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Politique

Où sont les femmes ? La présidentielle 2027 s’annonce déjà très masculine

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Alors que la course à l’Élysée se dessine, les figures féminines brillent par leur absence parmi les favoris. Un constat qui interroge sur la place des femmes en politique.

La perspective d’une élection présidentielle sans Marine Le Pen, potentiellement inéligible en 2027, révèle un paysage politique dominé par les hommes. Si quelques noms féminins émergent – Yaël Braun-Pivet au centre, Marine Tondelier chez les écologistes ou Nathalie Arthaud à l’extrême gauche –, elles restent largement minoritaires face à une pléthore de prétendants masculins. Les sondages d’intentions de vote confirment cette tendance : les premières places sont trustées par des figures comme Édouard Philippe, Bruno Retailleau ou Jean-Luc Mélenchon, reléguant les femmes en queue de peloton.

Cette sous-représentation n’est pas une surprise pour les observateurs. Malgré les lois sur la parité, les partis politiques peinent à promouvoir des candidates à la magistrature suprême. Les rares femmes citées, comme Martine Aubry ou Rachida Dati, ne semblent pas envisager une candidature. Même Ségolène Royal, pourtant ancienne finaliste en 2007, ne figure plus parmi les options crédibles.

Les explications sont multiples. D’abord, les appareils politiques restent majoritairement dirigés par des hommes, qui perpétuent des schémas de pouvoir traditionnels. Ensuite, les partis hésitent à prendre le risque de désigner une femme, craignant un électorat encore marqué par des stéréotypes. Enfin, les parcours politiques féminins sont souvent plus difficiles, comme en témoigne Yaël Braun-Pivet, dont l’ascension s’est faite malgré les réticences de son propre camp.

Certaines voix plaident pour des primaires ouvertes, comme ce fut le cas pour Valérie Pécresse en 2022, afin de permettre l’émergence de nouvelles figures. Mais cette solution ne fait pas l’unanimité, notamment à droite et au centre, où les logiques internes privilégient souvent les candidats déjà en place.

Au-delà des stratégies partisanes, ce déséquilibre pose une question plus large : la France est-elle vraiment prête à élire une femme présidente ? Si les électeurs ont montré à plusieurs reprises qu’ils jugeaient davantage les compétences que le genre, les partis, eux, semblent encore réticents à franchir le pas. Un paradoxe qui en dit long sur les blocages persistants du système politique français.

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