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New York, en pleine crise, marque l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001

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Criminalité en hausse, appartements et magasins vacants, sans-abris omniprésents: New York commémore vendredi l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 empêtrée dans une crise profonde, enjeu de bataille politique à l’approche de la présidentielle américaine.

Malgré la pandémie, la première métropole américaine tiendra sa cérémonie annuelle en mémoire des près de 3.000 personnes mortes dans les attentats les plus meurtriers de l’histoire, ponctuée de minutes de silence aux heures où les avions détournés par les jihadistes ont percuté les tours du World Trade Center.

Au lieu de prendre la parole à tour de rôle, les familles des victimes ont enregistré leurs interventions. Mais elles pourront se retrouver, avec masques et distanciation physique, au Mémorial du site de « Ground Zero », dont le musée rouvrira pour la première fois depuis mars.

Dix-neuf ans après, le 11-Septembre reste synonyme d’héroïsme des New-Yorkais. Les dirigeants new-yorkais répètent que c’est grâce à leur « résilience » que la ville a, depuis un mois, ramené sous les 1% le taux de contamination d’un virus qui a tué plus de 23.000 New-Yorkais.

Mais tous soulignent aussi, comme le gouverneur Andrew Cuomo mardi, que cette résilience est désormais mise à rude épreuve par les « effets secondaires », économiques et sociaux, de la pandémie.

Bureaux vides jusqu’en 2021 ?

Gale Brewer, présidente du district de Manhattan, reconnaît que cette île symbole de l’effervescence new-yorkaise est aujourd’hui plombée par des problèmes multiformes.

Certains découlent directement du coronavirus: la quasi-totalité des banques, assurances et autres entreprises de « cols blancs », passées au télétravail en mars, l’ont maintenu, vidant les quartiers d’affaires et condamnant des milliers de petits restaurants qui nourrissaient leurs employés le midi.

Même si Manhattan lui manque, Boris Tulchinskiy, ingénieur en logiciel de 26 ans, prévoit ainsi, comme beaucoup de ses collègues, de « continuer à travailler de chez lui », dans le New Jersey voisin, jusqu’en juillet 2021.

Si les plus de 60 millions de touristes qui visitaient New York annuellement ont disparu, les New-Yorkais ont aussi fui par milliers: 35.000 personnes au moins ont quitté Manhattan, au vu des demandes de vote par correspondance enregistrées pour la présidentielle, selon Gale Brewer.

Beaucoup de commerces ont fermé: entre 2017 et 2020, le nombre de commerces vacants a presque doublé (+78%), selon Mme Brewer.

Quant aux personnes sans abris, leur visibilité a augmenté avec la fermeture de nombreux centres d’hébergement et le transfert de quelque 13.000 d’entre elles dans des hôtels vides de Manhattan, dit-elle.

La hausse des meurtres et fusillades (respectivement +47% et +166% en aout comparé à août 2019) est un des signes frappants de cette crise new-yorkaise.

Si on est loin de la criminalité endémique qu’avait connu New York dans les années 1970-80, la ville, qui se targuait d’être l’une des plus sûres au monde, est désormais revenue aux niveaux de criminalité de 2012, selon le New York Times.

Trump veut « tuer New York »

« Je ne peux pas vous dire combien d’appels je reçois de New Yorkais (..) littéralement inquiets de la dégradation de la ville », résumait mardi M. Cuomo.

Tous les dirigeants new-yorkais se disent cependant convaincus que la ville remontera la pente, mais dans combien de temps?

Si la ville montre des signes de reprise – avec notamment la réouverture des musées débutée fin août et, fin septembre, des salles de restaurants – cela pourrait prendre trois ans, estime Mme Brewer, rapportant l’avis de promoteurs immobiliers.

En attendant, à moins de deux mois de la présidentielle, cette crise est devenue un sujet de conflit avec le gouvernement Trump.

Le président républicain répète que la hausse de la criminalité dans le bastion démocrate qu’est sa ville natale est la conséquence de l’incompétence et du laxisme de ses élus. Mardi encore, il accusait le maire et le gouverneur de New York de « détruire » la ville.

Les responsables new-yorkais dénoncent eux le refus de l’ex-magnat de l’immobilier et des républicains d’octroyer des milliards de dollars à New York – comme à d’autres villes démocrates – pour combler leurs immenses pertes de recettes fiscales.

« Trump essaie de tuer New York, c’est personnel, c’est psychologique », affirmait mardi M. Cuomo.

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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