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Société

LR : Wauquiez et Retailleau s’affrontent dans un duel médiatique tendu

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La course à la présidence des Républicains s’intensifie, avec des attaques frontales sur la proportionnelle, la fiscalité et la ligne politique du parti.

La rivalité entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau pour la direction des Républicains a pris un tour public ce dimanche, à travers une série d’échanges musclés diffusés sur les ondes. Les deux hommes, en lice pour la présidence du parti, ont exposé leurs divergences sur des sujets clés comme la réforme électorale ou la fiscalité des retraités, tout en évitant soigneusement un face-à-face direct.

Wauquiez, chef des députés LR, a adopté une posture offensive, accusant son adversaire de manquer d’indépendance vis-à-vis du gouvernement. Il a fustigé l’idée d’introduire la proportionnelle aux législatives, une proposition portée par François Bayrou, qu’il juge néfaste pour la stabilité politique. « Cela reviendrait à institutionnaliser le chaos », a-t-il asséné, exigeant que Retailleau, ministre de l’Intérieur, fasse barrage à ce projet. Sur la question de l’abattement fiscal pour les retraités, Wauquiez s’est montré tout aussi tranchant, menaçant de remettre en cause la participation des Républicains au gouvernement si des hausses d’impôts étaient envisagées.

De son côté, Retailleau a tenté de concilier loyauté gouvernementale et fermeté idéologique. Tout en réaffirmant son opposition à la proportionnelle, qu’il estime dangereuse pour les institutions, il a évité de brandir l’ultimatum de la démission. « Je suis un homme de convictions, mais je respecte les règles », a-t-il déclaré, laissant planer le doute sur sa réaction en cas de désaccord majeur avec l’exécutif.

Le débat s’est également envenimé autour des Frères musulmans, mouvement islamiste conservateur que Wauquiez réclame de classer comme organisation terroriste. Retailleau, tout en reconnaissant la nécessité d’agir contre leurs réseaux, a rappelé les contraintes juridiques, promettant des dissolutions ciblées dès que les preuves le permettraient.

Cette joute verbale illustre les fractures au sein des Républicains, tiraillés entre stratégie d’opposition et participation au pouvoir. À trois semaines du scrutin interne, chaque camp affine ses arguments pour convaincre les militants, dans un climat de plus en plus tendu.

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