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Économie

Leica, l’artisanat allemand qui défie l’ère numérique

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Un siècle après sa révolution photographique, la marque cultive son savoir-faire artisanal tout en s’adaptant aux nouvelles technologies.

Dans un monde où la photographie est dominée par les géants japonais, Leica continue de briller grâce à son héritage unique. Fondée en 1869 comme fabricant d’optiques, c’est en 1925 que la marque allemande a marqué l’histoire avec son premier appareil 35 mm, révolutionnant une discipline alors réservée aux lourds appareils grand format. Aujourd’hui encore, chaque boîtier est assemblé à la main dans l’usine de Wetzlar, où des artisans manipulent plus de 600 pièces avec une précision chirurgicale.

La photographe Franziska Stünkel, spécialiste des instantanés urbains, témoigne de cette excellence. Pour elle, le Leica M11 incarne l’essence même de la photographie : simplicité, réactivité et discrétion. Une philosophie partagée par des légendes comme Robert Capa ou Henri Cartier-Bresson, qui ont contribué à forger la réputation de la marque.

Malgré une crise dans les années 2000, Leica a su rebondir en adoptant le numérique sans renier ses racines. Ses appareils hybrides, comme le M11 Monochrom dédié au noir et blanc, séduisent les puristes comme Alan Schaller, qui vante leur rapidité et leur maîtrise manuelle. Pourtant, la marque n’ignore pas les tendances modernes : ses optiques équipent désormais des smartphones Xiaomi, et son Leitz Phone, développé avec Sharp, conquiert le marché japonais.

Avec un chiffre d’affaires en hausse de 10 % et des innovations constantes, Leica prouve que luxe et technologie peuvent coexister. Même si son prix – près de 9 000 euros pour un boîtier nu – en fait un objet d’exception, la marque reste un symbole intemporel, où chaque cliché transcende la simple image pour devenir une œuvre.

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