Monde
L’Inde déploie une armée de pisteurs pour protéger les villages des éléphants sauvages
Dans l’État du Chhattisgarh, un dispositif innovant alliant technologie et savoir-faire traditionnel permet d’anticiper les rencontres mortelles entre humains et pachydermes.
Au cœur des forêts indiennes, une lutte silencieuse se joue pour prévenir les tragédies liées aux conflits entre l’homme et l’éléphant. Des équipes spécialisées, surnommées « les amis de l’éléphant », parcourent inlassablement les zones boisées à la recherche d’indices trahissant la présence des géants. Leur mission : alimenter en temps réel une application mobile qui alerte les communautés locales lorsque les animaux s’approchent trop près des habitations.
La cohabitation devient de plus en plus difficile en raison de la réduction drastique des habitats naturels des éléphants. Poussés par la déforestation et l’expansion humaine, ces mammifères s’aventurent désormais dans des régions où ils n’étaient plus observés depuis des décennies. Les conséquences sont dramatiques : chaque année, des centaines de personnes perdent la vie dans des rencontres violentes. L’État du Chhattisgarh, bien qu’abritant une faible proportion de la population éléphantique du pays, enregistre un nombre disproportionné de victimes.
Le système d’alerte, combinant surveillance humaine et géolocalisation, a déjà prouvé son efficacité. Depuis son déploiement, le nombre d’incidents mortels a chuté de manière significative. Les villageois reçoivent des notifications sur leurs téléphones ou par haut-parleur dès qu’un éléphant est détecté dans un rayon de cinq kilomètres. Une avancée cruciale pour des agriculteurs comme Mohan Singh Gond, dont la mère a péri sous les pattes d’un pachyderme alors qu’elle gardait ses cultures.
Pourtant, malgré ces progrès, la tension persiste. Les habitants dénoncent les ravages causés aux récoltes et réclament des solutions plus pérennes. Les autorités forestières tentent de répondre en améliorant les corridors écologiques et en surveillant les mâles solitaires, particulièrement agressifs pendant leur période de musth. Les méthodes traditionnelles, comme le pistage, se révèlent souvent plus fiables que les colliers émetteurs, que les animaux parviennent à retirer.
Si le dispositif sauve des vies, il ne résout pas le problème de fond : la nécessité de préserver les espaces naturels pour éviter que ces collisions ne deviennent inévitables. En attendant, les pisteurs continuent leur travail minutieux, traquant chaque empreinte dans l’espoir d’épargner de nouvelles victimes.
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