inquiétudes sur le pouvoir d’achat et désintérêt structurel ont pénalisé les soldes d’été en 2021, indiquent les professionnels dans un premier bilan lundi, certains réclamant une réforme tandis que d’autres restent attachés à ce moment de consommation.

« Comme il y a des réductions toute l’année, on attend moins les soldes » : à l’image de Mélanie, 32 ans, social media manager dans une banque, qui a quand même poussé les portes de quelques boutiques avant de partir en vacances, les clients semblent s’être lassés des soldes.

La période reste bien sûr un temps fort de la consommation en France : « Les périodes de soldes génèrent des ventes supérieures aux périodes de non soldes », explique Sophie Brenot, présidente de la Fédération des détaillants Maroquinerie. Mais elle perd d’année en année de l’intérêt aux yeux des acheteurs.

Francilienne, Mélanie « déteste faire les boutiques » et n’y va que « quand elle a un objectif précis, besoin d’une robe par exemple ». Même si après avoir écumé Promod, H&M ou Pull&Bear, elle avait « tout acheté sauf une robe ». Seule condition, explique-t-elle : que les vêtements « soient vraiment bien soldés ».

« Très mauvais démarrage »

La recherche des bonnes affaires est d’autant plus importante cette année que le sujet du pouvoir d’achat s’est imposé comme la préoccupation première des Français, dans un contexte d’inflation inédit depuis plus de 30 ans.

« On pouvait se demander s’il y allait avoir un effet d’aubaine avec une quête de prix bas, mais ça ne s’est pas produit », note toutefois le directeur de l’observatoire économique de l’Institut Français de la Mode (IFM), Gildas Minvielle.

« Il n’y a pas eu de bonne surprise », poursuit-il, « quand on a un marché qui n’est pas dynamique, les soldes ne font pas exception ». L’IFM a interrogé les professionnels sur les quinze premiers jours de la période de soldes, qui donnent généralement le « la », et le bilan est une baisse moyenne des ventes de 4,5% par rapport à l’année précédente.

L’Alliance du commerce, qui rassemble des professionnels des grands magasins, de l’habillement et de la chaussure et qui avait alerté début juillet sur le « très mauvais démarrage » des soldes, a de son côté noté, via le panel d’une quarantaine d’enseignes représentatives du marché de l’habillement qu’il réalise avec Retail Int, une « légère amélioration » des ventes lors de la troisième semaine de soldes.

Comparant de son côté à la période pré-Covid, en 2019, son directeur général Yohann Petiot évoque des ventes en recul de 13%. « La situation s’est un peu améliorée mais reste largement décevante », précise-t-il, avec une fréquentation en nette baisse dans les magasins.

Touristes de retour

La reprise du trafic aérien et du tourisme a toutefois fait quelques heureux : les grands magasins, « qui ont retrouvé une meilleure dynamique avec la reprise des voyages », note Gildas Minvielle.

Et le secteur de la bagagerie, « qui en compensation des années Covid a vraiment explosé », note Sophie Brenot. « On vend même des bagages qui ne sont pas en soldes car les gens veulent s’équiper ».

Les ventes dans les stations balnéaires et zones littorales restent également très dynamiques, selon les acteurs interrogés.

Si les mauvaises performances de la période trouvent en partie leur explication dans « les difficultés de pouvoir d’achat » pour une partie des Français, avec un secteur « très fragile et très touché par les changements d’environnement économique » selon Gildas Minvielle, certains estiment que les soldes sont aujourd’hui largement obsolètes.

En juin, le trésorier de la Fédération nationale de l’habillement (FNH) Stéphane Rodier appelait à une « réflexion globale » pour faire émerger des « solutions viables qui ne nous fassent pas consommer pour consommer », jugeant le modèle des soldes « pas du tout écologique ».

Un point de vue que tous ne partagent pas. Les soldes « ne sont plus ce qu’ils étaient mais ont le mérite d’exister et sont réglementés, je crains que si on ne les retire, ça pourrait un peu encourager le n’importe quoi… », estime ainsi Sophie Brenot, de la Fédération des détaillants Maroquinerie.

Économie

Inflation : les prix de l’alimentation ont augmenté de 15,8% depuis le mois de mars 2022

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Inflation : les prix de l'alimentation ont augmenté de 15,8% depuis le mois de mars 2022

Dans l’ensemble, l’inflation a atteint 5,6% en un an au mois de mars. Si la hausse des prix semble ralentir, cela ne concerne pas les produits alimentaires.

Les prix de l’alimentation ont augmenté de 15,8% entre mars 2022 et mars 2023, tandis que l’inflation dans son ensemble était de 5,6% en un an en mars, selon une première estimation de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 31 mars.

Dans le détail, les prix de l’alimentation ont continué d’augmenter en mars, avec une inflation alimentaire sur un an de 15,8% contre 14,8% en février. Les produits frais se sont renchéris de 16,6% sur un an (après 15% en février) et les autres produits alimentaires de 15,6% (contre 14,8% un mois plus tôt).

Dans l’ensemble, l’indice des prix à la consommation s’est établi à 5,6% en mars sur un an, contre 6,3% en février. Les prix de l’énergie ont progressé d’un peu moins de 5% sur un an en mars, une hausse nettement moins rapide que celle enregistrée en février (14,1% sur un an).

Il y a un an, le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine avait achevé de faire flamber les cours de l’électricité et du gaz, déjà orientés à la hausse, et précipité le retour de taux d’inflation inédits depuis les années 1980

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Économie

Journée morte au port de Sète : les marins pêcheurs crient leur détresse face aux réglementations

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Sète : les marins pêcheurs crient leur colère face aux réglementations et à la hausse des carburants

Aucun bateau n’est sorti du port de Sète. Les marins pêcheurs ont lancé une opération inédite « filière morte ». Ils protestent contre les réglementations européennes qu’ils jugent inadaptées et la hausse des carburants, qui fragilisent leur secteur.

La pêche, qui ne représente plus que 25% du poisson vendu sur les étals de l’hexagone, est en danger. Dans ce contexte, les professionnels ont décidé de faire entendre leur voix en organisant une journée morte dans les ports de pêche de France, de Boulogne-sur-Mer à Sète en passant par Brest.

Les marins pêcheurs de Sète ont dénoncé le plan d’action présenté par la commission européenne, qui prévoit l’interdiction de certains de leurs outils, comme les chaluts et les dragues, dans les aires marines protégées en 2030. Ils ont également critiqué la décision du Conseil d’État qui impose la fermeture de certaines zones de pêche en Atlantique afin de préserver les dauphins dont les échouages se sont multipliés dans le golfe de Gascogne.

Près de 100 marins pêcheurs de l’Occitanie ont rejoint le mouvement pour exprimer leur détresse et leurs difficultés au quotidien. Les empilements administratifs et la restriction des zones de pêche sont autant de freins qui fragilisent le secteur. Les marins pêcheurs sont inquiets pour leur avenir.

« Si on n’a plus de poissons, c’est toute la filière qui coule », a déclaré un marin pêcheur. Cette journée morte vise à alerter l’opinion publique sur la situation difficile que traverse le secteur de la pêche en France.

Les pêcheurs ont pu bénéficié du soutien du député de la 7e circonscription de l’Hérault, Aurélien Lopez-Liguori, présent jeudi matin aux côtés des manifestants pour soutenir leurs revendications lors de l’opération « filière morte ».

La flotte française a diminué d’un quart en 20 ans. Face à cette situation, les marins pêcheurs ont adressé une lettre ouverte au président de la République pour réclamer une audience à l’Élysée. Ils souhaitent être reçus pour discuter des mesures à mettre en place pour soutenir leur secteur et garantir leur avenir.

Malgré les difficultés, les marins pêcheurs ont affirmé leur détermination à continuer à exercer leur métier et à défendre leur filière

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Économie

Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

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Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

Ce 53e congrès a déjoué tous les pronostics. Le poste pourtant promis à Marie Buisson ou Céline Verzeletti leur a finalement échappé.

Le 53e congrès de la CGT a connu un dénouement inattendu lorsque Sophie Binet, la responsable du syndicat des cadres (Ugict-CGT), a été élue secrétaire générale, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste en 128 ans d’histoire du syndicat. Cette élection a eu lieu après une longue nuit de discussion entre le Comité confédéral national (CCN) et le comité exécutif confédéral (CEC), qui propose les candidats.

Après que la première proposition pour élire Marie Buisson a été rejetée à deux voix près, les instances ont décidé de se tourner vers Sophie Binet malgré son statut de cadre peu compatible avec l’image de la CGT. Bien qu’elle ait su incarner un profil de rassemblement au sein du syndicat, il reste à voir comment elle réussira à s’imposer face aux puissantes fédérations.

La nouvelle numéro un est maintenant attendue sur la réforme des retraites, alors que l’intersyndicale doit être reçue en début de semaine par la première ministre et que tous les membres se demandent quelle sera la nouvelle position de la CGT sur le sujet.

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