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Le « Petit Bar » d’Ajaccio dans le viseur de la justice : peines lourdes requises contre un réseau présumé mafieux

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La justice marseillaise a demandé des condamnations sévères, allant jusqu’à 14 ans de prison, contre 24 membres d’un groupe criminel corse accusé de blanchiment et d’infiltration économique.

Les réquisitions ont été prononcées mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille dans le cadre d’une affaire de criminalité organisée impliquant un réseau corse surnommé le « Petit Bar ». Les magistrats ont exigé des peines allant jusqu’à quatorze ans d’incarcération et près de 17 millions d’euros d’amendes cumulées.

Les procureurs ont décrit une organisation structurée, qualifiée de « clan mafieux », qui aurait infiltré divers secteurs économiques et institutionnels. Selon l’accusation, ce groupe aurait tiré profit du trafic de stupéfiants, de l’extorsion et du blanchiment d’argent, tout en bénéficiant de complicités au sein des forces de l’ordre.

Parmi les principaux accusés, Jacques Santoni, présenté comme le chef du réseau, est visé par une demande de 14 ans de prison et deux millions d’euros d’amende. Bien que tétraplégique et absent des audiences, les magistrats ont insisté pour que son état de santé ne constitue pas une « immunité ». D’autres figures clés, comme Michael Ettori et Pascal Porri, risquent respectivement la fuite et 12 ans de détention.

Les femmes impliquées dans l’affaire n’ont pas été épargnées par les réquisitions. Sonia Susini, épouse du chef présumé, pourrait écoper de neuf ans de prison, tandis que d’autres comparses féminines sont menacées de peines allant jusqu’à six ans.

Les magistrats ont également ciblé des acteurs économiques accusés d’avoir facilité les activités du groupe, notamment dans l’immobilier et le commerce de luxe. Antony Perrino, un promoteur influent, et François-Xavier Susini, un riche commerçant, font partie de ceux qui pourraient être lourdement sanctionnés.

Enfin, la justice a demandé des interdictions définitives d’exercer certaines professions, ainsi que des peines d’inéligibilité, afin de limiter toute récidive. Les procureurs ont souligné l’importance de ce procès pour « envoyer un message » contre l’impunité des réseaux criminels.

L’affaire, jugée depuis fin février, illustre les défis posés par les organisations mafieuses en France, notamment leur capacité à s’immiscer dans l’économie légale. Le verdict est attendu dans les prochaines semaines.

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