Marseillan
Marseillan : Un nouveau stade qui divise
La municipalité de Marseillan lance un tout nouveau projet de stade. Celui-ci est pourtant l’objet d’une grande inquiétude de la part de l’opposition. Entre interrogation financière (quant au budget qui lui sera dédié) et sportive, ce nouveau stade fait parler.
C’est une affaire qui dure. Selon David Sauvade, membre de l’opposition à Marseillan, le maire, Yves Michel, aussi ancien président du club de football de Marseillan, avait déjà en 2009 acheté des terres pour réaliser ce projet. « En 2009, le maire a vendu un terrain (de sport) en nous disant qu’il ne servait à rien et dans le but d’y faire un lotissement. Trois mois plus tard, il revient en nous disant qu’il manque un terrain. Donc il a acheté une vigne dans le but, déjà, d’en faire un nouveau stade synthétique avec un projet de 1 150 0000 euros. (…) Aujourd’hui, c’est un terrain d’entraînement », nous raconte David Sauvade.
Nouveau stade synthétique
Afin de réaliser ce projet du nouveau stade, la mairie de Marseillan a décidé de vendre le stade actuel (stade Marcel Pochon). D’après les membres de l’opposition, celui-ci aurait déjà été vendu. Une information démentie aujourd’hui par la maire Yves Michel. Ce projet du nouveau stade entre dans le cadre de l’extension du complexe sportif Louis Boudou. Il est, dans tous les cas, un projet de grande ampleur dont l’un des objectifs est de remplacer l’ancien stade par un synthétique.
Ce stade « synthétique » est en effet une affaire importante pour le maire Yves Michel. Selon lui : « Ils sont économes en eau, cela contribue à la cohérence des choix municipaux dans le cadre d’une politique de développement durable, faisant de la protection de l’environnement, une priorité ». D’autre part, il nous confirme que le stade actuel, en pelouse, est limitant pour la pratique sportive, puisque son utilisation est restreinte en nombre d’heures. Il poursuit en nous confiant que cet état de fait : « n’était pas compatible avec la fréquentation à venir ».
Une « fréquentation à venir » qui devrait donc être importante.
Une ambition sportive
Actuellement, moins de 8 000 habitants peuplent la commune de Marseillan. Selon Corinne Bastide, membre de l’opposition : « Il n’y a plus beaucoup de joueurs de foot, les jeunes de Marseillan vont jouer à Florensac. Le club à la 89e place sur 143 en nombre de licenciés dans l’Hérault». Pour le maire pourtant, ce projet correspond à un réel besoin des clubs sportifs marseillanais : « Les deux clubs de football (football et football américain) souhaitent développer le sport pour tous, ainsi que les tournois internationaux avec notamment les pays avec lesquels la municipalité a développé des jumelages (Espagne, Irlande, Belgique, Allemagne) ». Aussi, ce stade devrait être un équipement jouxtant le collège Pierre Deley, les élèves seront donc les premiers intéressés par l’utilisation de ce terrain.
Tout cela ne convainc pas plus Corinne Bastide, qui reste sceptique quant au projet final, et notamment au financement de celui-ci : « Pour entretenir tout ça, il va falloir du personnel, c’est digne du club de Béziers, mais nous on n’est pas dimensionné pour faire ça ». Nous parlons ici de la création d’un terrain, de tribunes, de vestiaires, d’un club-house, parking, etc. Si de nombreuses questions restent en suspens, la principale est bien celle du budget.
À quel prix ?
Le maire, Yves Michel, n’a pas souhaité nous renseigner quant au coût de l’opération ni quant à l’emplacement précis du futur stade afin de : « ne pas fragiliser (…) la procédure ». Il affirme que ces informations seront communiquées à l’issue de celle-ci. Selon David Sauvade : « Au début, le projet était de 14 millions d’euros, maintenant ils se sont calmés, ils sont descendus à 7 millions». Christian Pino, aussi membre de l’opposition, poursuit : « Quand ça a été présenté c’était dans un cas de PPI, plan pluriannuel d’investissement, donc les 7 millions qui sont présentés ici, c’est la première tranche. D’autres vont suivre derrière. Au début, c’était 12 millions, maintenant c’est 7, on ne comprend plus rien »
En ce qui concerne le projet qui devrait se tenir en lieu et place du stade actuel, Yves Michel nous informe que c’est en « réflexion avec les élus ». Selon la note de synthèse du conseil municipal du 7 juin que nous avons pu nous procurer, il s’agit pourtant de : « libérer le foncier occupé par le stade existant au plus tôt afin de ne pas retarder la réalisation du projet immobilier ».
Les prochaines semaines nous en diront plus sur l’avenir de ce stade, ainsi que sur le projet qui verra le jour à l’emplacement de celui existant. La commission d’appel d’offres aura lieu le 23 juin.
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Frontignan
Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy
Malgré les vents contraires, François Commeinhes peut compter sur l’appui indéfectible du maire de Frontignan, Michel Arrouy.
Ce jeudi, à 17 heures, le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) se réunira à Villeyrac, marquant ainsi la rentrée politique pour les élus communautaires. Cependant, les mois récents ont été tumultueux au sein de la SAM, avec un désaveu significatif de la part de certains de ses vice-présidents et des critiques grandissantes envers François Commeinhes, son président.
Au cœur de la controverse se trouve une augmentation de 75 % de la taxe foncière que quatre vice-présidents de la SAM ont rejetée en bloc. De plus, un événement majeur, passé quasiment inaperçu cet été, a exposé la fragilité de la direction de François Commeinhes au sein de cette assemblée communautaire.
En juin 2023, François Commeinhes a demandé aux communes affiliées à la SAM de soumettre au vote de leurs conseils municipaux le transfert de la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC), qui relève actuellement de leur compétence, vers la communauté d’agglomération. Ce transfert a été l’occasion d’évaluer le sentiment général à l’égard de la présidence de François Commeinhes parmi les conseillers municipaux n’appartenant pas à la SAM.
Dans la lignée du mécontentement général envers la gestion de François Commeinhes, les conseillers municipaux des communes ont exprimé ouvertement leur désaccord et ont rejeté ce transfert de compétences. Sur les 14 communes concernées, 6 ont opposé leur refus. Soit quasiment la moitié des communes qui sont contre ce nouveau transfert de compétences à la SAM.
Les conseils municipaux de Mèze, Mireval, Montbazin, Balaruc-le-Vieux, Loupian et Bouzigues se sont tous prononcés contre la volonté de François Commeinhes, généralement en accord avec leur maire. Cependant, à Bouzigues, un fait notable s’est produit lorsque Cédric Raja a cherché à suivre la ligne du président de la SAM. Sa tentative a été violemment rejetée par une courageuse majorité municipale, isolant ainsi le maire de Bouzigues dans sa décision.
Selon nos informations, le motif avancé dans le refus des communes concernées est que de nombreux transferts de compétences profitent à la ville de Sète au détriment des autres communes. De plus, de nombreux problèmes de fonctionnement persistent au sein de la SAM. Ainsi, l’heure ne semble pas venue d’accorder un transfert supplémentaire qui pourrait une fois de plus défavoriser les communes qui se considèrent comme invisibles. Il reste à observer si ce transfert de compétences vers la SAM est juridiquement possible désormais, quand un grand nombre s’y oppose.
Malgré ces revers, François Commeinhes fera sa rentrée rentrée politique à la SAM avec confiance. Le maire affairiste de Sète garde toujours une faible majorité pour faire passé les délibérations discutable dans cette assemblée grâce au soutien indéfectible du maire socialiste de Frontignan, Michel Arrouy, et des conseillers communautaires frontignans qui l’accompagnent. Cette solidarité persistante soulève des questions sur les liens entre les politiciens locaux, en particulier lorsque leurs antécédents politiques sont variés.
Bien que François Commeinhes ait bénéficié du soutien de Robert Ménard lors des élections sénatoriales de 2014, il semble que le maire socialiste de Frontignan n’ait aucun problème à collaborer avec des individus ayant des liens passés avec l’extrême-droite. Il est à rappeler que le maire de Béziers avait annoncé, lors d’un meeting en soutien à Sébastien Pacull à Sète le 21 janvier 2020, qu’il avait contribué à mobiliser les voix des environs de Béziers afin de garantir à François Commeinhes un siège au Palais du Luxembourg. Manifestement, cela ne semble pas poser de problème au maire socialiste de Frontignan quand il s’agit de faire des affaires politiques, bien qu’il soit très enclin à dénoncer la montée de l’extrême droite dans sa commune.
Alors que la SAM traverse une période d’incertitude politique, l’énigme persistante demeure : jusqu’où ira le soutien indéfectible de Michel Arrouy envers François Commeinhes, quel que soit le prix à payer sur le plan politique ? Le conseil communautaire de ce jeudi pourrait donner quelques éléments de réponse à cette énigme politique.
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À LIRE AUSSI > Frontignan : le maire socialiste et les élus écologistes vont trahir les électeurs de gauche
Marseillan
Marseillan détient le record d’endettement de l’Hérault : un avenir financier incertain
L’opposition municipale soulève des inquiétudes concernant la dette croissante de Marseillan, déclenchée par des investissements massifs.
Cela fait plusieurs années que le niveau d’endettement à Marseillan est une source d’inquiétude. Les investissements massifs de la ville, notamment la rénovation du port pour 7 millions en 2017 et la rénovation du complexe sportif et du stade pour 11 millions en 2022-2023, ont alimenté ce phénomène. Ces initiatives sont saluées par le maire de Marseillan, Yves Michel, comme une « volonté d’équiper notre commune de services d’exception ». Mais selon David Sauvade, élu de l’opposition, ces dépenses risquent d’entraîner la commune de 7800 habitants dans une spirale de dettes dangereuse.
David Sauvade a critiqué la tendance de Yves Michel à « voir grand » sans avoir les moyens financiers nécessaires pour soutenir ces ambitions. Il affirme que le maire de Marseillan a régulièrement eu recours à l’augmentation des impôts et à l’emprunt pour financer ces projets ambitieux. En effet, la taxe d’habitation a augmenté de 30 % en 2017 pour financer les travaux du port.
Les derniers chiffres du conseil municipal de la commune montrent que la dette totale de la ville s’élève à 39 millions d’euros, un niveau qui dépasse le seuil d’alerte, selon le rapporteur du budget. Chaque année, le maire de Marseillan doit rembourser plus de 3 millions d’euros de dette, ce qui réduit considérablement ses marges de manœuvre financière.
Le site du Ministère des Finances fournit des informations détaillées sur l’endettement des villes françaises. Selon les dernières données disponibles, la dette par habitant à Marseillan est la plus élevée des 33 villes de l’Hérault qui ont entre 5000 et 10 000 habitants. Avec 2629 euros de dette par habitant, Marseillan dépasse largement la moyenne de 1100 euros et la médiane de 908 euros pour ces villes. Ces chiffres n’incluent pas encore le coût de la rénovation du stade de 11 millions d’euros.
David Sauvade appelle à une « politique équilibrée, qui prend en compte les réels besoins de la population », affirmant que la stratégie actuelle de la ville n’est rien de plus qu’un mirage financier. Alors que Marseillan se dirige vers une dette encore plus élevée, le débat sur la gestion financière de la ville continue de faire rage.
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Marseillan
Marseillan : Une tortue Caouanne pond ses œufs sur la plage, sous le regard émerveillé des touristes
La plage de Marseillan a été choisie par une tortue Caouanne pour y déposer ses précieux œufs. Face à cet événement exceptionnel, les autorités se mobilisent pour assurer la protection du nid.
Une tortue Caouanne, en pleine nuit du 9 au 10 juillet, a choisi la plage de Marseillan, pour déposer ses œufs, déclenchant ainsi une mobilisation exceptionnelle de la part des autorités locales et des organisations de protection de la faune.
Ce phénomène rare a été immédiatement signalé aux services concernés, y compris la mairie de Marseillan, la mairie d’Agde, la DREAL Occitanie, l’Office Français de la Biodiversité (OFB), et des experts de l’Observatoire des Tortues Marines (OTM) et de la Société Herpétologique de France (SHF). Un protocole de protection du nid a rapidement été déployé.
La mairie a pris un arrêté municipal de protection du site et a mis à disposition du matériel pour la sécurisation du nid. Des rondes régulières jour et nuit sont organisées par la police municipale et les services départementaux de l’OFB. Des instruments de suivi de température ont également été installés afin de collecter des données scientifiques nécessaires pour une meilleure compréhension du phénomène.
La nidification de tortues marines en Méditerranée occidentale est un phénomène qui reste encore exceptionnel mais semble être en augmentation depuis une dizaine d’années, une tendance observée également en Italie et en Espagne. Les raisons de cette évolution restent encore floues et sont activement étudiées par les chercheurs.
La saison de ponte des tortues Caouannes s’étend généralement de juin à mi-août. Durant cette période, les tortues fréquentent nos plages, le plus souvent la nuit, pour déposer leurs œufs. Il est important de rappeler que la réglementation française interdit toute perturbation intentionnelle de ces espèces protégées. Par conséquent, il est recommandé de respecter une distance de 10 mètres en cas d’observation de pontes de tortues, d’éteindre toutes les sources de lumières artificielles, de ne pas utiliser de flash pour photographier les tortues, et de ne pas toucher ni les tortues ni les œufs.
Si tout se passe bien, et si les embryons se développent normalement, il faudra attendre la fin de la période d’incubation (55 jours en moyenne) pour espérer observer la course de ces nouveaux nés vers la mer.
Les tortues Caouannes sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Chaque ponte est donc un espoir pour la survie de cette espèce. La sensibilisation et l’information du grand public sont des actions essentielles pour assurer la protection de ces animaux marins exceptionnels.
En cette période estivale, les usagers de la plage sont invités à respecter ces consignes pour permettre aux nouvelles générations de tortues marines de voir le jour.
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