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Société

Marine Tondelier en passe d’être reconduite à la tête des Écologistes, malgré les tensions internes

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La dirigeante verte s’apprête à remporter un second mandat sans réelle opposition, mais doit composer avec les critiques sur sa gouvernance et les divisions persistantes au sein du parti.

Le congrès des Écologistes, qui se tient jusqu’à vendredi, devrait confirmer sans surprise Marine Tondelier à la tête du parti. Portée par une forte popularité médiatique et le soutien de 2.500 adhérents, la secrétaire nationale sortante bénéficie d’une avance considérable face à ses trois rivaux, moins connus du grand public : Karima Delli, Florentin Letissier et Harmonie Lecerf-Meunier.

Pourtant, cette réélection anticipée ne masque pas les dissensions qui traversent le mouvement. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un manque de démocratie interne, notamment après la modification des règles électorales, perçue comme un moyen de consolider le pouvoir de la dirigeante. Marine Tondelier balaye ces accusations, soulignant que ces statuts ont été adoptés à une large majorité (74 %) et que ses détracteurs se focalisent davantage sur des querelles procédurières que sur les enjeux écologiques.

La première phase du congrès, consacrée à l’élection partielle du Conseil fédéral, a déjà révélé des divisions. Bien que victorieuse, la cheffe des Verts n’a obtenu qu’une majorité relative, avec une participation historiquement faible. Elle mise désormais sur les 3.000 nouveaux adhérents, inéligibles lors du premier scrutin, pour renforcer sa légitimité.

Un autre point de friction concerne la désignation des porte-parole. Éric Piolle, maire de Grenoble et figure majeure du parti, a été écarté de la liste soutenue par Marine Tondelier au profit de Guillaume Hédouin, un élu rural. Ce choix stratégique, justifié par la volonté de diversifier les profils, pourrait néanmoins échouer face à la notoriété de Piolle, candidat malgré tout.

En parallèle, les militants doivent également élire les membres du bureau exécutif et du bureau politique, où Sandrine Rousseau pourrait faire son retour malgré des ajustements contestés sur la représentation francilienne. Pour certains observateurs, ces manœuvres traduiraient une ambition présidentielle sous-jacente de Marine Tondelier, qui chercherait à éliminer toute concurrence potentielle pour 2027.

La dirigeante écologiste rejette ces interprétations, déplorant que les congrès servent trop souvent de prétexte à des polémiques internes. Elle préfère mettre en avant les succès de son mandat : un parti en croissance (18.000 adhérents supplémentaires), une influence renforcée dans l’union de la gauche et une visibilité médiatique inédite. Son objectif affiché reste de fédérer les forces progressistes en vue des prochaines échéances nationales, sans pour autant officialiser ses propres aspirations à l’Élysée. Ses proches, en revanche, n’excluent pas qu’elle incarne naturellement la candidature écologiste en 2027.

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