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Montpellier vibre au rythme de la contestation pour la liberté des free-parties

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Des centaines de passionnés ont investi les rues de la ville pour dénoncer l’interdiction des rassemblements festifs, mêlant musique et revendications.

Sous un soleil printanier, près de 1 500 défenseurs des free-parties ont transformé Montpellier en une scène à ciel ouvert ce samedi. Portés par des camions équipés de sound-systems, les manifestants ont dansé pendant des heures, brandissant des pancartes aux slogans sans équivoque : « La fête n’est pas un crime », « Stop à la répression » ou encore « Plus de musique, moins de contrôles ».

Cette mobilisation fait suite à l’arrêté préfectoral interdisant pour un an les rassemblements non déclarés dans l’Hérault, ainsi que le transport de matériel sonore dédié. Une mesure jugée disproportionnée par les organisateurs, qui dénoncent une criminalisation de leur culture. « On nous prive d’un espace d’expression et de partage », explique un membre d’un collectif vauclusien, soulignant que ces événements se déroulaient souvent dans des zones isolées, loin des nuisances urbaines.

Du côté juridique, des voix s’élèvent contre ce qu’elles qualifient de dérive sécuritaire. Une avocate spécialisée dans les libertés publiques rappelle que la législation française n’exige une déclaration que pour les rassemblements excédant 500 personnes. « On assiste à un contrôle arbitraire et excessif, simplement pour empêcher des jeunes de danser », déplore-t-elle.

Parmi la foule, des profils variés témoignent de l’attachement à cette culture underground. Certains, comme Emilie, mettent en avant les efforts d’autorégulation : gestion des déchets, prévention des risques… D’autres, comme Louis, venu avec son bébé équipé d’un casque antibruit, voient dans ce mouvement une résistance héritée des années 1980. « C’est une tradition de liberté, pas une menace », affirme-t-il.

La contestation ne s’arrêtera pas à Montpellier. Des rassemblements similaires sont prévus dans plusieurs métropoles françaises, tandis que d’autres départements durcissent leur réglementation. Une proposition de loi envisage même des peines de prison pour les organisateurs, alimentant les craintes d’une répression accrue.

Entre défense des libertés et enjeux de sécurité, le débat reste ouvert. Mais une chose est sûre : les amateurs de techno entendent bien faire résonner leurs revendications bien au-delà des dancefloors improvisés.

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