Europe
Mobilisation générale après les crues meurtrières en Europe
Déblayer les communes sinistrées, rétablir l’électricité, chiffrer les dégâts : une tâche titanesque a débuté après les crues meurtrières dans l’ouest de l’Europe, dont l’Allemagne qui recherche encore de nombreux disparus.
Près de 130 personnes au total ont trouvé la mort dans ces intempéries d’une rare ampleur, qui ont également tué en Belgique, tandis que le Luxembourg et les Pays-Bas ont aussi fait face à une brutale montée des eaux sur une partie de leur territoire.
Les habitants qui ont pu se mettre à l’abri mercredi soir, lorsque les inondations ont débuté, regagnent progressivement leur domicile.
Des scènes de désolation les attendent en Rhénanie du Nord-Westphalie et Rhénanie-Palatinat, les régions affectées de l’ouest de l’Allemagne : maisons défoncées, arbres arrachés, voitures retournées, routes et ponts effondrés, réseaux coupés. Au moins 108 personnes sont mortes.
« Depuis 48 heures, c’est un cauchemar, on tourne ici mais on ne peut rien faire », explique Cornelia Schlösser en contemplant le triste état de la boulangerie familiale, dans le village de Schuld, noyée sous les flots.
« En quelques minutes, une vague était dans la maison », a confié cette quinquagénaire.
Dans toutes les localités sinistrées, pompiers, protection civile, responsables communaux, militaires -certains au volant de tanks- ont débuté le colossal travail de déblaiement et de nettoyage des amas de débris boueux qui obstruent souvent les rues.
Dons et collectes
« La tâche est immense », a reconnu le maire de Solingen, une ville du sud de la Ruhr.
L’ampleur de la catastrophe commence seulement à apparaître.
Il faut pomper l’eau, évaluer la solidité des bâtiments endommagés, dont certains devront être abattus, rétablir l’électricité, le gaz, le téléphone, héberger les personnes qui ont tout perdu.
Les perturbations des réseaux de communication, qui rendent de nombreuses personnes injoignables, compliquent tout chiffrage du nombre de disparus.
« Nous devons présumer que nous allons trouver d’autres victimes », a prédit Carolin Weitzl, maire d’Erfstadt, non loin de Cologne, où un énorme glissement de terrain a emporté des terrains et des maisons.
Le chef de l’Etat Frank-Walter Steinmeier a prévu de se rendre samedi dans cette commune dévastée.
Le gouvernement a indiqué travailler à la mise en place d’un fond d’aides spéciales, alors que le préjudice devrait atteindre plusieurs milliards d’euros.
La solidarité s’organise aussi, avec des appels aux dons lancés dans tout le pays, des collectes locales, des soutiens financiers promis par de grandes entreprises, comme le constructeur automobile Volkswagen.
Les dégâts sont « si importants qu’ils nous occuperont pendant longtemps », a prévenu la dirigeante de Rhénanie-Palatinat, Malu Drayer, tandis que son homologue de Rhénanie du nord-Westphalie, Armin Laschet, a parlé d’une « catastrophe d’ampleur historique ».
« Sans aucun précédent »
Chef du parti conservateur CDU, candidat à la succession de la chancelière Angela Merkel et favori des sondages pour les législatives du 26 septembre, M. Laschet a réclamé, à l’instar de l’ensemble de la classe politique, « d’accélérer le rythme » dans la lutte contre le changement climatique.
Cette catastrophe « change la campagne électorale », replaçant la question du climat au centre des débats, affirme le journal Spiegel.
Angela Merkel, de retour d’une visite aux Etats-Unis, a prévu de se rendre bientôt sur les lieux des inondations.
Dans l’ouest de l’Allemagne traversé par l’axe du Rhin, ce sont surtout de petits cours d’eau, peu protégés, qui sont sortis brutalement de leur lit sous l’effet de pluies en forme de déluge, envahissant des dizaines de zones habitées construites souvent sur des zones inondables.
Si les pluies doivent cesser ce week-end sur les régions les plus touchées, des centaines de personnes ont encore été évacuées préventivement vendredi soir, après la rupture d’un barrage dans la région de Cologne.
En Belgique également, à mesure que l’eau se retire, « nous allons probablement encore trouver des situations catastrophiques », a jugé la bourgmestre de Liège, Christine Defraigne.
Dans ce pays, la tragédie qui a fait au moins 20 morts et une vingtaine de disparus, selon un bilan encore provisoire, est « sans aucun précédent », a affirmé le Premier ministre Alexander de Croo, qui a décrété une journée de deuil national mardi.
Europe
Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran
Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.
Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.
Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.
Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.
Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.
Culture
Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal
La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.
Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.
La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.
Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».
Hey everyone , yesterday just before the top of the hour I was joking around a bit with the team in the gallery.
I was pretending to count down as the director was counting me down from 10-0.. including the fingers to show the number. So from 10 fingers held up to one.
When…
— Maryam Moshiri (@BBCMaryam) December 7, 2023
Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »
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Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
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