Après l’offensive lancée par le Hamas sur le territoire d’Israël, l’Etat hébreu a notamment annoncé la mise en place d’un « siège complet » de la bande de Gaza.
L’annonce d’un « siège complet » de la bande de Gaza par le ministre de la Défense israélien a déclenché des inquiétudes à l’échelle internationale, avec Amnesty International soulignant le risque de « crimes de guerre » à la suite de cette offensive. Nathalie Godard, directrice de l’action au sein de l’ONG, a exprimé de profondes préoccupations quant aux conséquences humanitaires de cette décision.
Alors que l’offensive du Hamas a secoué Israël ces derniers jours, le gouvernement israélien a annoncé une série de mesures drastiques, dont un « siège complet » de la bande de Gaza. Cette annonce a suscité des réactions internationales, notamment de la part d’Amnesty International, qui redoute que la population civile de Gaza ne soit la principale victime de cette escalade.
Nathalie Godard, directrice de l’action chez Amnesty International, a mis en garde contre les conséquences désastreuses de cette offensive. « Ce que l’on craint, c’est que la population à Gaza, 2,2 millions de personnes, dont 60% ont moins de 18 ans, et qui sont prises au piège dans cette minuscule enclave, soient sous le feu de tirs et de bombardements indiscriminés », a-t-elle déclaré. Selon elle, de tels actes constitueraient « effectivement des crimes de guerre ».
Amnesty International n’en est pas à sa première alerte concernant des possibles crimes de guerre commis par Israël contre des civils. Nathalie Godard a rappelé que par le passé, son organisation avait déjà documenté de telles violations du droit international humanitaire. Elle a également souligné que les actes du Hamas, y compris les attaques et les prises d’otages, sont considérés comme « des crimes de guerre extrêmement graves ».
Cependant, Nathalie Godard a tenu à préciser que les actions du Hamas ne peuvent en aucun cas justifier une réponse aussi disproportionnée que celle annoncée par Israël. Elle a exhorté la communauté internationale à prendre position dans cette crise en évolution rapide.
« On aimerait que la communauté internationale, les pays alliés d’Israël, puissent vraiment alerter sur le fait qu’on ne peut pas bombarder de manière indiscriminée une population après l’avoir affamée et privée d’eau », a déploré Nathalie Godard.
Alors que la situation au Moyen-Orient continue de se détériorer, la communauté internationale se retrouve face à un défi urgent pour prévenir une escalade majeure du conflit et protéger les droits fondamentaux des civils pris au piège de cette crise. Les appels à l’action et à la médiation diplomatique se multiplient, mais la situation demeure incertaine et volatile.